analyse linéaire: Horace, Corneille Extrait de la scène 5 acte IV

« Parcours : crise personnelle, crise familiale TEXTE 1 Horace , Corneille Extrait de la scne 5 acte IV INTRODUCTION Horace est une tragŽdie classique de Corneille Žcrite en 1640.

Elle relate le con flit qui oppose deux citŽs, Rome et Albe.

Plut™t que de faire durer le combat, ces deux citŽs dŽcident de sÕen remettre a un combat qui opposera leurs champions.

Rome choisit les trois Horaces et Albe, les trois Curiaces.

Or, ces derniers sont beaux-frres.

En e ffet, Camille , sÏur des Horaces est lÕamante dÕun Curiace et Sabine sÏur des Curiaces est lՎpouse dÕun Horace.

Les deux femmes tentent dÕempcher ce combat en vain.

Aprs la mort de ses deux frres, Horace, parvient ˆ lÕemporter sur les Curiace.

Dans cet extrait de la scne 5 de lÕacte IV, nous assistons ˆ un con flit entre Camille et Horace.

Celui-ci se sent dÕautant plus glorieux quÕil a rŽalisŽ son devoir envers lÕEtat, mais Camille, a ffligŽe et en colre, vient lui reprocher le meurtre de son amant.

¥En quoi assiste-t-on dans cette scne a lÕacmŽ de cette crise familiale que traversent les Horaces ? I/ A ffrontement du frre et de la sÏur sur le plan personnel : opposition des sentiments quand ˆ la mort de lÕamant de Camille a/Les reproches virulents de Camille Tout dÕabord, Camille use dÕun impŽratif : Ç  ne cherche plus È (v.1) a fin de sÕimposer face ˆ son frre, elle se compare ˆ une divinitŽ antique la vengeance : Ç une furie È (v.3), ceci nous montre la vivacitŽ de sa motivation, elle est en colre et compte causer par vengeance la perte de son frre quÕelle dŽsigne par une pŽriphrase mŽtaphorique comme Ç un tigre altŽrŽ de sang È (v.5) en raison de sa cruautŽ et de son insensibilitŽ face ˆ la sou ffrance de sa sÏur.

En e ffet, comme le montre le paradoxe au vers 6, il veut que sa sÏur se rŽjouisse de la mort de son amant o il y trouve Ç des charmes È.

Le dŽsir de gloire dÕHorace est ampli fiŽ par lÕemploi dÕune hyperbole de la part de sa sÏur: Ç  jusques au Žlevant tes exploits È.

LÕantithse Ç l‰chetŽ È et Ç gloire È rŽvle le changement que Camille espre : la chute dÕHorace.

b/ La rŽponse indignŽe de son frre Horace se dit indignŽ des propos de sa sÏur par une interjection Ç ï ciel È (v.13).

Il cherche par le biais dÕune questions rŽthorique : Ç Crois tu donc (É) dŽshoneur? È ˆ lui faire prendre conscience quÕil ne peut tolŽrer de tels reproches sur son acte.

CÕest maintenant au tour dÕHorace de chercher ˆ dominer sa sÏur il lui impose une conduite avec lÕemploi dÕimpŽratif.

De plus par une phrase contenant un verbe dÕobligation : Ç ce que doit ta naissance È (v.18), Horace montre ainsi que Camille nÕest pas libre de ses choix mais quÕelle a des devoirs envers sa patrie.

II/ La colre de Camille se dŽploie : elle ne sÕen prend plus seulement ˆ son frre, mais ˆ sa patrie, niant ainsi la raison dՃtat.

Son engagement prend alors une dimension politique.

Par la suite, Camille sÕen prend et rejette sa patrie Rome, sur laquelle elle insiste par une anaphore.

Par une allŽgorie : Ç Rome qui tÕa vu È Ç elle tÕhonore È (v.22), elle la prŽsente comme une proche dÕHorace.

Celle-ci est complice et donc aussi coupable que lui quÕelle dŽsigne ˆ travers la synecdoque Ç ton bras È (v.20). »