Arthur Adamov

« 1 / 2 · 44 Adamov {Arthur) 1 Souvent rapproché de l'œuvre de BeckeH et de loneaco, le théâtre d'Arthur Adamov oscille entre le divertissement déconcertant à composante éthique ou métaphysique et la pièce dans l'esprit de BrechL L'an­ goisse et la cruauté se mêlent à une drôlerie qui n'est que la face désabusée d'un drame où la solitude des individus le dispute à l'échec historique.

2 Né à Kislovotsk, dans le Caucase, en 1908, dans .une famille arménienne qui possédait la moitié des pétroles de la Caspienne, Arthur Adamov connaît l'exil dès le début de la révolution bolchevique.

Emlgré à Genève, en Allemagne, puis à Paris, il fréquente les surréallatea, Antonin Artaud, le groupe du Grand Jeu (Gilbert Lecomte, René Daumal, Roger Vailland).

Interné, sous l'occupation allemande, au camp d'Argelès par le gouvernement de Vichy, Adamov vient au théâtre en 1950 avec une pre­ mière pièce • L'Invasion •· Il donne ensuite • La Grande et la Petite Manœuvre • (1950), • La Parodie • (1952).

Ces pièces montées par Jean VIlar, Jean-Marle Serreau, Roger Blin, s'inscrivent aussitôt dans la ligne du thütre de l'abaurde.

3 • Plng-Pong ..

(1955), sa meilleure pièce selon la plu­ part des critiques, marque l'amorce d'un tournant vers un théâtre plus réaliste, plus engagé.

Il s'affirme avec • Paolo Paoli • (1957) et ..

Printemps 71 ...

(1981) qui ne connaissent qu'un succès mitigé.

Adamov traverse alors une crise, d'où il tirera un texte autobiographique • L'Homme et l'Enfant ..

(1968).

Il revient au théâtre avec • Monsieur le Modéré • (1968) et « Off Limits • (1969).

La santé ruinée depuis 1966, ayant subi deux cures de désintoxication, Arthur Adamov se donne la mort en mars 1970.

4 Kafka, Dostoievski, Strindberg, Artaud tiennent sous leur influence les premières pièces d'Adamov, avec leurs 2 / 2. »