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Apollinaire : Alcools : Les Femmes

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Apollinaire : Alcools : Les Femmes Ce document contient 2471 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Dans la maison du vigneron les femmes cousentLenchen remplis le poêle et mets l'eau du caféDessus - Le chat s'étire après s'être chauffé -Gertrude et son voisin Martin enfin s'épousent Le rossignol aveugle essaya de chanterMais l'effraie ululant il trembla dans sa cageCe cyprès là-bas a l'air du pape en voyageSous la neige - Le facteur vient de s'arrêter Pour causer avec le nouveau maître d'école- Cet hiver est très froid le vin sera très bon- Le sacristain sourd et boiteux est moribond- La fille du vieux bourgmestre brode une étole Pour la fête du curé La forêt là-basGrâce au vent chantait à voix grave de grand orgueLe songe Herr Traum survint avec sa soeur Frau SorgeKaethi tu n'as pas bien raccommodé ces bas - Apporte le café le beurre et les tartinesLa marmelade le saindoux un pot de lait-Encore un peu de café Lenchen s'il te plaîtOn dirait que le vent dit des phrases latines - Encore un peu de café Lenchen s'il te plaît- Lotte es-tu triste O petit coeur - Je crois qu'elle aime- Dieu garde - Pour ma part je n'aime que moi-même- Chut A présent grand-mère dit son chapelet - Il me faut du sucre candi Leni je tousse- Pierre mène son furet chasser les lapinsLe vent faisait danser en rond tous les sapinsLotte l'amour rend triste - Ilse la vie est douce La nuit tombait Les vignobles aux ceps tordusDevenaient dans l'obscurité des ossuairesEn neige et repliés gisaient là des suairesEt des chiens aboyaient aux passants morfondus Il est mort écoutez La cloche de l'égliseSonnait tout doucement la mort du sacristainLise il faut attiser le poêle qui s'éteintLes femmes se signaient dans la nuit indécise Apollinaire, Les Femmes Questions 1.

Les nombreuses phrases en italique du poème sont des discours rapportés au style direct insérés dans un textecomposé de narration et de description dont le locuteur est extérieur à la scène et bien distinct des personnes quise parlent ici.

Ces fragments en italique sont les répliques qu'échangent les femmes dans une maison villageoise enhiver.

Les marques de ce discours direct sont les verbes à l'impératif (« mets », « apporte », « écoutez »), l'emploide la 2e personne du singulier (« tu n'as pas bien [...] », « es-tu triste [...] »).

Ces paroles rapportées sont deséchos de la vie quotidienne, elles donnent aussi des nouvelles du village (v.

4 : « Gertrude et son voisin Martin enfins'épousent »).

Cette variété typographique frappe le regard, éveille la curiosité et nous aide à découvrir lapolyphonie de ce poème. 2.

Le premier vers nous présente la scène : des femmes cousant échangent des propos.

Les prénoms féminins dupoèmes désignent généralement des femmes ou des jeunes filles présentes dans la maison du vigneron : Lenchen,Kaethi, Lotte, Ilse, Lise.

On peut supposer que Gertrude, dont on donne des nouvelles, n'est pas présente.

Il y aaussi cette autre voix de femme qui commande ou fait des remontrances : « Lenchen remplis [...] », « Kaethi tun'as pas bien raccommodé [...] », « Encore un peu de café Lenchen s'il te plaît...

», « Lise il faut attiser...

».

Ils'agit peut-être de la maîtresse de maison, d'une femme plus âgée, mère d'une ou de plusieurs jeunes filles dont onconnaît le prénom.

Une réplique nous apprend la présence d'une aïeule : « Chut à présent grand-mère dit son. »

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