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Andrea Mantegna

Publié le 16/05/2020

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« Andrea Mantegna Né à Vincenza et fils d'un sculpteur sur bois, Andrea Mantegna fut légalement adopté vers l'âge de 10 ans parFrancesco Squarcione, un professeur de peinture de Padoue qui recherchait de jeunes talents pour son atelier.Mantegna quitta l'atelier de son gardien en 1448, affirmant plus tard que Squarcione l'avait exploité.

Sa premièrecommande importante en tant qu'artiste indépendant fut la réalisation d'un retable de l'église Santa Sofia, puisl'année suivante, il travailla aux décorations murales de la Chapelle Ovetari dans l'église des Eremitani à Padoue.

Leprincipe de la fausse perspective et la figure de style monumentale que Mantegna perfectionna ensuite sont déjàvisibles dans ces premières fresques.

A Padoue, premier centre humaniste de l'Italie du Nord, Mantegna futfortement influencé par l'intérêt renaissant pour l'antiquité et fréquentait le cercle des humanistes et descollectionneurs d'antiques.

Il représente l'un des premiers archétypes de l'artiste de la Renaissance : un homme quinourrit son art de sa connaissance intime de l'antiquité, de la mythologie et de la littérature.

Bien que marié à unefille Bellini, Mantegna ne fréquenta jamais l'atelier de la puissante famille vénitienne, préférant entrer au service deLudovic Gonzague, marquis de Mantua en 1459.

Sous la protection des Gonzague, Mantegna réalisa son oeuvre laplus célèbre (parmi celles qui ont survécu) la "Camera degli Sposi", chambre des époux du palais ducal, dans laquelleil développa une parfaite illusion de perspective et un oculus en trompe-l'oeil.

Une chapelle funéraire à Saint Andreade Mantoue fut élevée en mémoire du peintre à sa mort en 1506, un hommage singulier pour un artiste dont lesidées révolutionnaires ne furent pleinement exploitées qu'à partir de la période baroque.

La personnalité artistiqued'Andrea Mantegna s'affirme et s'impose au XVe siècle vénitien comme celle d'un novateur et d'un maître. C'est à lui que l'école vénitienne dut de connaître les lois de la perspective picturale dont Piero della Francesca etPaolo Uccello en Toscane, et Melozzo da Forli à Rome, furent les grands promoteurs.

Personnalité forte et complexe,Mantegna qui, selon la coutume caractéristique de la Renaissance, a cultivé en même temps et avec un égalbonheur les diverses formes d'art, a laissé en exemple de son génie, comme sculpteur, les deux coffres de Klagenfurtet son portrait de la chapelle Saint-André à Mantoue, d'une puissance exceptionnelle autant par le modelé que parl'expression ; comme architecte, le plan de l'atelier qu'il se fit construire à Mantoue et ceux de la chapelle Notre-Dame de la Victoire, et comme graveur, particulièrement la belle série des Bacchanales.

Parmi les grands maîtresvénitiens de la première Renaissance, de Bellini à Vivarini, d'Antonello à Carpaccio, Mantegna domine par lapuissance de son génie.

Son influence fut si grande que nous en trouvons des traces dans toute la Vénétie etjusqu'à Ferrare, Mantoue, Brescia et Crémone.

Elle s'est exercée sur des artistes de tempéraments très diverscomme Giovanni Bellini dont, par exemple, la Prière au Jardin, de Londres, est très proche de la Transfiguration duMusée Correr, ou comme Corrège qui, dans ses premières fresques de Mantoue, reprend des thèmes et destechniques qu'il doit incontestablement à Mantegna. Caractère fier et dédaigneux, Mantegna fut un pur classique et un humaniste rigoureux, ne se contentant jamaisd'un effet facile ou d'un succès momentané.

Son sens classique absolu le rapprocha par affinité élective des grandsToscans, surtout de Donatello. On a beaucoup écrit, mais sans arriver toujours à des conclusions bien précises, sur l'éducation de Mantegna, surles débuts de sa prodigieuse activité et les sources de son art. Un sort curieux échut à son maître, Francesco Squarcione, qui, porté sur l'Olympe comme fondateur de l'école dePadoue, a disparu dans ces sortes de limbes où la critique aime à reléguer certaines traditions et certaines gloires,victimes de la nouveauté ou de la polémique.

Il est bien certain que Squarcione ne fut pas un grand peintre, quemême il exploitait ses élèves jusqu'à les adopter pour se les attacher.

Mais de là à minimiser, ou même à nier soninfluence sur la formation de Mantegna, il y a loin.

Cependant, si les fresques de l'abside de la chapelle Ovetari(1448) doivent bien être considérées comme la première expression du talent de Mantegna, il faut reconnaître quel'élève ne doit pas grand-chose à son rusé maître.

Mais, par le style et la technique, ces peintures sont évidemmentl'oeuvre d'un artiste qui, bien qu'encore très jeune, avait largement dépassé l'école.

Alors, pourquoi ne pas suivre lestraces d'un Mantegna formé par Squarcione au cours des Années où, cherchant encore son propre monde, il achèveson éducation en restant simple aide dans la boutique du père François ? La réponse à cette question nous serafournie par une toile célèbre du Musée de Berlin, la Madone de Lazzara, signée de Squarcione et incontestablementsupérieure à ses autres oeuvres, par exemple au polyptyque du Musée de Padoue, lequel semble avoir été exécutéentre 1449 et 1452.

La qualité picturale de certaines parties de la Madone de Lazzara (la guirlande de fruits et lechandelier) donne à penser que Mantegna encore tout jeune y aurait participé, certainement avant de commencerla décoration des Eremitani. Les premiers essais picturaux que l'on peut avec certitude attribuer à Mantegna sont, dans les fresques qu'il peignitprobablement avec Nicolo Pizzolo dans la chapelle Ovetari, les figures de Dieu le Père, de saint Pierre et de saintChristophe, commencées en 1448 et terminées en 1449, et les fresques, très proches de style et d'époque, de laVocation de saint Jacques et de Saint Jacques désarmant les démons.

Il ressort de l'étude des documents quecertaines oeuvres, comme le Saint Marc de l'Institut Stadel de Francfort et L'Assomption des Eremitani, longtempsattribuées à Pizzolo, sont des oeuvres de jeunesse de Mantegna.

Il en est de même, en dépit d'erreurs persistantes,pour deux tableaux représentant Saint Jérôme et Saint Augustin, dont l'exécution est due pour une part à Mantegnaet qui sont mieux composés et plus vigoureux que ceux que nous devons au seul Pizzolo.

De quelques Années plustard (1452) datent les fresques de la lunette de la basilique de Padoue, représentant les saints Antoine etBernardin.

De 1454, la Sainte Euphémie du musée de Naples et le polyptyque de Saint Luc peint pour l'église Sainte-. »

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