Analyse linéaire n°1 : Roman, Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud (1870) I On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

« Analyse linéaire n°1 : Roman, Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud (1870) I On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! - On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ; Le vent chargé de bruits, - la ville n’est pas loin, A des parfums de vigne et des parfums de bière… II - Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon D’azur sombre, encadré d’une petite branche, Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond Avec de doux frissons, petite et toute blanche… Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser. La sève est du champagne et vous monte à la tête… On divague ; on se sent aux lèvres un baiser Qui palpite là, comme une petite bête… Mouvement 1 : L’insouciance adolescente (vers 1 à 8) → Pronom indéfini « on » + diérèse : narration de son aventure, distance ironique, meilleure identification pour le lecteur + renouvelle les codes du lyrisme (pronom plus familier) →Négation totale + présent: comme si il énonçait une vérité générale →Indications biographiques : 17 ans →Cadre spatiotemporel : ville, agitation bruyante + arbres en fleurs = été →Thème romantique de la nuit : allusion à « La Nuit de Mai » de Musset →5 sens : odorat + ouïe + vue + toucher →Ponctuation expressive : enthousiasme du poète →Répétiton : sens olfactif + plénitude sensuelle et prépare peut-être la rencontre à venir Mouvement 2 : Les premiers émois amoureux (vers 9 à 16) →Métonymie + enjambement : apparition d’une jeune fille →Lyrisme romantique : présence de la nature, de la nuit →Cf.

description du ciel nocturne + adj.

dévalorisant : atténue le romantisme →Exclamations lyriques : exaltation de l’adolescent →Rupture introduite par la ponctuation →CL.... »