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Andy Warhol1928-1987Peintre américain, de son vrai nom Andrew Warhola, il est né à Forest City et mort à NewYork.

Publié le 22/05/2020

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« Andy Warhol 1928-1987 Peintre américain, de son vrai nom Andrew Warhola, il est né à Forest City et mort à New York.

Star médiatique toutes catégories confondues, le phénomène “ Warhol ” — l'homme et son œ uvre — déborde le seul domaine de l'art.

Son image, devenue aussi célèbre que celle des stars qu'il a peintes, incarne le New York des années 1960-1980.

Illustrateur doué et designer célèbre, Warhol réalise en 1960 ses premiers travaux d'après bande dessinée, et sa série de bouteilles de Coca-Cola.

Il admire Jasper Johns pour ses images emblématiques, Marcel Duchamp et l'idée de ready-made : il va devenir l'une des vedettes du Pop Art.

En 1963, il crée la Factory, en fait le lieu par excellence de la culture underground en y tournant ses premiers films et en produisant le groupe Velvet Underground.

Formé aux techniques de la publicité, Warhol compose ses images avec les matériaux de la culture de masse, en intégrant les modes de production de la publicité et du marketing.

Démarche lucide aussi bien que cynique, qui le distingue des autres artistes Pop, et transforme les rapports entre l'art et la société.

Le travail de Warhol se fonde sur le pouvoir de l'image.

Il dresse son constat distancié des phénomènes sociaux à partir de la répétition sérielle d'un cliché développé dans un format inhabituel par des procédés mécaniques (sérigraphie, report sur toile).

L'image d'une boîte de soupe, ou d'une star, devient un module — dont la répétition fait contrepoint à certaines propositions du minimalisme de l'époque. Pourtant, le choix des images n'est pas neutre.

Certes, Warhol reprend des images déjà vues, usées, qu'il remet en circulation, souvent même il renforce la pauvreté du document d'origine par l'emploi du noir et blanc et de trames apparentes, mais la photo s'épure par le travail sérigraphique.

Le choc visuel et conceptuel des images réduites à l'essentiel joue alors à plein.

La répétition des Disasters , d' Electric Chair , des Marilyn ou des Liz ne fait qu'augmenter le caractère mortifère (et fascinant) de ces images plates et sans profondeur. Derrière les traits de Marilyn, il n'y a rien, mais à côté il y en a une autre.

L'emploi de la couleur, qui “ maquille ”, confirme l'irréalité des êtres et des choses.

“ Tout est joli ”, dit Warhol — même la mort, même l'horreur, et il possédait un rare talent, “ une main démoniaque ”, selon Rauschenberg, pour rendre tout séduisant.

Le personnage et son art se fondent sur cette ambiguïté : observateur passif d'une vie vécue comme un programme de télévision, Warhol a produit une œ uvre “ frivole ” et cruelle en voulant enregistrer ses simulacres comme “ une machine ”. En 1994 a été inauguré à Pittsburgh, ville où Warhol fit ses études mais qu'il abandonna définitivement à vingt-et-un ans, un Musée Andy Warhol créé par la Andy Warhol Foundation for the Visual Arts (qui gère l'héritage de l'artiste) avec un financement du Carnegie Institute.

Installé dans un bâtiment industriel du début du siècle restauré et agrandi par l'architecte R.

Gluckman, ce musée riche de trois mille œ uvres décline sur sept étages la trajectoire de Warhol dans ses différents aspects : autoportraits et portraits de commande, série d'Elvis ou de Mao ,Silver Clouds gonflés à l'hélium, dessins publicitaires, alternent avec des vitrines documentaires exposant photographies, articles de presse et souvenirs de tous ordres.

Une cinémathèque projette les films et le troisième étage est occupé par un “ Centre d'études des archives ” : on y trouve notamment la collection complète d' Interview , six cent huit Time Capsules (cartons où Warhol scellait périodiquement les menus objets et bandes magnétiques scandant sa vie quotidienne) et de véritables, mais copieuses archives — l'artiste conservait tout — dont l'inventaire reste à faire.. »

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