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Bartolomeu Dias

Publié le 16/05/2020

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« Bartolomeu Dias Pour atteindre les Indes en longeant les côtes de l'Afrique, il est nécessaire de doubler le cap austral de ce continent et defranchir le passage du Sud-Est pour s'engager dans l'océan Indien.

Jean II, roi de Portugal (1481-1495), en qui étaitressuscité le grand désir de découvertes qui, naguère, avait fait la gloire de son oncle Henri le Navigateur, trouva en lapersonne du capitaine Bartolomeu Dias un homme capable d'achever la découverte de la côte africaine que les Portugaisconnaissaient déjà jusqu'au delà du cap de Padrão (aujourd'hui cap de la Croix), sous le tropique sud. C'est avec trois petits navires que Bartolomeu Dias partit de Lisbonne, un jour de la première quinzaine d'août 1487, pourson long voyage de plus de huit mille milles qui devait le mener au-delà du cap de Bonne- Espérance, déjà en plein océanIndien, en deçà du lieu où se trouve actuellement East-London. Les explorateurs portugais avaient coutume de donner aux terres qu'ils découvraient le nom du saint fêté le jour de ladécouverte.

Aussi peut-on, calendrier en main, dater les principales découvertes de l'époque, même lorsque l'historien nedispose d'aucune autre source.

On sait de cette manière que Dias a mis près de quatre mois pour atteindre le pointextrême touché en 1485-1486 par Diego Cão, et qu'il commença alors à explorer la côte en descendant vers le sud, àpartir de la région appelée Damaraland ; et on le sait parce qu'il donna le nom de Santa-Barbara, correspondant au 4décembre, à sa première découverte.

Par la suite, les 8, 21, 23 et 26 décembre, il découvrit successivement les baies deSanta-Maria da Conceição (baie de la Conception), de Santo-Tomé (probablement baie de Spencer), de Santa-Vitoria (baiedes Hottentots) et de Santo-Estevão (baie Elisabeth).

Poursuivant son voyage, il aperçut le 6 janvier 1488, prés de la côtede l'Afrique occidentale, des montagnes qu'il appela Serra dos Reis (chaîne des Rois). A ce point du voyage, les alizés du sud-est s'élevant en tempête, Bartolomeu Dias vira de bord vers le sud-ouest, ce quil'éloigna de la côte.

Plusieurs jours durant, les navires tinrent ce cap jusqu'à ce que, passablement au sud, ils eussentrencontré les vents de l'ouest, à la faveur desquels ils reprirent l'est, pour revenir à la côte africaine, à supposer qu'elle setrouvât encore à cette latitude.

Au bout de quelques jours n'apercevant rien, Bartolomeu Dias vira au nord, soulevéd'allégresse à l'idée d'avoir découvert que l'Afrique n'était pas une barrière interposée entre l'Atlantique et l'océan Indien,contre laquelle s'élevait déjà la géographie de Ptolémée.

Il en eut confirmation quand la côte sud-africaine fut en vue etque la petite flotte jeta l'ancre à l'embouchure de la rivière appelée aujourd'hui Goritz et à laquelle Bartolomeu Dias donnale nom de rio das Vacas, dont le souvenir subsiste à la pointe orientale de l'estuaire, demeuré le cap Vaca.

Prenant le largeet sans plus revoir la terre, Bartolomeu Dias dépassa l'extrémité méridionale de l'Afrique, et bientôt ses naviressillonnèrent l'océan Indien. Le grand exploit qui, si longtemps, avait excité toutes les ambitions, c'est donc à Bartolomeu Dias qu'il fut donné del'accomplir.

S'il avait pu lui en rester le moindre doute, la suite du voyage devait le dissiper.

Longeant la côte vers l'est, dèsle 3 février il passa successivement devant la baie de Santo-Braz (baie de Mossel), le cap Arrecife (cap Recife), Angra daRoca (baie d'Algoa) et ses deux groupes de petites îles, l'île de Santa-Cruz et l'île de Chãos (îles Sainte-Croix et Bird). Bartolomeu Dias goûtait par avance, apparemment avec raison, la gloire si ardemment désirée d'être le premier Européenà atteindre les Indes par mer.

Cependant, sa joie était déjà menacée : fatigué du voyage, l'équipage murmurait, impatientde rentrer au Portugal, et les officiers firent de même.

C'est dans l'anxiété qu'il passa le point qu'on appelle aujourd'huiFalse Island.

Bartolomeu Dias y érigea un monument de pierre marqué des armes du Portugal et d'inscriptionscommémorant la découverte.

Puis, il passa devant le Penedo das Fontes (Fountain Rock) et découvrit finalement le rio doInfante (Great Fish River). Pendant le retour, l'expédition explora la région côtière qu'elle avait négligée à l'aller, c'est-à-dire la côte située à l'ouestde la baie de Mossel, le cap des Aiguilles, l'extrémité australe de l'Afrique et le terrible cap de Bonne-Espérance ; de là, lesnavires côtoyèrent l'Afrique et, au mois de décembre 1488, ils entraient dans l'estuaire du Tage. Bartolomeu Dias se reposa pour quelques années de la navigation dans une charge administrative, celle de chef du dépôtde ravitaillement des navires se rendant aux comptoirs commerciaux établis par le Portugal en Afrique.

En 1497, il reçut lecommandement d'une caravelle envoyée à l'établissement portugais de Mina, entrepôt d'or dans le golfe de Guinée.

En1500, il commandait une grande caravelle de la puissante flotte de Pedro Alvares Cabral, deuxième des flottes envoyéesaux Indes et qui, par un large détour dans l'Atlantique, découvrit le Brésil.

On conçoit aisément la joie qu'il en éprouva.

Ilespérait aussi revoir son monument de False Island, qu'il avait quitté en 1488 les larmes aux yeux, selon une vieillechronique portugaise, comme quelqu'un qui se sépare d'un fils chéri.

Cependant, de malheureux événements sepréparaient. Dans la seconde quinzaine de mai, la flotte, venant de la côte brésilienne, s'approchait du cap de Bonne-Espérance.

Elle yfut assaillie par l'une de ces tempêtes qui y sévissent fréquemment et le 23 mai, la tempête souffla en furie ; le lendemain,quatre bateaux firent naufrage sans qu'il eût été possible d'en sauver un seul homme.

Les navires disparus comptaientcelui de Bartolomeu Dias, qui mourut à son poste.

Ainsi, le premier Européen qui navigua dans les eaux sud-africaines ytrouva sa sépulture.. »

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