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Asie centrale.

Publié le 06/12/2021

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Asie centrale.
1

PRÉSENTATION

Asie centrale, région située au coeur de l'ensemble eurasiatique et caractérisée par son extrême continentalité. Dans la définition moderne, l'Asie centrale s'étend sur près
de 4 millions de km2 et correspond globalement à l'ancien Turkestan occidental.
L'Asie centrale comprend cinq républiques indépendantes depuis 1991, soit, d'ouest en est : le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.
Ces cinq pays, qui ont adhéré à la Communauté des États indépendants (CEI), comptent près de 55 millions d'habitants.

2 LA RÉGION ET SES RESSOURCES
2.1 Milieu physique
L'Asie centrale s'étend entre la mer Caspienne, à l'ouest, et le Tian shan, à l'est, la Sibérie occidentale, au nord, et l'Hindu Kush, au sud. Les contraintes géographiques
-- principalement l'absence d'accès aux mers ouvertes -- et climatiques (aridité) ont fortement influencé l'histoire et le développement de la région.
L'Asie centrale est au contact de deux mondes, celui des steppes et du nomadisme extensif, d'une part, celui des oasis de piémont et de l'agriculture irriguée, d'autre part.
Les vastes steppes de tchernoziom du nord du Kazakhstan, traditionnellement vouées à l'élevage et à la culture du blé dur, sont prolongées par des déserts arides, tel celui
du Karakoum au Turkménistan. Les fleuves abondants, nés dans les montagnes du Kopet Dag, du Pamir, de l'Hindu Kush et du Tian shan, ont permis une agriculture d'oasis
ancienne (coton, fruits et légumes, sériciculture et élevage du mouton karacul). Toutefois, l'orientation vers une monoculture du coton sous l'Empire soviétique, qui
nécessite d'importants prélèvements d'eau, a rompu l'équilibre écologique dans le bassin de la mer d'Aral, alimenté par l'Amou-Daria et le Syr-Daria.

2.2

Économie

Depuis l'indépendance, le développement économique de la région est principalement fondé sur les abondantes ressources du sous-sol : minerais et hydrocarbures. Le
Kazakhstan et, dans une moindre mesure, le Turkménistan exploitent une partie des riches gisements pétroliers de la mer Caspienne. Fin 1997, le gouvernement kazakh a
signé d'importants contrats d'exploitation avec des consortiums internationaux. Le Turkménistan et l'Ouzbékistan figurent parmi les principaux producteurs de gaz naturel
de la région. L'acheminement des hydrocarbures de cette région constitue l'un des enjeux majeurs de la fin du

XXe

siècle et confère à l'Asie centrale un nouvel intérêt

géostratégique. Les républiques d'Asie centrale, le Tadjikistan notamment, demeurent néanmoins des pays sous-développés. Le passage à l'économie de marché a généré
une forte inflation et une hausse importante du chômage.

3

POPULATION ET SOCIÉTÉ

L'Asie centrale est constituée d'une mosaïque de peuples. Au contact de l'Orient et de l'Occident, traversée par la route de la Soie, elle a été soumise à de nombreuses
influences.
Les 55 millions d'habitants sont majoritairement turcophones et musulmans sunnites, de rite hanéfite. Si le kazakh, le turkmène, l'ouzbek et le kirghize sont des langues
altaïques (turques), le tadjik, proche de la langue iranienne, appartient au groupe indo-européen. Étant à l'origine d'une littérature ancienne, il fonde l'identité culturelle des
persophones. La « turquisation « de la région, à partir du
samanide, au

Xe

VIe

siècle, n'a jamais complètement effacé l'influence culturelle iranienne, qui s'est exprimée pendant l'époque

siècle, à travers le rayonnement de Boukhara.

L'Asie centrale compte également, depuis la colonisation tsariste, une importante minorité russophone, présente notamment dans le nord du Kazakhstan. Son rôle dans les
économies locales a suscité des heurts avec les nationaux. Des minorités tatare, coréenne, allemande, arabe, grecque, ouïgour, kurde, etc., vivent également en Asie
centrale, où la politique de déportation menée par les Soviétiques a encore compliqué la carte des populations.
L'appartenance au monde islamique s'est à nouveau affirmée depuis les indépendances. Si l'islamisation, amorcée aux

VIIe

et

VIIIe

siècles, a été très progressive dans une

région de culte originel chamanique, l'Asie centrale peut, néanmoins, être considérée comme le berceau de grandes cultures musulmanes : après Boukhara, Samarkand est
XIVe

devenue, au

siècle, la capitale culturelle et scientifique de l'Islam. De grandes confréries soufies ont, par ailleurs, vu le jour dans cette région, où se sont également

implantés le manichéisme, le mazdéisme (voir Zoroastrisme), le bouddhisme, ou encore le judaïsme. Le christianisme orthodoxe est également présent au sein de la
communauté russe.
Le peuplement est fonction de la géographie. Dans les oasis, comme celles du bassin du Fergana, les densités dépassent souvent 300 habitants au km2. Si la population
urbaine est majoritaire au Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizistan demeurent des pays ruraux. L'Asie centrale connaît un accroissement démographique relativement
fort. Les indices de fécondité sont élevés ; ils évoluent parallèlement au niveau de développement. Les moins de 20 ans représentent une forte proportion de la population
totale.

