Antoine CHINTREUIL:CHEMIN SOUS LES POMMIERS.

« Antoine CHINTREUIL CHEMIN SOUS LES POMMIERS Chintreuil et Pissarro présentaient un point commun: ils avaient tous deux, et pour leur plus grand bien, bénéficié des conseils du «bon monsieur Corot.

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» Chintreuil avait un nom prédestiné , qui signifie en patois «lisière de forêt» : quoi d'étonnant pour un homme qui passa sa vie dans la nature, à rendre le plus humblement possible, ce qu'il avait sous les yeux? L'HOMME Né dans l'Ain, à Pont-de-Vaux, Chintreuil s'installe à Paris vers 1838.

Il rencontre Corot, qui lui donnera des conseils et qui encouragera sa vocation de paysagiste.

Il aura aussi comme professeurs Delaroche et Bertin.

Pourtant , Chintreuil essuie de nom­ breux refus au Salon.

De 1843 à 1846, aucune œuvre de lui ne sera acceptée, et c'est en 1847 qu'une de ses toiles y sera exposée.

A cette époque, il peint d'après nature à Montmartre et en ile-de-France .

LE CONTEXTE A partir de 1850, il s'établit à Igny, dans la vallée de la Bièvre, où il s'efface complè­ tement devant le paysage.

Il peint toujours d'après natur~ et réussit à vendre quelques tableaux à l'Etat, qui dépose ses œuvres dans les musées de province.

Chintreuil peint des paysages à son image, modestes et paisibles .

Cédant parfois à son tempéra ­ ment, il réalise des toiles où affleure une certaine mélancolie.

L'ŒUVRE En 1857, Chintreuil s'installe près de Septeuil, non loin de Mantes, où il restera jusqu'à sa LA C O TE Antoine CHINTREUIL 1814-1873 • Chemin sous les pommurs • Huile sur toile 34 cm x 71 cm • Signé en bas, à gauche • Date inconnue • Localisation : Rouen, musée des Beaux-Arts mort.

Il se permet alors des coloris plus intenses, et sa touche y gagne en fermeté et en souplesse.

C'est sûrement dans cette douce campagne «fleurie de pommiers, nor­ mande déjà avec ses ciels mobiles et nacrés qui pressentent la mer» [Claude Roger-Marx) que Chintreuil a réali sé cette toile éclatante de lum ière.

Il apparaît comme un continuateur de Corot et dispensa de précieux conseils à certains impressionnistes, parmi lesquels Pis­ sarro, qui avait eu l'occas ion de le rencontrer dons sa jeunesse.

LA CRITIQUE « Chintreuil eut une vie retirée et austère.

Le succès n'eut jamais pour lui ce grand éclat que jettent quelques talents plus extérieurs et plus mâles.

Sa gloire, comme son œuvre, paraît lentement, faiblement, et semble craindre le bruit du grand jour.

Elle s'ache­ mine ainsi sans emphase pour s'imposer plus sûrement», écrivit le peintre Odilon Redon, qui avait débuté dons le sillage de Chintreuil.

En 1994, il falla it compte r de 8 000FF (1500 dollar s) à 38000 FF ( 7000 dollars) pou r acqué rir une huile sur toile de Chintr eu il, alors qu'on po uvait acheter un sim p le dessi n pour 3000FF (55 0 d ollar s).

Pommiers et genêts en fleur.

Dans cette œuvre de 1 872 Chintreuil montre encore, s'il en était besoin, qu'il excelre dans le traitement de la lumière.. »