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Antonio Vivaldi

Publié le 16/05/2020

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« Antonio Vivaldi Vivaldi naquit et passa une grande partie de sa vie à V enise, étudia le violon auprès de son père, musicien réputé, avant d'être ordonné prêtre à vingt-cinqans.

Sa faible nature l'empêcha rapidement d'assumer les offices religieux et on lui confia les postes de maître de violon et de composition puis de maître dechapelle à l'hospice vénitien de la Pietà.

Son rayonnement de violoniste virtuose pass a bientôt les portes de la ville, ce qui le décida à voyager, d'abord àtravers l'Italie puis en Allemagne, en A utriche et aux Pays-Bas.

A u cours de ses prestations de chef d'orchestre, violoniste, metteur en scène de sesopéras, V ivaldi acquit une solide reconnaissance internationale.

Jusqu'en 1740, année où il quitta brusquement sa charge de maître de chapelle, celui qu'onappelait "le prêtre roux" composa d'innombrables concertos (plus de quatre cents ), constituant la partie la plus innovante et la plus maîtrisée de son oeuvrequi comprend aussi des opéras, des oratorios, une centaine de cantates, des sonates et des oeuvres religieuses.

Un an avant sa mort, il abandonna sa vievénitienne et partit à V ienne où il ne connut que la pauvreté, l'oubli et la solitude.

Par un revers de fortune incroyable, ce maître de violon prodigieux quiinspira Bach entre autres, s'éteignit dans l'ombre pour y rester pendant deux siècles.

C 'est par les recherches sur les trans criptions que Bach avait faitesde ses oeuvres, que Vivaldi fut ressusc ité d'un oubli aujourd'hui inc ompréhensible.

Quelle surprenante et captivante figure que celle d'A ntonio Vivaldi : violoniste, compositeur, chef d'orchestre, professeur, impres ario, et...

prêtre.

Le prêtreroux "il prete rosso" comme le nomment ses contemporains fut, de son temps, célèbre, et pourtant on ne peut que conjecturer la date de s a naissance(1677 ?) et l'on ignore où et quand il trépas sa.

Les musicologues s'accordent toutefois sur l'année 1743. Son maître fut son père, Giovanni-Battista, violoniste émérite attaché à la chapelle duc ale de Saint-Marc de Venise ; le jeune A ntonio lui succéda dans s esfonctions.

Grâce à cette circonstance, il eut le privilège d'attirer sur lui l'attention de Giovanni Legrenzi, l'illustre maître de c hapelle de Saint-Marc, et d'enêtre conseillé. Saint-Marc ! mirac uleuse rencontre de l'art païen et de l'art chrétien c onfondus dans un même mes sage ; éblouissement des yeux et de l'âme devant lamatérielle beauté des symboles ! C 'est dans ce monde de la basilique que s'écoulèrent l'enfance et l'adolescence d'A ntonio Vivaldi.

Être prêtre ! tel est levOeu de c ette nature ardente, exclusive.

V ivaldi est ordonné le 3 mars 1703.

Mais le génie qui l'habite s'éveille et s'impatiente.

Et voici ce que c onte lalégende : "Un jour que le jeune prêtre disait la messe, il quitta brusquement l'autel pour aller à la s acristie noter un thème qui lui était venu, puis revintachever son office.

On le déféra à l'Inquisition qui, heureusement pour lui, le regarda comme un musicien, c'est-à-dire comme un fou, et se borna à luidéfendre dorénavant de dire la messe." Vingt-cinq ans plus tard, V ivaldi, dans une des rares lettres qui nous soient parvenues , protestait encore contre cette fâcheuse légende, affirmant que seulson état de santé l'avait contraint de ne plus dire la messe, "ayant dû par trois fois quitter l'autel par suite d'une oppression de poitrine". Éloigné de l'autel par l'Inquisition (?), Vivaldi trouve une compensation en entrant au service du Conservatoire de la Pietà, ou plus exactement "duSéminaire musical de l'H ospice de la Pietà", un des quatre grands orphelinats vénitiens où la musique était en particulier honneur.

L'orchestre de la Pietàétait déjà célèbre.

P endant près de quarante ans, V ivaldi en sera le maître ; il lui donnera une réputation européenne.

O n venait de loin pour entendre cesjouvencelles jouer de toutes sortes d'instruments avec une perfection qui susc itait des éloges unanimes.

Leur virtuosité, leur grâce, par surcroît, leurvalaient de galants admirateurs : épouseurs ou mécènes. Vivaldi eut ainsi à sa dis position un instrument de premier ordre ; c e fait fut décisif pour l'évolution d'une forme importante de la musique instrumentale : leconcerto.

