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Aristide Briand

Publié le 16/05/2020

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« Aristide Briand La carrière politique d'Aristide Briand a coïncidé avec l'apogée de la IIIe République française, puis avec les débutsde son déclin.

Né à Nantes le 28 mars 1862, il dut attendre l'âge de quarante ans avant d'être élu député.

Mais,dans les trente années qui suivirent il devait mourir à Paris en mars 1932 , il joua un rôle primordial : ministrependant dix-huit de ces années, dont cinq comme président du Conseil (avec les remaniements, on compte onzecabinets Briand). La IIIe République, malgré l'usage libéral du suffrage universel masculin, est fondamentalement un régime bourgeois.A l'exception de quelques Socialistes formés par le syndicalisme ouvrier, l'immense majorité des députés se recruteparmi les détenteurs du fameux " baccalauréat de l'enseignement secondaire ".

Briand fut de ceux-là.

Tandis queson contemporain et rival, le Lorrain Raymond Poincaré né deux ans avant lui, tandis que Joseph Caillaux, d'un anson cadet, étaient bourgeois de naissance, et arrivèrent aux fonctions ministérielles très jeunes et presque sanseffort, Briand dut lutter avec énergie pour atteindre cet objectif. Il est le fils de Guillaume Briand, fils d'un meunier, qui tient, à Nantes, un estaminet fréquenté par les matelots.

Samère avait été lingère dans un château du voisinage.

De Nantes, ses parents se rendirent à Saint-Nazaire.

Aristidesuivit les classes d'une école primaire fréquentée par des fils de commerçants ; élève intelligent mais doué pourl'école buissonnière, Briand hanta le port, et acquit un amour passionné de la mer.

Plus tard, il consacrera delongues vacances à des croisières, invité par des amis sur leurs yachts.

A treize ans, ses parents l'inscrivirent aucollège de Saint-Nazaire où, sans efforts, il tint régulièrement la tête de sa classe.

Ceci lui permit d'obtenir, en1878, une bourse pour le lycée de Nantes où il rejoignit des enfants de la bourgeoisie.

Bachelier en 1881, clercd'avoué, il se rendit à Paris en 1883 pour faire son droit.

Il n'y mena pas la vie de bohème, comme tant de sescontemporains ; il ne fut pas besogneux ni affamé comme son compatriote et aîné, Jules Vallès.

De ce séjour datentses ambitions politiques. Surtout, Briand fait alors la connaissance du futur théoricien de la grève générale, son compatriote de Saint-Nazaire, Fernand Pelloutier, qui l'entraîne vers les idées d'extrême-gauche, au-delà des Radicaux Socialistes d'alors,dont un autre ancien élève du lycée de Nantes, Georges Clemenceau, était le chef redoutable et incontesté.

Avocatau barreau de Saint-Nazaire, il y obtient tout de suite des succès, grâce à une éloquence prodigieuse qui va faire sagloire : voix grave, sens de " l'action ", trouvailles éblouissantes, émotion. Sa carrière faillit être brisée par une aventure amoureuse que réprouvait la pruderie de l'époque.

Il avait une liaisonavec une femme mariée, Jeanne Girardeau, fille du commanditaire de la Démocratie de l'Ouest.

Le 1er mai 1991, uncommissaire de police les surprit en un lieu dit le " Pré de toutes aides " nom qui devait ravir les chroniqueurs , et cefut un atroce scandale, d'autant plus qu'il y eut, en correctionnelle, un procès pour outrage public à la pudeur, quivalut à Briand la condamnation à un mois de prison, confirmé par la cour d'appel de Rennes.

" Votre carrière estfinie, et vous êtes déshonoré ", s'écria l'avocat général.

Mais la Cour de cassation cassa le jugement, le renvoyadevant la cour de Poitiers, qui acquitta Briand. Briand se lance à fond dans la politique.

Il devient syndicaliste et socialiste ; pendant une dizaine d'années, il sedéclare partisan de la grève générale que les Socialistes marxistes en France les " Guesdistes " réprouvaient.Réunions publiques, meetings, plaidoiries pour des syndicalistes, articles, participation active aux congrès d'extrême-gauche, rien ne permet de déceler dans le jeune militant le conciliateur né qu'il est au fond de lui-même.

Tactique ?Plus probablement une attitude naturelle et sincère d'un homme qui se cherche et s'indigne des injustices sociales,notamment de celles dont il est victime, n'étant pas bourgeois de naissance : il se fait muter au bureau de Paris en1893, mais à toutes les élections générales, en 1889 en Loire-Inférieure, en 1893 à Paris (La Villette), en 1898 àClichy-Levallois, il est battu. En 1902, Briand, devenu célèbre parce qu'il a défendu l'antimilitariste Gustave Hervé et ses collaborateurs duPioupiou de l'Yonne, se présente à la députation à Saint-Étienne, comme candidat du " Parti Socialiste français "(qui fusionnera en 1905 avec le " Parti Socialiste de France " pour former la " Section Française de l'InternationaleOuvrière ", S.F.I.O.).

Il est élu dès le premier tour.

La grande carrière politique va pouvoir commencer.

Briand va-t-ilêtre avec Guesde, Jaurès, l'un des grands leaders socialistes ? Toutes les apparences l'indiquent.

En réalité, uneévolution va s'accomplir. Car si Briand a fait du syndicalisme le plus extrême et de la grève générale le marchepied de sa carrière, sontempérament de petit-bourgeois en passe de devenir un grand bourgeois, son réalisme, son intuition de la scènepolitique et parlementaire l'éloignent d'un Socialisme qui, à ses yeux, a bien peu de chances de triompher.

Or,l'influence croissante du Marxisme allemand pousse le Socialisme français vers un Marxisme dialectique qui exclut lesalliances, et amènera la S.F.I.O.

à rompre avec le " bloc des gauches ".

La personnalité de Briand s'est affirmée.

Lesthéories ne l'intéressent pas.

Il aime à saisir l'opportunité, à la manœuvrer.

Il opte toujours pour la conciliation,d'autant plus aisée qu'on rejette tout dogmatisme.

Le " bloc des gauches ", en ce sens, lui plaît.

Et peut-être rêve-t-il déjà de l'étendre à une partie du Centre droit.

C'est ce qu'on appellera " l'apaisement ". Sa chance est d'être nommé rapporteur général de la Loi sur la Séparation de l'Église et de l'État, votée en 1905.

Aulieu d'élaborer le rapport " de combat " que souhaitaient les anticléricaux acharnés, Briand fait de son mieux pour nepas heurter de front les catholiques.

Ils se souviendront de Briand.. »

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