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analyse linéaire PANTAGRUEL extrait du chapitre 33

Publié le 08/05/2025

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« Texte N°3 Introduction François Rabelais, né en 1494 et décédé en 1553, est un écrivain humaniste de la Renaissance.

C’est en 1535 qu’il publie un diptyque de PANTAGRUEL sous l’anagramme Alcofribas Nasier.

Dans le roman Gargantua, il raconte la vie du géant éponyme.

Il nous décrit sa naissance, l'éducation que lui donneront différents professeurs, et les faits héroïques qu’il accomplira pendant la guerre.

Bien que l’aspect de ce livre soit comique, voire obscène, il contient un sens profond.

En effet, Rabelais nous en avertit dans le prologue.

Il nous invite à “rompre l’os” et “sucer la substantifique moëlle” pour en tirer le savoir caché.

Ainsi, on retrouve une critique de la religion, des savants et de la guerre.

Nous étudions un extrait du chapitre 33 dans lequel les fouaciers de Picrochole refusent de vendre leurs galettes au berger de Grandgousier ce qui provoque les débuts des hostilités entre les deux camps.

Pour laver l’affront subi par ces sujets, le roi de Lerné, lance ses troupes sur les terres du géant. Tandis que Grandgousier essaye de pacifier la situation, Picrochole semble posséder des fantasmes de domination universel. Lecture Dans ce texte, il s’agira d’analyser comment cette saynète permet de critiquer la folie belliqueuse et l’orgueil des hommes.

On distingue deux mouvements, le premier qui commence à la ligne une et fini à la quatre et qui correspond à l’arrivée des conseillers puis le second, nous verrons la stratégie et le plan de bataille de la ligne cinq à la fin L’arrivé des conseillers. Les trois conseillers sont d’emblée discrédités par leur nom, en dépit des titres qu’ils portent. S’ils sont certes, « duc, compte, capitaine », l’onomastique choisi par Rabelais suggère leur fourberie (duc de Menuail = canaille au 16e siècle), suggère aussi leur fureur guerrière (le compte spadassin qui désigne un assassin/ un tueur à gages), mais aussi leur grossièreté (non scatologique Merdaille), la dimension satirique des portraits est ainsi amorcée par le narrateur. Les trois voix, qui se confondent en une seule comme le prouve, l’usage du pronom « nous », vont vanter les mérites du roi de façon excessive. Picrochole est en effet désigné à travers les tournures superlative, renforcée par l’adverbe « jamais » à valeur hyperbolique (« le plus heureux, le plus chevalereux prince qui existât jamais »). La comparaison à Alexandre Legrand leur permet de flatter son orgueil en l’inscrivant dans la lignée des grands conquérant de l’Antiquité. Ces paroles flatteuses obtiennent l’effet escompté, puisque le roi leur demande de se recouvrir, leur signifiant ainsi qu’ils ont le droit à son respect.

Sa réplique formulée à l’impératif.

(« couvrez-vous… ») constitue une forme de didascalie qui permet aux lecteurs d’imaginer la gestuelle des trois courtisans. Le plan de bataille Les conseillers énoncent ensuite leur plan d’attaque, comme le souligne la tournure comparative « voilà le moyen ». Il présente tout d’abord leur plan de défense (« vous laisserez ici quelques capitaines de garnison ») puis leur plan d’attaque (« vous séparerez votre armée en deux ») en utilisant le futur a valeur de certitude. Ils envisagent deux actions simultanées comme souligne le parallélisme de construction (« une partie ira […], l’autre partie s’en ira »). Ils ventent ensuite la politique de Picrochole en rappelant son rôle de bâtisseur (« les remparts fait selon votre invention ») et en faisant l’éloge de son intelligence (« comme vous l’entendez bien »). Les stratèges présentent dans une prolepse l’issue heureuse du combat en utilisant toujours le futur de certitude (« une partie ira se ruer sur ce Grandgousier et ses jambes.

Il sera facilement déconfit »). La brièveté des phrases, l’usage de l’adverbe « facilement » et du complément « au premier assaut » laisse entendre que la bataille sera expéditive. L’emploi du démonstratif, « ce » attribué un Grandgousier et l’usage de l’euphémisme « ces gens » qui désignent les soldats de Grangousier, souligne le mépris des conseillers.... »

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