Aristide BriàndLe «pèlerin de la paix».
Publié le 17/05/2020
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«
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Le «pèlerin de la paix»
Le 30 juin 1930, Aristide Briand décide
d'évacuer la Rhénanie quatre ans avant
la date prévue.
Le même jour, il fait par venir à vingt-sept gouvernements euro péens un mémorandum sur l'organisa
tion d'un régime d'union fédérale euro péenne.
Mais en 1931, lors des élections à la présidence de la République, les
parlementaires lui préfèrent le nationa
liste Paul Doumer.
Briand, prix Nobel
de la paix en 1926, meurt en 1932, âgé
de
70 ans.
Aristide Briand s'illustre d'abord dans le journalisme; il dirige L'Ouest républi
cain, avant d'entrer dans La Lanterne où il rédige une rubrique des travail
leurs.
En 190 1, il est secrétaire du parti
socialiste, dont il est, avec Jaurès, le cofondateur.
n pense que la grève géné rale est seule à même d'assouplir les
positions du patronat .
Mais, peu à peu, il semble s'orienter vers une attitude ré formiste.
En 1901 toujours, il atteint à la notoriété pour avoir défendu et fait
acquitter un antimilitariste, G.
Hervé.
Ce succès lui vaut d'être élu député de
Saint-Etienne (1902), siège qu'il conser
ve
jusqu'en 1919.
Il interpelle le gouver
nement au sujet de la mort d'un mineur
tué lors d'une grève.
Puis, en 1905, la loi
Briand est promulguée; celle-ci restreint
les privilèges du clergé, bien que son
rapporteur refuse d'y voir «un pistolet
braqué contre l'Eglise».
Briand quitte la S.F.I.O.
pour accéder au ministère de
l'Instruction publique et des Cultes
(1906).
n n'obtient pas moins de vingt
cinq portefeuilles successifs, entre autres
Instruction publique, Beaux-Arts, enfin
1862-1932
Justice sous Clemenceau (1906-1909) et
sous Poincaré (1912-1913), Affaires
étrangères sous Painlevé, Poincaré,
Tar dieu, Chautemps, Steeg et Laval; il est
ministre presque constamment de 1915
à 1932 et, à onze reprises, président du
Conseil.
Sa carrière présente quelques paradoxes:
ainsi, en 1909, avec l'appui des socia
listes, il suggère de remplacer le scrutin
d'arrondissement par le scrutin propor
tionnel.
Pourtant, en 1910, il n'hésite
pas à briser la grève des cheminots.
Mais c'est surtout son activité en faveur
de la paix qui
l'a rendu célèbre.
Lui qui
a fait voter la loi sur le service militaire
de trois ans ( 1913 ), qui a patronné
l'expédition franco-anglaise de Salo nique (1915), il cherche en vain un
accord à l'amiable avec l'Allemagne
(1917); lui qui s'est montré partisan des
sanctions ( 1921),
il accepte de discuter
un moratoire (1922).
En 1925, il symbo
lise !'«esprit de Genève».
Il parvient à discuter avec Stresemann, ministre alle
mand des Affaires étrangères, et, en
1928, lance le pacte Briand-Kellogg qui
met la guerre «hors la loi».
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