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avortement n.

Publié le 08/12/2021

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avortement n. m. 1. Expulsion spontanée ou provoquée d'un foetus avant le sixième mois de la grossesse, alors qu'il
n'a pas atteint un stade de maturation biologique suffisante pour lui permettre de survivre hors de l'utérus maternel.
Au-delà de cette limite de cent quatre-vingts jours, on admet que le foetus est viable, et la notion d'accouchement
prématuré remplace celle d'avortement. V. Encycl. / Avortement épizootique: V. brucellose. 2. BOT. Arrêt de
développement plus ou moins précoce d'un organe qui n'est presque plus visible à l'état adulte. / Absence totale d'un
organe dont la présence serait attendue d'après les données de la morphologie comparée; il peut dans ce cas
réapparaître tératologiquement. 3. Fig. L'avortement d'un espoir. Encycl. OBSTÉTRIQUE. L'avortement peut être
soit naturel, sous forme de fausse couche spontanée, soit provoqué, pour des raisons thérapeutiques. La fausse
couche spontanée. (FCS). La fréquence de cet accident est mal connue: 8 % des grossesses se terminent en
moyenne par une FCS cliniquement détectable, mais si l'on tient compte des interruptions très précoces et donc
infracliniques, la fréquence serait de 60 %. Un premier avortement isolé n'a pas de signification fâcheuse. À partir de
trois fausses couches, on parle d'avortement à répétition. Le pronostic en est beaucoup plus réservé, car les
possibilités thérapeutiques restent en général très limitées. Il existe, schématiquement, deux sortes de FCS. Les
précoces se produisent durant le premier trimestre de la gestation. Elles se traduisent par des contractions
douloureuses et des hémorragies. À l'échographie, l'embryon est mort. Un grand nombre de ces FCS précoces sont
liées à des anomalies chromosomiques de l'oeuf ou à des anomalies génétiques non détectables; il s'agit d'un
processus naturel d'élimination des anormaux. L'origine de l'avortement peut être endocrinienne, surtout par
insuffisance du corps jaune. Les avortements par atteinte infectieuse de l'oeuf sont rares bien que les agents
potentiellement pathogènes soient nombreux (listériose, toxoplasmose, infection à mycoplasme, sida). Dans la
majorité des cas, la cause n'est pas retrouvée. On invoque alors une incompatibilité immunologique entre l'oeuf et
l'organisme maternel: il se produirait un rejet comparable à celui d'un coeur ou d'un rein greffé. Les FCS tardives
surviennent durant le deuxième trimestre de la gestation. Si elles s'accompagnent de la naissance d'un enfant vivant,
une étiologie «mécanique» est en cause: il peut s'agir d'une béance du col utérin, traitée par cerclage; d'une
malformation utérine, traitée par plastie; d'un fibrome déformant la cavité utérine et nécessitant une myomectomie ou
de synéchies reséquées sous hystéroscopie. Des FCS tardives avec naissance et parfois rétention d'enfant mort
peuvent également se produire. Dans ces cas, il convient de rechercher une cause maternelle (hypertension artérielle,
diabète, immunisation rhésus sévère, infection). L'avortement thérapeutique. Lorsque la grossesse constitue un risque
pour la mère, son interruption peut être effectuée légalement jusqu'à l'âge de viabilité de l'enfant (légalement 28e
semaine d'aménorrhée). Cette interruption thérapeutique est également possible si l'on diagnostique une atteinte
grave de l'enfant. L'indication doit être portée par deux médecins: l'un doit exercer dans un établissement agréé et
l'autre doit être expert à la cour d'appel. Les indications maternelles deviennent de plus en plus rares. Il s'agit
d'affections sévères (cardiovasculaires, pulmonaires, néphrologiques, digestives ou neurologiques). Les cancers et
les hémopathies, aggravés par la grossesse, ou ne pouvant être traités pendant celle-ci, peuvent également justifier
l'interruption; enfin, certaines maladies psychiatriques sont prises en compte. Beaucoup plus fréquentes sont les
indications pour l'enfant, essentiellement de nature eugénique. Il peut s'agir d'infections malformatives (rubéole,
toxoplasmose), d'anomalies chromosomiques (mongolisme), d'affections génétiques (hémophilie, myopathie) ou de

malformations importantes diagnostiquées par échographie (anencéphalie). Pendant très longtemps, l'interruption de
la grossesse au deuxième trimestre a posé des problèmes techniques difficiles, qui n'étaient souvent résolus que par
une césarienne. L'avènement des prostaglandines, substances déclenchant des contractions même avant le terme de
la grossesse, a résolu le problème. Ces prostaglandines sont administrées sous forme intraveineuse, intramusculaire
et surtout par voie locale, en particulier sous forme d'ovules. L'interruption volontaire de grossesse (IVG). La loi du
31 décembre 1979 a légalisé l'IVG. Elle stipule que le respect de tout être humain doit être garanti dès le
commencement de la vie. Il ne saurait donc être porté atteinte à ce principe qu'en observant les conditions définies
par la loi. L'IVG peut être pratiquée sur la demande de toute femme s'estimant en situation de détresse: elle doit être
réalisée par un médecin, dans un centre public ou privé agréé, avant la fin de la dixième semaine de grossesse (12e
semaine d'aménorrhée) afin d'en limiter les risques; les mineures doivent obtenir le consentement de l'un des parents;
les étrangères doivent justifier d'une résidence en territoire français depuis au moins trois mois. La procédure
comporte une première visite médicale. Le médecin consulté peut refuser l'IVG, mais il doit en avertir la cliente
immédiatement. Dans le cas contraire, il lui remet un dossier guide et prescrit un entretien à caractère psychologique
et social par un personnel qualifié (une attestation d'entretien sera délivrée). Après un délai de réflexion de huit jours
après la première consultation, la femme devra confirmer par écrit sa demande. L'IVG peut alors être effectuée. Elle
est remboursée par la Sécurité sociale. L'IVG est réalisée par aspiration sous anesthésie locale ou générale, avec ou
sans hospitalisation selon les protocoles. Depuis sa commercialisation, le RU 486 constitue une alternative possible:
si l'on excepte l'impact psychologique, la pilule «abortive» ne change pas fondamentalement les données du
problème. Elle comporte toutefois des risques hémorragiques et tératogènes qui imposent son utilisation dans des
conditions rigoureusement définies, par un nombre de centres agréés limités. La législation de l'IVG a eu un effet
positif incontestable en supprimant les complications graves de l'avortement clandestin. Cependant les complications
de l'IVG, si elles sont rares, n'en existent pas moins (infection, hémorragie, avortement incomplet, perforation,
séquelles causes de stérilité). Si l'on doit s'efforcer de minimiser les conséquences psychologiques de l'IVG,
redoutables chez certaines femmes, force est de reconnaître que l'on assiste à une dérive des indications, le concept
de détresse étant souvent remplacé par celui de convenance personnelle. Or nul ne peut nier que l'IVG constitue une
mauvaise méthode de régulation des naissances sur les plans médical, éthique et économique. Le choix à faire reste,
à l'évidence, celui de la contraception.

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