Art du combat de chiens:RAF contre Luftwaffe.

« 1 / 2 Art du combat de chiens RAF contre Luftwaffe Tous ceux qui ont vécu durant la bataille d'Angleterre et qui ont vu les Spitfire ou les Hurricane de la RAF et les Me 109 ou Me 110 de la Luftwaffe faisant des manœuvres les uns autour des autres à des milliers de mètres de haut, dans le ciel d'été de 1940, ne pourront jamais oublier le suspense consistant à suivre les traînées blanches des avions se mesurant les uns aux autres.

Les films d'information de l'é­ poque donnaient d'ailleurs au public une vision très proche des acrobaties néces­ saires dans les combats de chasseurs connus sous le nom de «Dogfighting» (ou combat de chiens).

Dans un combat de chiens, l'idée fonda­ mentale pour chaque pilote était de conti­ nuer à présenter à son adversaire un angle de déviation difficile ou mieux impossible, obligeant cet adversaire à gas­ piller ses balles de mitrailleuse inutile­ ment dans les airs pendant qu'il plaçait son propre avion dans une position où il pouvait ajuster ses coups avec ses pro­ pres mitrailleuses.

La similitude avec l'en­ cerclement tendu, la feinte soudaine, les grognements intermitten_ts qui caractéri­ sent les combats entre des animaux était évidente: exceptions faites naturellement de la vitesse des combats de chiens aériens, de la nécessité de supporter les stresses aérodynamiques et du danger pour le pilote de relâchement d'attention, ainsi que la nécessité de s'assurer que l'ennemi est tout le temps en vue.

Les fameux «as».

pilotes de la bataille d'Angleterre et de la guerre aérienne quand elle s'étendit en Europe occidenta­ le et en Méditerranée, en 1941-1942, étaient naturellement d'excellents prati­ ciens de cet art.

Leur propre longévité comme pilote, ainsi que leur score de «touchés» firent des légendes des noms de «Johnnie» Johnson (38 touchés).

du Polonais Jan Poniatowski (36 touchés).

de l'Autrichien Walter Nowotny (258 tou­ chés revendiqués) et du Sud-Africain Malan, capitaine du groupe A.

G.

(35 tou­ chés).

Malan avait ses propres « 1 0 com­ mandements» pour les combats aériens, placardés sur les tableaux d'affichage de l'escadrille dans toute la RAF.

Parmi ces commandements figuraient les recom­ mandations suivantes: «Tire des salves brèves d'une ou deux secondes», «Guette toujours d'un œil attentif», «La hauteur te donne l'initiative», «Tourne pour toujours faire face à l'attaque».

«Ne vole jamais droit et à un niveau plus de 30 secondes».

En suivant de tels conseils les meilleurs pilotes survécurent pour se battre à nou­ veau. 2 / 2. »