Vivaldi en compos a plusieurs centaines qu'il eut le loisir de faire exéc uter dans les meilleures conditions.

Mais rapportons ici le jugement d'unhomme cultivé et de goût : C harles de Brosses, premier Prés ident au parlement de Bourgogne.

Séjournant à V enise en 1739, il relate dans ses "Lettresd'Italie" ses impressions de mélomane.

"La musique transcendante est ici c elle des hôpitaux.

Il y en a quatre, composés de filles bâtardes ou orphelines.On les exerce uniquement à exceller dans la musique.

C haque concert est donné par une quarantaine de filles.

Je vous jure qu'il n'y a rien de si plaisant quede voir une jeune et jolie religieus e en habit blanc, avec un bouquet de grenades s ur l'oreille, conduire l'orchestre et battre la mesure avec toute la grâce etla précision imaginables.

Celui des quatre hôpitaux où je vais le plus souvent et où je m'amuse le mieux est l'hôpital de la P ietà ; c'est auss i le premier pourla perfection des symphonies ".

Et le Président de Brosses ajoute qu'il a trouvé en V ivaldi un vieillard fort actif, "qui a une furie de composition prodigieus e"et qui se fait fort "de composer un concerto avec toutes ses parties plus promptement qu'un copiste ne pourrait le copier". Mais V ivaldi ne se satisfait pas de ces occupations.

Son tempérament lyrique le pousse vers le théâtre ; il se lance dans l'opéra, il en écrira plus de trente,les montant lui-même, et cumulant les fonctions d'impresario, de directeur artistique, de metteur en scène, de répétiteur et de chef d'orchestre.

C e diabled'homme dont la santé est déplorable, qui ne peut se déplacer qu'en gondole ou en carross e "assisté de quatre ou cinq personnes", ne connaît pasd'obstacles.

Il traite avec les villes de Ferrare, Mantoue, V érone, Florence, Ancône, et prenant en mains toute l'organisation, impose ses chanteurs, sesdanseurs, et ses musiciens.

Les soucis financiers parfois l'accablent, mais grâce à son énergie, à sa souplesse et à son total désintéressement, il se tireadroitement d'affaire.

Avec cela fort dévot, au point, dit un témoin, "qu'il n'abandonnait son c hapelet que pour la plume du compositeur". A Rome où il donne plus ieurs de ses ouvrages au théâtre C apranica, l'écho de ses succès parvient jusqu'au Saint P ère qui manifeste le désir d'entendre "ilmaestro di violino" et daigne lui marquer sa satis faction. Il est impossible de suivre le cours d'une carrière aussi agitée et nomade.

On sait cependant que V ivaldi revint régulièrement à V enise pour dirigerl'orchestre de la Pietà.

U ne de ses lettres fait allusion à ses voyages "dans de très nombreuses villes d'Europe".

Nous n'en s avons pas davantage. Comment finit le grand musicien ? A ucune précision n'a pu être recueillie.

Le dernier paiement fait à V ivaldi par l'hôpital de la Pietà est en date du 12 mai1740 ; il précise qu'une somme de 70 ducats 23 lires lui est versée pour vingt concertos. Vivaldi a écrit un nombre prodigieux de compositions dont la plupart, restées inédites, sont dispersées dans différentes bibliothèques.

Si son Oeuvrereligieuse est mince et de second plan, si s es opéras sont tombés dans l'oubli, sa musique instrumentale : sonates, symphonies , concertos, a exercé parcontre une influence prépondérante sur l'évolution de la symphonie.

(O n sait que Bach, qui admirait Vivaldi, a transcrit plusieurs de ses concertos.) Antonio V ivaldi s'est montré un novateur ; il a fixé la forme tripartite du concerto classique italien : A llegro Adagio Allegro ; il a traité l'orches tre avec unsens audacieux des plans et des couleurs sonores, assignant aux instruments à vent un rôle individuel et oppos ant habilement le soliste aux parties deconcertino et de tutti ; enfin il a su dégager la mélodie des préoccupations traditionnelles de carrure et de symétrie.

Son chant, dicté par un sentimentimmédiat et profond, est d'une liberté et d'une noblesse incomparables ; avec quel art V ivaldi ne contraste-t-il pas l'impétuosité des mouvements vifs etl'expression méditative ou pathétique des adagios ? Le démon de la musique exaltait son esprit, mais en même temps consumait son corps débile, dans une frénésie de création et d'action.

A ntonio Vivaldi aenrichi la musique d'accents nouveaux ; il les a exprimés avec une éloquence si impérieuse que deux siècles n'ont pu atténuer ni leur force ni leur émotion.. »

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