Analyse les effarés Rimbaud
Publié le 30/04/2024
Extrait du document
«
Arthur Rimbaud poète français du 19ème siècle, pionnier du symbolisme.
A seulement
16 ans il fugue à 2 reprises et remet 22 poèmes à Demeny qui seront publiés 18 ans
lus tard dans Cahier de Douai .
Dans le cadre du parcours « émancipation créatrice « nous allons étudier le poème
intitulé « les effarés » constitué de 12 tercets en octosyllabes .
Dans ce poème Rimbaud y dénonce une misère bien particulière, celle des enfants .
Il
en met cinq en scène regardant, dehors, en plein froid, par un soupirail, un boulanger faire cuire
son pain dont ils n’auront aucune bouchée.
En quoi Rimbaud dénonce-t-il la misère dans ce poème ?
Nous allons tout d’abord observer les enfants de la rue du vers 1 à 6
puis la fabrication du pain du vers 7 à 21,
enfin la dénonciation de la misère du vers 22 à 36.
Les effarés
1 Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond
A genoux, cinq petits, -misère ! 5 Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond…..
1) Les enfants de la rue.
1ère strophe : contraste saisissant entre les enfants et
le lieu où ils se trouvent .
On observe une antithèse v 1et 2 : noirs dans la
neige, brume s’allume : qui créent une opposition
entre la lumière et l’obscurité.
Noirceurs des enfants révélatrice de leur misère
s’oppose au cadre qui s’illumine grâce au champ
lexical de la lumière « grand soupirail qui s’allume ».
V3 : leurs culs en rond : voc familier, comme si on
parle d’animaux., car l’identité des effarés est encore
cachée.
V4 : révélation de l’identité des enfants : « a genoux,
cinq petits -misère !Posture qui montre leur adoration pour le boulanger,
ou le poids de la misère qui les écrase, ou ils sont
entrain de prier.
Rimbaud intervient de façon directe grâce à
l’exclamation misère mis en évidence par les 2 tirets .
V5 : le verbe de perception « regardent » montrent la
fascination des enfants qui entrevoient le pain à
travers le soupirail.
Enjambement entre le v5 et V6 qui crée une attente
puisque l’objet qui les fascine est annoncer au vers 6
Adjectifs lourd, blond qui désignent le pain en
opposition avec les enfants .
7
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l’enfourne
Dans un trou clair.
10 Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air
Ils sont blottis, pas un ne bouge
Au souffle du soupirail rouge
15 Chaud comme un sein.
b) la fabrication du pain :
Dès le V7 la fabrication du pain est décrite,
fort bras, tourne, enfourne, :adjectif +
verbes : traduisent la vitalité du boulanger
face à des enfants qui meurent de faim.
Oxymore : » trou clair » : four donne accès à
une forme de paradis qui ennivre les effarés.
Deux de leurs sens sont évoqués :la vue,
l’ouie, : ils voient , ils regardent .
Le boulanger est peint comme un personnage
sympathique : adjectif « gras » pour qualifier
son sourire, le chant qui accompagne la
fabrication du pain .
Cependant il est en
opposition avec les enfants car il possède le
pain.
La négation « pas un ne bouge » : ils sont
fascinés par le spectacle....
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