analyse lineaire sonnet à madame MN
Publié le 03/01/2022
Extrait du document
«
Pour ses fonctions multiples, sa richesse musicale et ses diverses
modulations, le texte poétique se démarque des autres genres.
Il est art et
littérature privilégiée par les auteurs pour son esthétique et sa force libératrice
à l’instar d’Alfred de Musset, poète, dramaturge et romancier français de la
période romantique.
Il publie son recueil Poésies nouvelles en 1843 ou il y
évoque sa profonde solitude ainsi que ses émois amoureux.
Ce sonnet intitulé
« Sonnet à Madame M.N.
» est un poème en alexandrins et l’auteur s’adresse à
Marie en souvenir de leur amitié de jeunesse.
Il s’agit de voir comment
l’auteur, en relatant un souvenir heureux, propose une profonde réflexion sur
la condition humaine.
Pour nous étudierons dans la première partie la
nostalgie de l’enfance (V1-8), puis nous verrons dans la deuxième partie la
fuite du temps (V9-12) et enfin nous aborderons la portée universelle du
message de l’auteur(V12-14).
Ce poème interpelle par son choix de titre qui se rapproche des sonnets de
Ronsard, poète de la Pléiade, comme « Sonnets pour Hélène ».
On constate
donc un renouvellement des formes traditionnelles de la poésie avec la
conservation de la forme classique du sonnet.
Il est d’abord à noter la tonalité
lyrique à travers la présence du pronom de la première personne.
Le choix des
temps du passé permet de se remémorer un souvenir, ce qui souligne le
contraste entre le passé et le présent avec l’emploi du complément
circonstanciel de temps « Maintenant ».
Le premier vers introduit le système
énonciatif avec l’emploi du présent d’énonciation permettant d’identifier les
deux personnages.
On constate également la présence d’une ponctuation
spécifique au dialogue afin d’introduire le passage discursif montrant une
prise de parole.
Il use d’une comparaison qui introduit un qualifiant et un
groupe nominal associés à la jeunesse du corps et l’innocence de l’âme «
Fraîche, rose », en comparant Marie à une rose, il la caractérise durant son
enfance par sa beauté, le tout suivi d’une énumération de différents adjectifs
hyperboliques liés à l’enfant et une prise de liberté caractéristique des
Romantiques notamment avec l’emploi du langage familier « Bambin » (V3).
Le
thème de l’art poétique est également abordé avec l’utilisation d’une anaphore
présente aux vers 1 et 3 et la similitude de la structure aux hémistiches,
contribuant à la musicalité du poème.
L’emploi constant des temps du passé,
notamment l’imparfait montre un signe de mémorisation du souvenir
accompagné d’une redondance du champ lexical de la joie « gai », « espérance
», « léger ».
Le souvenir est personnifié par l’emploi du verbe « rire » le
rendant doué d’une énergie propre ce qui fait écho au thème de l’enfance et le
rire ainsi que la joie sont caractéristiques de cette période de la vie.
Il est toutefois à noter l’emploi du présent de vérité générale qui présente la
mort comme inéluctable et par l’introduction de la conjonction de
subordination « parce que » exprimant le rapport de cause, pose une réflexion
sur la vie et la mort expliquant que l’homme est craintif face au temps qui
passe par peur de se résigner face à la fatalité, utilisant un terme dévalorisant
1.
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