Andrew Johnson (1808-1875)
Publié le 23/05/2020
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Homme politique américain. Bien que démocrate, il se rallia aux républicains lors de la sécession du Sud et Lincoln le nomma gouverneur militaire du Tennessee (1862). Élu vice-président des États-Unis (nov. 1864), il succéda à Lincoln, assassiné, comme président des États-Unis (1865/69). Il s'opposa alors aux radicaux, qui le suspectaient de sympathies pour certaines thèses sudistes. Il voulut empêcher le vote du 14e amendement, accordant l'égalité des droits politiques aux Noirs (juin 1866). Sa tentative d'éliminer E. M. Stanton, secrétaire à la Guerre, aggrava encore son conflit avec le Congrès et le parti républicain : accusé d'avoir violé une loi votée par le Congrès, il fut traduit en jugement devant le Sénat mais acquitté à une voix de majorité (16 mai 1868). À l'extérieur, son mandat fut marqué par l'achat de l'Alaska à la Russie (1867). Remplacé par Grant en mars 1868, il fut réélu au Sénat en 1875.
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Andrew Johnson
1808-1875
Surnommé le “ Président tailleur ” parce qu'il avait exercé cette profession avant d'entrer
dans la politique, il eut à faire face à une immense tâche : vice-président au moment où
Lincoln fut assassiné, il fut automatiquement porté à la présidence et dut Affronter les crises
de la reconstruction.
Issu d'une famille pauvre du Tennessee, s'étant instruit lui-même, il
s'était successivement élevé au rang de membre du Congrès, de sénateur et enfin de
gouverneur.
Promu soudain dix-septième Président des États-Unis, sa première tache fut
d'essayer de panser les blessures de la guerre civile, qui venait de s'achever.
Le 29 mai 1865, il
proclama une amnistie générale et se hâta d'obtenir la réintégration des anciens États
confédérés dans l'Union avec tous leurs droits.
Mais les républicains qui avaient la majorité
au Congrès réclamèrent des mesures sévères : rétablissement du contrôle militaire dans
lesdits États, affranchissement des Noirs et suppression des droits civiques pour un grand
nombre d'électeurs qui avaient participé à la rébellion.
Le Congrès passa outre aux désirs de
Johnson et poursuivit ses propres objectifs.
Timide et dépourvu d'instruction, ferme dans son
propos mais maladroit dans sa politique, celui-ci dut céder à la pression de ses ennemis.
Le
Congrès tenta alors de dépouiller le Président de ses pouvoirs en votant une loi sur la Tenure
of Office, qui lui interdisait de destituer un seul titulaire de fonctions fédérales approuvé par
le Sénat sans le consentement de ce dernier.
Johnson releva le défi en renvoyant son secrétaire
à la Guerre, Edwin M.
Stanton, afin que cette loi soit portée devant la Cour suprême.
La
Chambre des représentants entreprit alors contre lui une procédure de mise en accusation
(impeachment) — formulée et présentée par Thaddeus Stevens — pour violation de la loi.
Le
Sénat retint l'accusation, trente-cinq voix contre dix-neuf, mais la majorité des deux tiers étant
requise, le Président fut acquitté à une voix de majorité seulement.
Il acheva son mandat
dénué de tout pouvoir..
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- C.E. 26 nov. 1875, PARISET, Rec. 934
- C. E. 19 févr. 1875, PRINCE NAPOLÉON Rec. 155, concl. David (D. 1875.3.18, concl. David) Cons.