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Avicenne

Publié le 16/05/2020

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« En arabe, Abu Ali al-Husayn ibn Abd Allah ibn Sina (980-1037), philosophe et médecin persan, né près de Boukhara (aujourd'hui en Ouzbékistan).

Fils d'unfonctionnaire du gouvernement, Avicenne étudie la médecine et la philosophie à Boukhara.

A l'âge de dix-huit ans, il est récompensé pour ses compétencesmédicales par le poste de médecin à la cour du souverain samanide de Boukhara.

Il conserve ce poste jusqu'à la chute de l'Empire samanide en 999 et passeles quatorze dernières années de sa vie comme conseiller et médecin du souverain d'Ispahan.

Considéré par les musulmans comme l'un des plus grandsphilosophes de l'islam, Avicenne est un grand nom de la médecine et de la philosophie.

Son "Canon de la Médecine", qui a longtemps fait autorité au Moyen-Orient et en Europe, est une classification systématique des connaissances médicales et pharmaceutiques de son temps.

La première traduction latine deson livre est faite au XIIème siècle; la traduction en hébreu paraît en 1491, et celle en arabe en 1593 (le deuxième texte de l'histoire imprimé en arabe).L'oeuvre philosophique la mieux connue d'Avicenne est le "Kitab al-Shifa" (le Livre de la Guérison), une série encyclopédique de traités sur la logiquearistotélicienne, la métaphysique, la psychologie et les sciences de la nature.

La philosophie d'Avicenne combine les idées d'Aristote et le néoplatonisme.Contre la pensée islamique orthodoxe, Avicenne réfute l'immortalité de l'individu, l'intérêt de Dieu pour chacun de nous et la création du monde à unmoment quelconque.

Ses idées lui attirent les attaques du philosophe musulman Ghazali.

L'influence d'Avicenne se perpétuera néanmoins tout au long duMoyen Age Avicenne Né dans un village du Turkestan, le philosophe et médecin perse Avicenne devint l'un des écrivains les plus influents des mondes islamique et chrétien médiéval.

A dix-huit ans, il était déjà un médecin accompli et avait assimilé les vastes connaissances philosophiques qu'il consigna plus tard dansses encyclopédies.

Il passa ses dernières années au service du souverain d'Ispahan, qu'il accompagna dans de nombreux voyages et expéditionsmilitaires.

Une O euvre importante distinguant sa philosophie orientale de la philosophie occidentale des philosophes chrétiens de Bagdad fut perdue lors dupillage d'Ispahan en 1043.

Si sa Philosophie orientale a totalement disparu, Démonstrations et affirmations, Oeuvre de maturité embrassant l'ensemble dela philosophie, a heureusement survécu.

Thomas d'Aquin, qui joua un rôle important dans l'établissement de l'aristotélisme comme base de l'enseignementscolastique médiéval, reconnut sa dette envers lui en le surnommant "le commentateur".

A vicenne fut autant reconnu pour ses ouvrages médicaux que pourses écrits philosophiques et son C anon de la médecine servit de base pendant des siècles à l'enseignement de la médecine dans les universitéseuropéennes.

L'ouvrage se fondait sur l'enseignement gréco-romain, et intégrait également des écrits arabes et les propres expériences cliniques de sonauteur.

Avicenne voulut réconcilier la philosophie grecque et la pensée islamique, dans un esprit dualiste (séparation du corps et de l'esprit) ; pour lui,"c'est en Dieu seul que l'essence, qu'Il est, et l'existence, qu'Il représente, coïncident." Avicenne (Ibn Sina ou Aven Sina = fils de Sina) est l'un des plusillustres représentants de cette lignée de savants arabes (ou, plus exactement, persans) qui, à l'écroulement de la puissance gréco-romaine, recueillitl'héritage de la culture hellénique et le transmit à l'Occident chrétien en voie d'organisation.

Honoré par ses contemporains du titre de "Prince desMédecins", il a conservé à bon droit une place de choix dans l'histoire de la médecine ; mais son nom appartient tout aussi légitimement à l'histoire de laphilosophie et de la plupart des sciences.

"Nul à l'égal d'A vicenne n'illustra l'idée la plus exigeante que nous puissions nous former d'un humanismemédical...

Un insatiable à qui rien du pire ni du meilleur de la condition humaine ne sut demeurer étranger...

Il se confiait du même élan aux trois fleuves defeu dont parle l'Épître : libido sentiendi, libido sciendi, libido dominandi..." A ce portrait tracé par M.

Sendrail, il ne faut guère, pour le rendre aussi fidèlequ'élégant, apporter qu'une légère retouche en mettant au premier rang la libido sciendi.

T oute la carrière du fils de Sina, qui nous est connue par sonautobiographie et par le récit de son disciple El Djouzdjani, est en effet dominée par la passion scientifique ; les excès auxquels l'entraîna une natureardente paraissent, au moins à l'origine et pour partie, procéder du souci de stimuler son activité intellectuelle ; la puissance ne lui échut pas par l'intrigue,mais par la science et le talent.

En tout état de cause, ni l'appel des sens, ni le pouvoir, ni les épreuves ne le détournèrent jamais de son culte fervent deschoses de l'esprit.

