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Analyse linéaire "je vous envoie un bouquet de ma main" Ronsard

Publié le 12/11/2021

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« Correction du DS n°2 : « Je vous envoie un bouquet de ma main », Pierre de Ronsard - Analyse linéaire -Le poème est un sonnet (2 quatrains + 2 tercet), de forme classique : schéma de rimes ABBA ABBA CECEDD. -L’énonciation à « je » qui est au début du vers 1 ; il s’adresse à sa « Dame » : « Je vous envoie » (v.1). -Le poème est rédigé au présent d’énonciation, comme une lettre : « envoie » ; le « bouquet de ma main » peut-être une métaphore du poème, qui associe des figures de rhétorique (appelées des « fleurs » de rhétorique) dans une composition poétique (ici un sonnet), comme un bouquet de fleurs. -L’expression « de ma main » veut dire de « de ma composition ». -Rejet au vers 2 de la proposition relative ayant pour antécédent « bouquet » au vers 2 ; permet de placer à l’initiale du vers le relatif « que », qui sera répété dans une autre forme « qui » (sujet), formant avec les mots « cueillies » au vers 3 « Flaques » du vers 4 une allitération en [k] = musicalité, insistance sur l’action de récolter, de cueillir, le geste créateur du poète qui préserve de la mort la beauté en la recueillant sous la forme de poèmes. -Hiatus au vers 2 avec « j’ai ourdi » ; grande musicalité de ce poème, qui fait s’alterner les sons « ai », « ou » et « i » deux fois, en écho. -Gradation croissante avec les mots « épanouies », « flaques », « cherraient », qui décrivent le caractère périssable de la beauté des fleurs, que le poète a su préserver. -Opposition entre le « je » et « qui », le matin (sous-entendu) et « ce vêpre » (ce soir), la grandeur et la déchéance : « épanouies » et «à terre » (antithèse). -Position de moraliste de la part du « je » poétique : il fait la leçon à sa Dame, un « carpe diem » ; utilise le subjonctif pour exprimer le vœu : « Cela vous soit un exemple certain ». -« Que » en début de vers : parallélisme de construction entre les quatrains ; « épanouies » est remplacé par « fleuries », le verbe « choir », qui était au conditionnel dans le 1 er quatrain, est maintenant au futur simple : on passe de l’hypothèse à la certitude (plus de force de persuasion) et du dernier vers du quatrain (pour le 1 er ) à l’avant-dernier (pour le second). -Métaphore topique (topos = cliché) de la femme/fleur : « beautés », « fleuries », puis rappel de la comparaison : « comme ces fleurs » (effet d’insistance avec le déictique « ces », qui mime l’action de désigner dans l’ hic et nunc de la situation d’énonciation). -Expression de l’opposition : « Bien que », antithèse « fleuries » et « flétries » avec un jeu de paronomase. -Hyperbole : « toutes flétries » qui accentue encore l’effet tragique. -Gradation croissante comme dans le 1 er quatrain, les deux étant écrits en écho : « fleuries », « flétries », « périront ». -Contre-rejet de « soudain » au vers 8, mis en balance avec le verbe « périrons » ; diminution du rythme 4/4/2 = effet de précipitation (mort brutale). -Répétition « le temps s’en va », assonnance en « a » : « va », « Dame », « Las » (déploration du « je » poétique, registre élégiaque), reprise par le mot « lame » qui clôt le tercet. -Allégorie du temps, qui est démasquée par le « je » poétique : « le temps non, mais nous nous en allons » ; ici c’est un manière de montrer la réalité de la vieillesse derrière une expression qui en atténue le sens (euphémisme). -« serons étendus sous la lame » : périphrase, euphémisme pour désigner la mort. -Jeu de sonorités avec « dame », « non », « allons, « serons », « la lame » : le mélange de ces sons illustre le passage insensible de la vie à la mort. -Utilisation du futur simple, renforcé par l’adverbe « tôt » : certitude de la mort. Répétition du coordonnant « et », qui relie les deux tercets, et donne un effet d’accumulation : insistance sur la morale. -« Quand serons morts » reprend « serons étendus sous la lame » mais sans périphrase ni euphémisme. -Les « amours desquelles nous parlons (…) n’en sera plus nouvelle » : faux, nous lecteurs entendons encore ces « nouvelles » mais pas eux, les amoureux ; ce seront les voix poétiques qui prendront le relais. -Le dernier vers est une conclusion du memento mori : carpe diem ; impératif : « aimez-moi ». - Le dernier mot est l’adjectif « belle » : argument pour séduire la Dame = éloge de sa beauté.. »

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