Databac

artisanat n.

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : artisanat n.. Ce document contient 713 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire
artisanat n. m. 1. Métier, condition de l'artisan. 2. Ensemble des artisans et de leurs activités. 3. Production d'un
artisan. Exposition d'artisanat. Encycl. ÉCON., HIST. L'artisanat, c'est l'activité de l'artisan, «personne n'employant
pas plus de dix salariés qui exerce une activité professionnelle de production, de transformation, de réparation ou de
prestation de service, à l'exception de l'agriculture et de la pêche»; et qui doit être immatriculée au registre tenu par
la Chambre des métiers (décret du 10 juin 1983). Le statut juridique français rend bien compte de la réalité de
l'artisanat, au-delà de la diversité historique (technè en ancien grec, ars en latin) ou nationale (artigianato en italien,
artesanado en espagnol; Handwerk en allemand, handicraft en anglais). Dès les premiers témoignages (IIe s. av. J.C. en Grèce), l'artisanat se définit comme une organisation de défense et de contrôle de la production. Jusqu'alors,
une économie essentiellement agraire et autarcique limitait la production artisanale à la production locale (exception:
la poterie). Avec le développement des échanges dans l'Empire romain, eranoi et collegia, financés par les
cotisations de leurs membres, défendent les intérêts de la profession et participent aux cultes de la cité. Puis, à partir
du IIIe s., la contraction des échanges et le repli sur les grands domaines (villae) favorisent l'essor de l'artisanat rural,
sous contrôle princier ou ecclésiastique (travail de la pierre et des métaux). À partir du XIe s., le développement de
nouveaux courants d'échanges (draps) et la croissance des villes vont de pair avec la multiplication des métiers
artisanaux, regroupés par quartiers. Les corps de métiers ou jurandes (XIIe s., italien arti, allemand Ghildes ou
Hanses) se distinguent par des confréries à vocation proprement religieuse et charitable, acquièrent pour leurs
membres le monopole de la production, organisent l'apprentissage et le travail (salaires, horaires, qualité). Les
artisans sont progressivement soumis à un triple contrôle, celui des marchands sur les producteurs, des maîtres-jurés
sur les valets et les apprentis, et du roi sur les métiers (uniformisation des statuts et prélèvement fiscal). Devenus une
force politique majeure dans les villes, les métiers participent aux luttes dès les XIVe et XVe s. contre le prince ou
les oligarchies urbaines: conflits sociaux, internes, dus à la fermeture des métiers au profit des maîtres, entre métiers
concurrents, entre artisans et marchands, ou pour le contrôle de la commune, en France, et surtout en Italie et en
Flandre. Le roi devient l'arbitre de ces conflits qui se multiplient à une époque de transformations structurelles (XVXVIIe s.) et de spécialisation (dissociation de l'artisan et de l'artiste) dans l'artisanat de luxe, du textile, de la
métallurgie et de la construction navale. Échappent au contrôle des métiers les ouvriers des manufactures
préindustrielles et les artisans ruraux soumis aux marchands, ceux qui exercent un «métier libre» ou réglé (sous
contrôle municipal), les compagnons, qui vont de ville en ville se perfectionner (tour de France) et se regroupent
dans des sociétés secrètes d'entraide. Malgré ces restrictions, l'âge d'or des corporations se poursuit en France
jusqu'au début du XVIIIe s., grâce à la protection du roi (édits de 1581, 1597 et 1673). Contestées ensuite par
Turgot, en 1776, elles sont supprimées en 1791 au nom de la liberté d'entreprise (loi d'Allarde, complétée par la loi
Le Chapelier, interdisant les associations professionnelles). Ce nouveau cadre juridique favorise la Révolution
industrielle et le développement de la classe ouvrière dans les usines. Au XIXe s., l'artisanat rural ne produit plus que
pour le marché local. L'artisanat urbain se trouve limité aux activités où le savoir-faire traditionnel demeure
nécessaire (bâtiment, industries de luxe, alimentation). Toutefois, les artisans continuent à jouer un rôle majeur dans
la société urbaine, participant aux événements (sans-culottes) et aux idéaux révolutionnaires (socialisme
prémarxiste). Aujourd'hui, la législation en France, comme dans de nombreux pays industrialisés, tend à préserver
ce savoir-faire en confirmant aux chambres des métiers le contrôle de la qualité et de la qualification: 917 000
artisans étaient recensés en France en 1990, soit 11% de la population active. Dans les pays où les révolutions
industrielles n'ont pas entièrement détruit les économies traditionnelles, les artisans continuent à jouer un rôle
essentiel, tant dans les sociétés rurales (Chine des campagnes: communes populaires), urbaines (pays musulmans:
maintien de la zonation par activités des médinas ou des bazars). Certains concurrencent même l'industrie
(métallurgie et plastiques en Inde).

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles