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analyse lineaire si tu t'imagines

Publié le 03/02/2024

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« INTRODUCTION : (Accroche :) Le surréalisme est un mouvement littéraire du XXème siècle.

Le surréalisme est un mouvement qui libère l’imagination au-delà de toute contrainte et toute logique, Queneau va y adhérer au début puis il s’en détachera à partir de 1929.

En 1960 il créera le mouvement de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentiel) qui réunit des poètes scientifiques. “Si tu t’imagines” est un poème du recueil de Queneau l’instant fatal publié en 1948.

Le poème évoque la fuite du temps, évoquant la notion du Carpe Diem qui insiste à profiter de chaque instant présent.

La question que nous allons aborder dans cette explication est comment le poète modernise la philosophie du Carpe Diem en parodiant le célèbre poème de Ronsard ? Ce poème est premièrement composé de 3 strophes de 12,14 et 23 vers de longueur croissante donc inégales.

Le premier mouvement du vers 1 à 12, évoque l’amour qui subit les effets du temps.

Puis le second mouvement du vers 13 à 26, représente la beauté et la jeunesse.

Enfin, le troisième mouvement du vers 27 à 49, rappelle les effets du temps sur la jeunesse et la morale. Nous allons analyser tout cela en commençant par le premier mouvement : I- Premier mouvement, l’amour qui subit les effets du temps (V1 a 12) Dans le premier vers du poème de Queneau, “si tu t’imagines” débute par “si” qui est une conjonction de subordination de condition.

Cela a pour effet d’annoncer les conséquences. On observe aussi dans le même vers, “tu”, la 2eme personne du singulier ce qui évoque un ton familier quand le poète tutoie le destinataire. Le destinataire a aussi déjà une représentation fixe de ce que Queneau pense qu’ implique le verbe “imagine” ; il évoque les représentations de son interlocuteur, qu’il va déconstruire. Au deuxième vers, il y a une répétition sur un rythme binaire : “Si tu t'imagines (v1) Si tu t’imagines (v2)” qui donne un effet de musicalité et insiste sur les fausses représentations de cet interlocuteur. Au vers trois, on revoit la notion de rythme binaire avec “fillette, fillette” qui est ici marqué par une virgule.

Ce rythme se poursuit tout au long de ce poème.

Sur ce même vers, le nom féminin répété, fillette, a un suffixe de “ette” pour dire que celle-là a un air petit et mignon.

(Jeune fille) Au cinquième vers, il y a une étrange utilisation de la proposition subordonnée : “xa va xa va” qui est une contraction inhabituelle qui remplace la phrase : “que ça va”.

Ceci est un bégaiement comique et enfantin qui complète le vers 1.

Il est répété plusieurs fois à travers ce poème aux vers 7,8 et 9.

A ces vers là, on remarque la liaison entre les mots, donc rajout de la lettre “z”.

Cela est une orthographe phonétique ce qui veut dire que ceci s’écrit comme on l’entend.

On a l’impression que Queneau reprend un langage de petit enfant pour se moquer, rire de ses représentations. Au vers six, on retrouve un champ lexical du temps : “saison”, “durée”, “toujours”. Le temps est ici omniprésent.

Un temps cyclique qui pourrait paraitre éternel ; Dans le vers 9 “saison des amours”, peut faire allusion à un royaume animal (saison de la reproduction).

Elle peut aussi signifier que ces amours sont éphémères ;Les amours du destinataire ne vont pas durer (désillusion) “Ce que tu te goures” est écrit ici au vers douze.

C’est une phrase familière qui peut suggérer qu’on vit dans l’illusion et des représentations qui sont fausses.

Le langage familier rend la désillusion encore plus cruelle. On peut conclure que dans ce premier mouvement le temps influence les amours et qu’ils sont destinés à ne pas durer.

On va poursuivre en analysant comment la beauté et la jeunesse font face au temps. II-La beauté et la jeunesse face au temps (v13 a 26) On peut observer au vers 13 à 14, une répétition de “si tu crois, si tu crois” qui est un parallélisme de construction avec le vers 1.

Un parallélisme de construction est, au moins, deux groupes de mots qui ont une construction syntaxique similaire. Queneau désillusionne les croyances de la jeune fille qui maintenant n’est plus une fillette, comme au vers 2 mais une petite.

Cet adjectif et nom est une façon de mieux caractériser qu’elle représente maintenant la jeunesse. Sur ce même vers l’auteur semble ironique envers le célèbre poème de Ronsard, « mignonne allons voir si la rose ».

Cette moquerie est due au fait que Ronsard s’attaque aux jeunes filles qui lui donne un air de prédateur car dans le poème, A Cassandre, Ronsard a 20 ans et Cassandre en a 13.

Cette moquerie est exécutée grâce à l’onomatopée “ah ha” qui imite le rire Queneau continue à citer Ronsard au vers 15, “teint de rose” (référence à son poème).

Vers le vers 20, on observe le champ lexical.... »

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