Databac

L’Hymne a la Beauté « spleen et idéal » Charles Baudelaire « les fleurs du mal »

Publié le 22/05/2022

Extrait du document

« L’Hymne a la Beauté Introduction : issue de la première partie « spleen et idéal », L’hymne à la beauté est un poème de l’œuvre de Charles Baudelaire « les fleurs du mal » paru en 1857.

Le poème se présente comme un manifeste esthétique.

Baudelaire est un esthète, un dandy qui témoigne d’un goût particulier pour les artistes comme Delacroix ou Vagner.

Il fréquente les salons.

Ce texte présente une suite de 7 quatrains en rimes croisées.

Le poète s’adresse à la beauté par une allégorie qu’il célèbre sous la forme d’un hymne.

Dans tous les cas, ces poèmes consacrés à la beauté affirment l’alliance (inquiétante) du beau et du monstrueux et nous montrerons donc en quoi ce dialogue avec la beauté personnifiée exprime une esthétique du bizarre. Le poème s’ouvre sur une question s’adressant à la Beauté (avec une majuscule, ce qui lui confère une dignité et une importance). Cette question interroge l’origine de la Beauté dans un vers qui place à la césure et à la rime des termes antinomiques (« ciel profond » et « abîme »).

D’emblée, la nature ambiguë de la Beauté est indiquée.

Et l’objet de sa vénération est soulignée par l’usage de l’interjection « ô » et évidemment du rejet.

La personnification de la Beauté en fait une figure féminine (« ton regard ») dont la dualité (« infernal » et « divin ») fait écho aux antonymes du vers suivant : « bienfait » et « crime ».

Le long adverbe « confusément » dit combien les deux sont inextricablement mêlés et indissociables. L'aboutissement de cette longue phrase multipliant les enjambements établit un rapprochement avec le vin (qui rime avec « divin ») et donc l’ivresse, thème éminemment important chez Baudelaire et auquel une section tout entière est consacrée. La seconde strophe poursuit le portrait de la femme incarnant la Beauté (voir champ lexical du corps, de la féminité : « œil », « parfums », « baisers ») et multiplie les métaphores (« le couchant et l’aurore », « Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore ») et la comparaison (« comme un soir orageux ») pour affirmer derechef que la Beauté réunit des qualités contraires (« couchant et aurore ») et sème la confusion (2) (déjà énoncée au vers 3) en rendant « le héros lâche et l'enfant courageux » (notez le parallélisme et l’antithèse).

Cette dualité est rendu encore plus sensible par le balancement des alexandrins construit sur l’équilibre 6/6 : Tu contiens dans ton œil // le couchant et l'aurore ;Tu répands des parfums // comme un soir orageux ;Tes baisers sont un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles