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Bangladesh 1999-2000 Une gestion minimale des affaires courantes

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450264.txt[12/09/2020 18:50:59] Bangladesh 1999-2000 Une gestion minimale des affaires courantes Après la chute du régime militaire du général Hussein Mohamm ad Ershad, fin 1990, le Bangladesh a entamé un processus de démocratisation tardant à se traduire pa r une véritable régulation des jeux de pouvoir au sein de la classe politique.

Les deux femmes qui, dans ce pay s musulman à 88 %, avaient symbolisé l'opposition au régime Ershad tout au long des années quatre-vingt, se sont succédé au poste de Premier ministre (le chef du gouvernement n'étant plus le prés ident de la République depuis 1991) : Begum Khaleda Zia et le Parti national du Bangladesh (BNP), de 1991 à 1996; Sheikh Hasina Wajed et la Ligue Awami, après les élections de 1996.

La rivalité entre "la veuve et l'orpheline" (Sheikh Hasina étant la fille de Mujibur Rahman, artisan de l'indépendance de 1971 et prem ier président, assassiné en 1976 par des officiers, et Begum Khaleda étant la veuve du général Z ia ur-Rahman, président non élu de 1977 à 1981, également assassiné par des militaires en 1981) a para lysé la vie politique au point de mettre en danger les acquis démocratiques du pays.

La pression de la rue l'emporte dans la plupart des cas sur le débat parlementaire.

L'arme utilisée, à tout propos, par l'opposition est à double détente : d'une part un boyc ottage systématique du Parlement, d'autre part un appel immodéré à la grève générale (h artal) réussissant, le plus souvent par l'intimidation, à paralyser les grandes villes et l'activité industrielle (25 jou rnées de hartal durant l'année 1999, très fréquemment accompagnées de violences).

Les scrutins locaux (par exemple, fin 1999, les élections aux corporations de grandes municipalités telles que Chittagong, Rajshahi et Khulna) sont également boycottés à défaut de pouvoir être empêchés.

Au demeur ant, ces pratiques n'ont rien de nouveau : Sheikh Hasina et la Ligue Awami ont fait subir au pays 174 jours de hart al durant les cinq ans du gouvernement Khaleda.

Les élections générales n'étaient prévues qu'en 2001, mai s l'alliance d'opposition (BNP, Jatyo Party et Jamaat-e-islami, une coalition formée début 1999) a réclamé la démission "immédiate" du gouvernement et des élections anticipées, faute de quoi elle ne retournerait pa s au Parlement.

Dans le même temps elle a récusé à l'avance un scrutin qui serait organisé par le ch ef de la commission électorale dont elle exigeait également le remplacement.

Sheikh Hasina ne donnait pas l'impression de vouloir céder, mais devait limiter l'action du gouvernement à une gestion minimale et défensi ve des affaires courantes, au détriment des projets de réforme.

Ce principe de prudence a aussi paralysé l e processus de paix engagé en 1997 avec les populations tribales.

La région est, en effet, peuplée de minorités ethniques tibéto-birmanes de religion bouddhiste, en lutte depuis 1947 contre la colonisation de leur s terres par les Bangladais des plaines.

Shantu Larma, leader historique de l'irrédentisme chakma, av ait accepté en mai 1999 le poste de président du Conseil régional des Chittagong Hill Tracts.

Un an pl us tard, il ne pouvait que noter l'absence de mise en œuvre des clauses de l'accord de 1997.

L'incapacité de la classe politique à dépasser ses luttes sté riles et exorbitantes (une journée de hartal coûte 60 millions de dollars au pays, dont 14 à la seule industrie du prêt-à-porter) tend à provoquer peu à peu une réaction de la société civile et de la communauté des affaires.

Ainsi, les électeurs votent malgré les mots d'ordre de boycottage (60 % à 70 % de participati on lors des élections municipales de 1999), et les appels à un comportement politique responsable se sont multipliés.

Dégradation économique Au blocage politique a répondu une dégradation de la situation é conomique.

Le gouvernement a peu à peu épuisé le capital de confiance qui lui avait été accordé depuis 1996.

À l'occasion du Forum des donateurs (Paris, avril 2000), la menace d'une réduction de l'aide a pour la première fois été évoquée si les réformes financières, structurelles et administratives n'ét aient pas engagées.

La nécessité d'un retour à la stabilité politique et d'un vrai dialogue impliquant toutes l es forces politiques a été soulignée par les donateurs.

De sévères critiques touchant à l'ampleur de la corr uption sont également venues de la Banque mondiale, tandis que la Banque asiatique de développement (BA SD) s'en prenait, début 2000, au manque de "bonne gouvernance", responsable tout à la fois d'une dé rive des finances publiques, d'une politique imprudente d'emprunt auprès des banques, d'un taux d'inflat ion non maîtrisé (plus de 12 % fin. »

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