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Bachelard: « C'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique» : la notion d'obstacle épistémologique

Publié le 18/06/2020

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« Bachelard « C'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique» : la notion d'obstacle épistémologique ■ Indications générales Gaston Bachelard (1884-1962) est un philo­ sophe des sciences, qui s'est intéressé en par­ ticulier à la genèse des concepts scientifiques. li va jusqu'à proposer une psychanalyse des mythes et des représentations qui sous-ten­ dent nos conceptions communes de la matière (par exemple dans La Psychanalyse du feu, 1937).

Son travail se situe alors à la frontière entre épistémologie et critique littéraire.

La notion d'« obstacle épistémologique» est cen­ trale pour comprendre l'évolution des sciences. ■ Citation « Quand on cherche les conditions psychologiques des progrès de la science, on arrive bientôt à cette convic­ tion que c'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique.

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.] En fait on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en sur­ montant ce qui, dans l'esprit même, fait obstacle à la spiritualisation.

L'esprit scientifique nous inter­ dit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement.

Avant tout, il faut savoir poser des problèmes».

(La Formation de l'es­ prit scientifique, 1938, chap.

1.) ■ Explication li faut rapprocher ce passage de ce que nous avons dit en méthodologie* à propos de la pro­ blématisation.

La pensée commence toujours sur un paradoxe, c'est-à-dire, littéralement, dans une opposition à l'opinion commune («para-doxa»).

La science et la philosophie, sur ce point, procèdent de la même manière.

Les découvertes scientifiques ne se font pas à partir de rien.

Même si c'est parfois par hasard que surgit la solution, une découverte n'est possible que dans le cadre d'un processus d'investigation et d'interrogation (à rappro­ cher de Bacon*).

li n'y a de progrès, et même de« révolution» scientifique que par rapport à une génération scientifique antérieure.

■ Principales notions concernées la raison et le réel; théorie et expérience; la vérité. Vo;r aussi les re pères: cause/fin; contingent/ nécessaire/ possible. Ill Exemple d'utilisation La thèse de Bachelard peut utilement être opposée à une conception plus naïve de l'his­ toire des sciences, qui croit que les scieT)ces progressent par simple accumulation.

Bachelard met en évidence le caractère conflic­ tuel et dialectique de l'histoire des sciences.

On peut l'illustrer par l'exemple classique des fontainiers de Florence: la théorie aristotéli­ cienne expliquant que l'eau s'élève dans les pompes en vertu du principe « la nature a hor­ reur du vide», les scientifiques du xv11• siècle considéraient comme énigmatique que l'eau cesse de monter à partir d'une certaine hau­ teur.

Il fallut le génie de Torricelli (1608-1647) pour changer de paradigme scientifique et imaginer que, si l'eau montait, ce n'était pas par « horreur du vide», mais à cause de la pression atmosphérique -ce qui expliquait aussi qu'à partir d'une certaine hauteur, pro­ portionnelle à cette pression, elle cesse de monter.

SUJET TYPE: La connaissance scientifique pro­ gresse-t-elle par l'accumulation des faits ? Ill Contresens à ne pas commettre Bachelard ne dit évidemment pas qu'il suffit de contredire ses prédécesseurs pour être génial.

La pure critique a toutes les chances de rester stérile.

Mais l'idée de génie, qui pro­ pose une nouvelle manière de poser un pro­ blème (et donc de le résoudre), advient nécessairement sur un fond historique.

■ Autres fiches à faire vous-même La psychanalyse des représentations; le rôle de l'imagination dans les sciences; l'instru­ ment, « théorie matérialisée» .... »

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