Né en 980, près de Bokhara (T urkestan), Avicenne montra de bonne heure d'exceptionnelles dispositions intellectuelles : à peine âgé dedix ans, il possédait le Coran et les belles lettres ; à seize ans, grâce à son seul travail, auquel il consacrait une large part de ses nuits, combattant lesommeil par l'ingestion de vin, il pouvait se flatter d'avoir appris à peu près toutes les sciences et toute la philosophie de son temps et il s'était acquis uneenviable réputation médicale, qui devait s'affirmer par la guérison de l'émir Nouhk el Mansour.

En reconnaissance de ce service, il fut admis à la cour deBokhara et obtint la faveur de compléter son instruction par l'étude des précieux ouvrages de la bibliothèque du prince : à dix-huit ans, ce pur autodidacteavait acquis toute l'étendue du savoir humain.

En 1002, à la mort de son père, il quitte Bokhara où il avait déjà écrit plusieurs ouvrages.

Il parcourt leTurkestan, l'Iran et la Mésopotamie en médecin itinérant, multipliant les cures sur son passage, marquant çà et là une halte pendant laquelle il compose desmémoires sur des sujets variés.

La guérison de l'émir d'Hamadan, C hems el Doualah (1015) lui vaut la dignité de premier vizir.

Destitué, puis, après unenouvelle accession au pouvoir, emprisonné par ses ennemis politiques, il réussit (1024), au prix d'un voyage de treize mois dans une contrée inhospitalière,à gagner Ispahan où l'émir Ala Eddin lui ménage un accueil fastueux.

Pendant l'exercice de ses fonctions de vizir, comme pendant sa détention et au coursde sa fuite à Ispahan, il n'avait pas cessé de fixer dans des écrits la substance de son érudition, de ses méditations et de son expérience.

De cette périodedatent des lettres sur le Remède aux différentes erreurs administratives, sur l'administration de l'armée, sur l'impôt foncier de l'État, le Traité du Chifa, leCanon (en partie rédigé pendant la période itinérante), le Guide à la Sagesse (écrit pendant la détention, en même temps que plusieurs mémoires demédecine et une épître sur l'amour), le Traité du Destin (composé au cours de la fuite vers Ispahan).

A Ispahan, Avicenne, déclinant tout rôle politique,consacra les loisirs que lui laissait le service du prince à l'étude et à l'enseignement.

Il écrit le Nadjat (ou Salut) abrégé du Chifa, cultive l'alchimie, lamusique, l'astronomie, compose le Hikmet el Alai, entretient avec divers savants une correspondance philosophique et médicale, traite des malades.

Ilvenait de terminer le livre des Théorèmes et Avertissements (traité de logique et de métaphysique) et commençait un nouvel ouvrage philosophique quandse manifestèrent les premiers symptômes du mal qui devait l'emporter.

Il réussit d'abord à les juguler ; mais le labeur incessant, les excès de tous ordres,les aventures, les revers avaient miné sa résistance physique : au cours d'un voyage à Hamadan où il accompagnait son protecteur, il fut terrassé et,sentant l'inutilité de tout remède, se prépara à la mort qu'il accepta avec la sérénité d'un sage : il libéra ses esclaves, donna ses biens aux pauvres, fit sesablutions et attendit la fin en écoutant les prières du C oran.

Il succomba en 1037, âgé de cinquante-sept ans.

L'Oeuvre d'A vicenne est considérable etd'une très grande diversité : Mlle Goichon (1933) dénombre cent cinquante-six ouvrages non médicaux, et Soubiran (1935) mentionne seize titresmédicaux.

La valeur de cette production a été très discutée et d'aucuns lui dénient toute originalité, lui concédant pour unique mérite une érudition étendue.D'autres y trouvent la marque d'une tendance de l'esprit d'A vicenne à concilier des thèses antagonistes.

Effectivement, la philosophie générale du C hifaapparaît comme une tentative de conciliation des vérités de la Foi et de la Raison, où des idées de P laton, d'Aristote se juxtaposent à des réminiscences duCoran.

Le C anon, traité médical capital, nous présente une doctrine qui tend à composer les enseignements d'Hippocrate et ceux de Galien.

M ais peut-êtreconviendrait-il de ne pas sous-estimer l'apport personnel et de voir dans les conceptions d'Avicenne, plutôt qu'un jeu de l'esprit d'un érudit, un effortdestiné à harmoniser les enseignements des maîtres grecs et ceux de sa propre expérience.

Le fils de Sina savait observer et faire preuve à l'occasiond'une grande sagacité : il assigne à la rétine le rôle d'organe essentiel de la vision jusqu'alors attribué au cristallin ; il définit les méningites comme desinflammations des enveloppes du cerveau, reconnaît les divers types fondamentaux d'ictères, soutient, contre l'autorité de Galien, l'origine pléthorique del'apoplexie, énonce la théorie de la transmission de certaines infections par voie placentaire, met en valeur les propriétés thérapeutiques de l'aconit,imagine de traiter les anémiques en leur faisant sucer de la moelle osseuse fraîche, a l'idée de la trachéotomie.

C es seuls titres suffiraient à justifier auxyeux de la postérité la notoriété qu'Avicenne avait acquise de son vivant.

Ils autorisent au surplus à penser que les emprunts de la doctrine avicénienneaux maîtres de la médecine ont été soigneusement discutés avant d'être considérés comme l'expression de la vérité.

Le défaut d'homogénéité doctrinale nejustifie pas l'anathème jeté par Paracelse sur une Oeuvre où le néo-hippocratisme contemporain peut reconnaître certains de ses enseignementsfondamentaux.. »

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