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“arrias… ” , chapitre v : “de la société et de la conversation” La Bruyère, 1687

Publié le 25/01/2024

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« “arrias… ” , chapitre v : “de la société et de la conversation” La Bruyère, 1687 : INTRODUCTION : accroche La Bruyère est un célèbre moraliste du XVIIᵉ siècle dont l’œuvre, les Caractères, s’inscrit dans le classicisme. C’est à cette époque que la littérature se met au service de la peinture de la comédie sociale, parfois de manière détournée ou implicite. œuvre - Les Caractères, publié en 1688, recueil de portraits et de maximes, critique une société où l’argent et les apparences règnent. -Les portraits satiriques présentent des contre-modèles de l’honnête homme, symbole de valeurs de mesure, de modération et de civilité dans la société classique. extrait Dans cet extrait, situé dans le livre 5 : De la société et de la conversation, où il étudie les relations humaines et notamment l’usage de la parole à travers de nombreux portraits.

Parmi ceux-ci, La Bruyère nous présente un personnage imbu de lui-même, prétentieux, présomptueux, un pendant, Arrias. plan - Dans un premier temps, La Bruyère nous présente qui est Arrias (ligne 1 à 3) - Ensuite, Arrias est mis en situation durant le dîner (ligne 3 à 8) - Pour finir, nous verrons Arrias qui se fait ridiculiser face à la contradiction (de la ligne 8 à 16) projet de lecture Par conséquent, à travers cette étude linéaire, nous montrerons comment La Bruyère fait d’Arrias le portrait de l’anti honnête homme 1) Présentation d’Arrias De “Arrias a tout lu” (l.1) jusqu'à "quelque chose” (l.3) Citations analyse/interprétation Dès le début, l’auteur manie l’ironie sur son personnage : il affirme qu’Arrias « a tout lu, a tout vu ».

La répétition de « tout » accentue l’hyperbole et insiste sur la vaine prétention d’Arrias.

En effet, il ne peut avoir tout vu et lu.

Cette omniscience absurde permet à la Bruyère de tourner Arrias en dérision. La Bruyère nous indique que l’affirmation précédente “Arrias a tout lu, a tout vu,” est fausse et que Arrias “veut le persuader ainsi ». Ce n’est donc pas la vérité..

Arrias souhaite de ce fait montrer à tout le monde qu’il possède une connaissance universelle, non pas par la raison, ou par les arguments, mais en persuadant les autres. “c’est un homme universel” ligne 1 et 2 Le qualificatif “universel” accentue la prétention d’Arrias et le discrédite aux yeux du lecteur. Les « : » introduisent une explication aux propos de l’auteur, sur le fait que le savoir d’Arrias n’est qu’apparent et peu profond. En effet, « il aime mieux mentir… ».

Blâme direct d’Arrias, qui est présenté comme malhonnête La posture théâtrale, loin de l’authenticité que Arrias adopte, fait de lui un anti modèle de l’homme classique qui lui est attaché au naturel et à la vérité. 2) Mise en situation d’Arrias De “On parle à la table” (l.3) jusqu'à "jusqu'à éclater" (l.8) : Citations analyse/interprétation Dans cette longue phrase à la ponctuation abondante, l’auteur met Arrias en situation dans un repas mondain.

L’emploi du présent et l’accumulation d'informations dans une seule phrase donnent l’impression d’être témoin de la scène, de la vivre en temps réel. Le sujet est mondain puisqu’il porte sur un aristocrate, un personnage important d’une contrée lointaine, “cour du nord” donc inconnue de beaucoup. C'est très habile, car cela fait ressortir encore plus les traits de caractère du personnage prétentieux qui va prendre la parole pour étaler ses connaissances de cette région que personne, ou du moins c’est ce qu’il pensait, ne contredira. La répétition du pronom personnel « il » (7 fois), ainsi que le lexique de la parole, “il prend la parole”, “il discourt”, “il récite” permettent de rythmer la phrase, et surtout de montrer qu’Arrias se pose au centre des débats, il envahit l’espace et le débat et sature la conversation.

Il s’impose aux autres comme une autorité savante qui se place au-dessus d’eux tous. De plus, l’expression “il récite” insiste sur la manque d’authenticité d’Arrias, comme s’il avait appris l’histoire par cœur ou qu’il avait tellement l’habitude raconter son mensonge qu’il finit par l’apprendre par cœur. Le parallélisme « il prend la parole et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent » expose la technique d’Arrias pour accaparer la parole. Avec impolitesse et rapidité, Arrias empêche les autres de parler.

Ce comportement va complétement à l’encontre des valeurs prônées par les classique comme la Bruyère. L’énumération des différents sujets qu’il aborde : « des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes… Des historiettes » donne l’impression qu’il connaît tout de ce pays dans les moindres détails. Le caractère mensonger de ses propos est ensuite rappelé par La Bruyère avec la comparaison ironique « comme s’il en était originaire » (il n’en est évidemment pas originaire…)..... »

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