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AUTRUI

Publié le 05/07/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : AUTRUI. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« La conscience de soi que pose, au terme du doute, le «Je pense donc je suis» de Descartes, détermine une première vérité indubitable. Mais elle paraît enfermer le sujet dans sa solitude : l'existence d'autrui est d'abord incertaine, elle n'est découverte qu'ensuite, par une démarche qui assure la conscience de la vérité de ses représentations. Autrement dit, autrui paraît ici second, déduit en quelque sorte d'un moi originaire. On nomme solipsisme la théorie (jamais soutenue car difficilement soutenable) selon laquelle il n'existerait pour une conscience d'autre réalité qu'elle-même. Autrui, mon semblable PAR SA RAISON Si Descartes ne pose pas la question d'autrui, ce n'est naturellement pas parce qu'il se croit seul au monde. La philosophie classique en effet conçoit implicitement autrui comme un autre moi, qui ne pose pas problème. Le «Je» du «Je pense» n'est pas seulement celui de René Descartes, mais celui de tout être capable de penser. L'altérité d'autrui est inessentielle : ce par quoi nous sommes semblables, notre raison, importe davantage que ce par quoi nous différons, notre corps, notre affectivité, nos expériences... LE RESPECT DU SEMBLABLE : LA PERSONNE Kant nous invite à respecter en autrui notre semblable. Comme nous, il est une personne, un être dont la valeur est absolue, par opposition aux autres êtres, qui n'ont qu'une valeur relative, celle de moyens. Cette notion de personne prolonge une tradition judéo-chrétienne qui pose qu'autrui, comme moi, est fils de Dieu, créature faite à l'image de son Créateur, et par conséquent, frère ou ennemi, mon semblable. La philosophie, aujourd'hui, est attentive à notre «être au monde» originaire, à la coexistence ou intersubjectivité première des consciences. ...»

« AUTRUI Quels rapports entre ma conscience et celle d'autrui 1 C'est à cette question que renvoient de très nombreux sujets.

Pour y r�B?>'E* on s'attachera à l'analyse des diff�E*>I*G figures d'autrui, telles qu'elles ont pu être philosophiquement pens�*G La conscience de soi que pose, au terme du doute, le «Je pense donc je suis» de Descartes, d�I*E=5>* une première v�E5I indubitable.

Mais elle paraît enfermer le sujet dans sa solitude : l'existence d'autrui est d'abord incertaine, elle n'est d�&?MO*EI* qu'ensuite, par une d�=#E&4* qui assure la conscience de la v�E5I de ses représentations.

Autrement dit, autrui paraît ici second, d�'M5I en quelque sorte d'un moi originaire.

On nomme soli psisme la th�?E5* (jamais soutenue car diffici­ lement soutenable) selon laquelle il n'existerait pour une cons­ cience d'autre r�#G notre corps, notre affectivit� nos exp�E5*>&- ...

LE RESPECT DU SEMBLABLE : LA PERSONNE Kant nous invite à respecter en autrui notre semblable.

Comme nous, il est une personne, un être dont la valeur est absolue, par opposition aux autres êtres, qui n'ont qu'une valeur relative, celle de moyens.

Cette notion de personne prolonge une tradi­ tion jud�?&4Etienne qui pose qu'autrui, comme moi, est fils de Dieu, cr�#IME* faite à l'image de son Cr�#I*ME et par cons�­ quent, frère ou ennemi, mon semblable.

La philosophie, aujourd'hui, est attentive à notre « être au monde» originaire, à la coexistence ou intersubjectivit� pre­ mière des consciences.

Le tout jeune enfant ne dissocie pas d'abord sa personne de celle d'autrui.

Avant de dire «Je», par exemple, il se nomme comme on le nomme.

Le sujet n'est pas originairement solitaire.

La th�?E5* psychanalytique considère ainsi que « la personnalit� se constitue et se diff�E*>&5* par une s�E5* d'identifications», c'est-à-dire par un processus au cours duquel « un sujet assimile un aspect, une propri�I, un attri�ut de l'autre et se transforme, totalement ou partiellement, sur le modèle de celui-ci» (Laplan­ che et Pontalis).

LE PERSONNAGE SOCIAL D�B*>'#>I des autres et comme produit par eux, le sujet peut se perdre dans les valeurs qu'ils po �ent pour lui.

« Nous nous amusons, nous nous distrayons, comme on s'amuse; nous lisons, nous voyons, nous jugeons de la littérature et de l'art, comme on voit et comme on juge; et même nous nous écartons des « grandes foules» comme on s'en écarte; nous trouvons « scandaleux » ce que l'on trouve scandaleux.

Le «on» qui n'est personne de déterminé et qui est tout le monde, bien qu'il ne soit pas la som�e de tous, prescrit à la réalité quotidienne son mode d'être.» (HEIDEGGER, L'Etre et le Temps, 1927, trad.

Boehm et de Waelhens, Gallimard, p.

159.) Comment �O5I*E « cette situation d'indiff�E*>&* et d'indistinc­ tion » qui permet au « on » de d�O*;?BB*E sa dictature caract�­ ristique » (Ibid.)! « Il faut jouer dûment notre rôle, mais comme rôle d'un personnage emprunté.

Du masque et de l'apparence, il n'en faut pas faire une essence réelle, ni de l'étranger le propre.» (MONTAIGNE, Essais, Ill, 10.) LA RENCONTRE D'AUTRUI Mon semblable, comme mon prochain, n'est pas moi, mais un autre.

En ce sens, il demeure «lointain».

Son alt�E5I peut-elle, doit-elle être surmont�* 1 ► le conflit originaire Si l'enf a nt est semblable aux siens, il s'en diff�E*>&5* cependant en s'opposant à eux pour se poser dans son être propre.

Dans les « rixes d'enfa nts», note Alain, chacun fait « l'exp�E5*>&* vive de ses frontières et de celles d'autrui». Sur un plan philosophique : ■ Hegel souligne que la conscience n'accède à sa v�E5I qu'à tra­ vers une lutte.

Elle met sa vie·en jeu pour être reconnue comme conscience libre. ■ Sartre : « Le conflit est le sens originel de l'être-pour-autrui». En effet, « autrui est d'abord pour moi l'être pour qui je suis objet», il menace donc ma qualit� de sujet libre, que je suis radi­ calement.

Toute rencontre est heurt, affrontement de libert�G. ► la communication ■ Le langage est le mode ordinaire de communication avec autrui. ■ L'intuition peut, selon Bergson, permettre de saisir la radicale alt�E5I d'autrui, son individualit� unique, parce qu'elle est « la sympathie par laquelle on se transporte à l'int�E5*ME d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et par cons�CM*>I d'inex­ primable».. »

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