4

HISTOIRE

L'histoire de l'Asie centrale est d'abord celle des populations nomades, dont les migrations ont engendré périodiquement des bouleversements dans tout l'ensemble
eurasiatique. Jusqu'au

XIXe

siècle, cette région a été dominée par de grands empires, issus de l'expansion de régimes étrangers, ou fondés par les confédérations nomades

des steppes.

4.1

Les grands empires

Occupée au

IIe

millénaire av. J.-C. par des populations indo-européennes, l'Asie centrale, intégrée à l'Empire achéménide vers 540 av. J.-C., est soumise à l'influence

hellénique à partir de la conquête d'Alexandre le Grand entre 329 et 325 av. J.-C.
Le déclin de la puissance séleucide, dans la seconde moitié du

IIIe

siècle, favorise l'expansion de nouveaux empires en Asie centrale : les Parthes à l'ouest, les Kushans à

l'est. Venus du nord-ouest de la Chine, les Kushans apportent le bouddhisme et favorisent le développement du commerce sur la route de la Soie ; leur empire s'effondre
toutefois sous la pression des Sassanides (voir Perse), en 242 apr. J.-C.
L'empire que forment les Huns hephtalites en Asie centrale au

Ve

siècle est la première des grandes formations politiques turco-mongoles. Au

VIe

siècle, les Turcs, originaires

de Mongolie occidentale, conquièrent la Sogdiane (région de Samarkand) et la Transoxiane (région de Boukhara). Les Chinois parviennent, en 582, à briser l'unité du
Turkestan, avant d'être évincés d'Asie centrale en 751 par les Arabes, qui vont convertir les dynasties turques à l'islam.
Le Khorassan et la Transoxiane passent, au
centrale est dominée par les Turcs.

Xe

siècle, sous la domination des Samanides iraniens, chassés vers l'an mil par les Ghaznavides. Jusqu'au

XIIe

siècle, l'Asie

Le

XIIIe

siècle est marqué par les invasions mongoles et la constitution de l'empire de Gengis Khan, partagé en 1277 entre ses descendants. L'empire érigé par Tamerlan en

1370, à partir de la Transoxiane, est le dernier des grands empires des steppes.

4.2

L'Asie centrale sous domination russe

En 1512, les Ouzbeks fondent le khanat (« empire «) du Khorezm, sur le cours inférieur de l'Amou-Daria. La capitale est transférée à Khiva au

XVIIe

siècle, après que les

Ouzbeks ont été chassés par les Perses séfévides. Les khanats ouzbeks de Khiva, de Boukhara et de Kokand sont placés, en 1868, sous la suzeraineté des Russes qui ont
établi, dès 1730, un protectorat sur le nord et l'ouest de l'actuel Kazakhstan.
La colonisation russe est d'abord économique : les liens entre Russie et Asie centrale sont renforcés par l'établissement de lignes de chemins de fer. Des révoltes éclatent
sporadiquement contre la domination tsariste. Puis, de 1919 à 1922, les Basmathis ouzbeks luttent contre les Soviétiques, qui ont établi leur pouvoir sur l'ensemble du
Turkestan occidental.
En 1924, l'Asie centrale est réorganisée. Les frontières établies par Staline obéissent à de subtils équilibres économiques et politiques, mais ne recoupent pas véritablement
les frontières linguistiques et ethniques. C'est cependant dans le cadre de ces frontières, déclarées intangibles par le traité qui fonde la CEI, que se constituent les cinq
républiques indépendantes d'Asie centrale, en 1991.
Attiré par l'islam, le Tadjikistan a connu quatre ans de guerre civile de 1992 à 1996, tandis que s'établissaient partout des régimes présidentiels forts.
Afin de redéfinir sa place dans le monde, l'Asie centrale tente de s'émanciper de la tutelle russe, en diversifiant ses échanges. Si elles se tournent naturellement vers les
pays musulmans -- au premier rangs desquels la Turquie, l'Iran et le Pakistan --, les républiques d'Asie centrale n'en multiplient pas moins les relations commerciales avec
les États-Unis et l'Europe à l'ouest, et retrouvent le chemin de la route de la Soie, en se rapprochant également des pays asiatiques (Chine, mais aussi Japon et Inde).
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