Armand BarbèsPassionnément républicain.

« 1 / 2 Armand Barbès Passionnément républicain Armand Barbès voit le jour à la Guade­ loupe en 1809.

Sa mère est créole.

Son père est un médecin originaire du Lan­ guedoc, qui a fait fortune dans le com­ merce.

Les Barbès viennent en France et se fixent près de Carcassonne au moment de la Restauration.

En dépit des opinions libérales de sa famille, le jeune Armand est envoyé au très con­ servateur collège de Sorèze.

On le desti­ ne à la médecine, mais il préfère s'orien­ ter vers le droit .

La mort de son père le laisse à la tête d'une belle fortlme .

En 1830, Armand Barbès gagne Paris pour y achever ses études.

Entraîné par l'ardeur de ses convictions républicai­ nes , il se jette dans la politique et s'affilie à la Société des droits de 1 'homme, refuge de l'opposition républicaine.

Il devient rapidement un des meneurs du mouvement.

Trouvé porteur d'un manuscrit subversif, il est emprisonné pendant cinq mois en 1834.

A la suite de l'attentat de Fieschi, la répression se déchaîne contre les républicains et 164 d'entre eux sont arrêtés.

Bien qu'il n'ait pas le titre d'avocat, Barbès est au nom­ bre de leurs défenseurs.

Il est poursuivi à son tour, puis relaxé.

C 'est désormais un conspirateur infati­ gable.

Avec Blanqui, il fonde l'Organi ­ sation des «familles» qui succède à la Société des droits de l'homme dissoute par le pouvoir.

Il est incarcéré avec son complice en 1836 pour délit d'asso­ ciation.

Amnistié l'année suivante, il reprend le combat avec une ardeur farouche.

Avec Blanqui, il est à la tête de l'insurrection du 12 mai 1839.

L'émeute est vite réprimée.

Blessé, fait 1809-1870 prisonnier, Barbès est condamné à mort.

Des manifestations ont lieu en sa faveur .

Hugo et Lamartine interviennent auprès de Louis-Philippe qui, contre l 'avis de ses ministres, commue sa peine en détention perpétuelle.

La révolution de 1848 le libère.

Ses années de prison lui valent une grande popularité parmi les républicains.

Il par­ ticipe alors activement aux événements et soutient Ledru-Rollin.

TI voue mainte­ nant une haine féroce à Blanqui, la publication d'archives de la police l'ayant convaincu que ce dernier l'avait trahi lors des arrestations de 1839 .

Aux manifestations d'avril, il soutient le gou­ vernement contre son ancien ami.

Elu député de l'Aude, il siège à l'extrême gauche.

Pour avoir participé à la jour ~ née du 15 mai, il est arrêté et condamné à la réclusion perpétuelle.

Incarcéré à Belle-Ile-en-Mer, il refuse la grâce que lui octroie Napoléon III en 1854.

Mis en liberté contre son gré, il s'exile et se fixe à La Haye, où il s'éteint le 26 juin 18 70.

L'HISTOIRE VIVANTE Une proclamation de Barbès: · *Peuple, re­ dresse-toi/ Vois-tu les victimes de Saint-Merri et de la rue Transnonain qui montrent leurs plaies sanglantes/ Elles demandent du sang/ Frappe, frappe encore/ Mets nus tes bras, qu'ils s'erifoncent dans les entrailles de tes bourreaux ...

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