Analyse linéaire - Le rouge et le noir - Stendahl - portrait de Julien
Publié le 16/12/2025
Extrait du document
«
Introduction
L’extrait que vous m’avez demandé d’analyser est tiré du roman réaliste Le Rouge et le Noir de
Stendhal.
Publié en 1830, ce roman, qui s’inspire d’un fait réel, narre l’ascension dans la France
du 19ème siècle d’un jeune homme ambitieux, mais sensible, Julien Sorel, fils de charpentier.
L’extrait qui nous intéresse est le moment où le lecteur fait la connaissance du jeune homme, à
travers la présentation des membres de sa famille dans leur milieu de travail ; le narrateur y
évoque l’opposition entre Julien et le reste de sa famille.
Il s’agira de voir comment est marquée
cette opposition.
Pour répondre à cette question, nous analyserons le texte en montrant qu’il suit
deux mouvements : d’abord le narrateur nous fait découvrir la famille Sorel dans leur milieu de
travail (du début à la ligne 8), puis il se concentre sur l’antagonisme entre Julien et son père (de la
ligne 8 à la fin).
À présent, je vais vous lire l’extrait…
Premier mouvement : Le premier mouvement nous fait découvrir la famille Sorel dans leur
milieu de travail.
- Le point de vue interne : C’est à travers le regard du père Sorel que le lecteur découvre cette
famille.
Le narrateur adopte un point de vue interne, celui du père.
On suit les mouvements du
père Sorel qui à la recherche de son fils, comme le suggère les verbes d’action « appela » (ligne
1), « vit » (ligne 2), « se dirigea » (ligne 5), « chercha » (ligne 5), « l’aperçu » (ligne 6).
- Une métaphore révélatrice : Avant même de parler Julien, le narrateur décrit les frères de
Julien en les comparant à des géants à l’aide d’une métaphore : « espèce de géants » (ligne2).
Il
raconte également l’activité de ses frères au moyen d’une phrase complexe et longue qui donne
des détails sur leurs gestes entre les lignes 2 et 5.
Cette métaphore les déshumanise.
En
employant des verbes tels que « équarrir » et « séparer » et les adjectifs « lourdes » et
« énormes », l’auteur nous indique la force physique de ses frères, et ils deviennent des géants.
- L’importance des compléments circonstanciels : Pour nous décrire les gestes ainsi que les
faits du père, le narrateur a recours à une phrase longue et complexe avec de nombreux
compléments circonstanciels, ce qui permet de différer la présentation de Julien entre les lignes 5
et 6.
Par exemple, l’auteur emploie la métaphore « voix de stentor » (ligne 1) pour nous montrer la
force, la puissance du père.
Tardivement que Julien est mentionné.
Lorsqu’il est décrit en hauteur, le complément
circonstanciel de lieu « 5 ou 6 pieds plus hauts » (ligne 7) marque une distance entre Julien et sa
famille, ce qui va donc marginaliser le protagoniste.
Le comparatif plus haut crée une image de
supériorité à Julien.
- Le rejet final : Son amour pour la lecture est mis en valeur avec le rejet en fin de phrase « Julien
lisait ».
Le verbe « lisait » à l’imparfait signifie que Julien avait l’habitude de lire, accentue son
amour de la lecture.
Cela permet d’insister sur l’intérêt de Julien pour les livres, tandis que sa
famille s’intéresse davantage aux travaux manuels.
Deuxième mouvement : Le second mouvement est celui de l’antagonisme entre le père et le
fils.
- Le contraste entre Julien et sa famille : Ce mouvement s’ouvre sur....
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