Bangladesh (1982-1983)
Publié le 12/09/2020
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Bangladesh 1982-1983
Le Bangladesh, presque entièrement entouré par l'Union indienne po
ur ce qui est des frontières
terrestres, est formé par une plaine basse deltaïque périodique
ment submergée par les plus fortes crues
de deux énormes fleuves, le Gange et le Brahmapoutre, ou par les eaux
marines lorsqu'elles sont
poussées vers l'intérieur par les vents des terribles typhons qui,
à la fin de l'été, balaient les côtes du
golfe du Bengale.
Dans cette plaine, au demeurant petite (500 km du nor
d au sud), la densité de
peuplement est extrêmement forte (près de 600 habitants au km²
en moyenne), et la population
augmente rapidement: elle a doublé dans les trente-cinq dernières
années et doublera encore d'ici vingt-
cinq ans.
Des gisements charbonniers restent encore inexploités, et q
uelques gisements de gaz naturel
commencent à être utilisés.
Les ressources sont essentiellement
agricoles: surtout le riz et le jute,
première production mondiale et la principale marchandise exportée
, mais cette production concurrence
celle des cultures vivrières indispensables.
Les difficultés de ce pays - un des plus pauvres du monde - tiennent
non seulement au surpeuplement,
mais aussi aux conséquences durables de la partition de 1947.
Avant c
ette date, ce territoire faisait partie
du Bengale, et les Bengalis, unis par la langue, sinon par la religion,
formaient un même peuple ; toutes
les activités économiques étaient polarisées sur Calcutta: c
'est dans les usines de Calcutta que le jute
était traité, et c'est par son port que s'effectuaient les exporta
tions.
Depuis 1947, le Bengale a été coupé
en deux: le Bengale occidental, peuplé d'hindouistes, compte quelque
70 millions de Bengalis conscients
de leur identité ; le Bangladesh (ou Bengale oriental) a dû cré
er une industrie textile et un port
(Chittagong) pour remplacer les équipements de Calcutta, mais cela
ne compensa pas les effets de la
rupture avec la capitale.
Le sous-équipement du Bangladesh résulte aussi de la domination ex
ercée de 1947 à 1971 par les
dirigeants du Pakistan occidental ; qui explique la révolte des Benga
lis en 1971 et les atrocités
réciproques qui marquèrent l'accession à l'indépendance du p
ays.
Cette guerre explique encore certaines
caractéristiques actuelles: si les fonctionnaires et les militaires o
riginaires du Pakistan occidental
regagnèrent leur pays d'origine, il n'en a pas été de même p
our un grand nombre de Biharis, musulmans
venus du Bihar, État de l'Union indienne où ils sont particuliè
rement nombreux.
Ces Biharis, qui avaient
soutenu la cause de l'unité des deux Pakistan, ont été l'objet
de nombreux sévices de la part des
Bengalis.
Ils ne peuvent en outre ni retourner en Union indienne, ni par
tir vers l'ancien Pakistan
occidental - où on ne veut pas d'eux - et ils sont pourchassés par
les populations du Bangladesh.
Douze
ans après le drame de 1971, 300 000 Biharis étaient encore réfu
giés dans des camps où ils ne survivaient
que grâce à l'aide internationale.
Les conséquences de la ruptu
re de 1971 sont encore sensibles au sein
de l'armée: les officiers bengalis qui, avant 1971, étaient en sta
ge ou en poste au Pakistan occidental ne
purent participer à la guerre d'indépendance du Bangladesh et fure
nt de ce fait écartés des fonctions
dirigeantes pendant de longues années, quand ils revinrent chez eux.
Une rivalité au sein du corps des
officiers s'est ensuivie, qui contribue à rendre encore plus mouvemen
tée la vie politique au Bangladesh,
où l'armée joue un grand rôle.
En 1981, le général Ziaur Rahman (qui avait éliminé quatre
ans plus tôt un autre général, vainqueur d'un
autre coup d'État) a été assassiné au cours d'une tentative
de putsch militaire.
Le vice-président, un civil
très âgé, était élu président, puis remplacé en mar
s 1982 par une junte militaire, tandis que le général
Ershad se proclamait chef de l'État.
La principale formation de l'opp
osition, hostile au pouvoir des
militaires, est la Ligue Awami, animée par la fille de Mujibur Rahman
, le "père de l'indépendance", qui fut
assassiné en 1975 par des militaires.
À ces luttes entre les civil
s et l'armée (ou entre les officiers de
diverses tendances), s'ajoutent les affrontements ethniques (en 1981,
un grand nombre des bouddhistes
vivant dans les territoires du Sud-Est ont dû se réfugier en Birma
nie) et surtout les tensions de plus en
plus graves dans les campagnes où les militants clandestins du "Parti
des déshérités" attaquent les
demeures des gros propriétaires.
Il faut tenir compte enfin du rôle de l'Union indienne, qui pèse d
'un poids très lourd dans la vie politique
du pays.
En 1971, l'indépendance fut assurée par l'armée indien
ne, mais les tensions ne tardèrent pas à
réapparaître entre les deux États: le gouvernement de Dakha (n
ouvelle orthographe de Dacca) se
plaignait en effet des ingérences de celui de New Delhi.
Le grand bar
rage de Farakka, que les Indiens ont
construit sur le Gange en amont de la frontière du Bangladesh, fait p
artie du contentieux.
Les Indiens
veulent en effet détourner une grande partie des eaux du fleuve vers
la partie occidentale du delta, celle.
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