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Analyse la Cour du Lion Jean de la Fontaine

Publié le 08/05/2025

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« Analyse la Cour du Lion Jean de la Fontaine Intro : Les fables de la Fontaine, s'inscrivent dans la littérature morale du XVII ème siècle et dans un contexte de monarchie absolue du règne de Louis XIV et sa Cour.

La Cour de Louis XIV, est un lieu où les enjeux principaux sont la parole (art de la conversation, du bon mot, de la flatterie) et l’apparence (mise en scène de soi).

Dans la fable La Cour du Lion, La Fontaine met en scène le pouvoir royal et dans laquelle il renvoie dos à dos des réactions sincères et flatteuses par le biais de courtisans. pbtq : Comment la Fontaine met-il en scène les dangers du métier de courtisan ? I) Situation initiale : Mise en scène de la majesté royale et de la puissance du roi (v1-14) II) Introduction d’un élément perturbateur, l’odeur et le début d’une tyrannie royale ( v15-26) III) Résolution et morale (v27-fin) I) Situation initiale : Mise en scène de la majesté royale et de la puissance du roi : Nous pouvons constater que la fable commence par deux alexandrins qui annoncent la prise de décision du roi : « Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître / De quelles nations le Ciel l’avait fait maître.” Le CCT “ un jour” indique que la décision du roi s’apparente à un caprice, le déterminant indéfini “un” montre que ce n’était pas une décision réfléchie à l’avance.

Le désir de connaître son peuple ne l’animait pas jusqu’alors.

Mais à présent il souhaite montrer sa puissance. La périphrase “Sa Majesté Lionne” ouvre la fable et est associée au Roi Louis XIV, on assiste également à une personnification du Lion, cette périphrase annonce la grandeur du roi et sa puissance par le biais du terme “ majesté”.

En effet, la grandeur et la puissance du roi s'expriment par le biais du substantif “ maître” mais également par le terme “ vassaux”, qui suggère la soumission des sujets à leur souverain.

On relève également un champ lexical juridique avec “ maître” , et le terme “ sceau”, qui est une marque d’autorité, on retrouve un verbe d’obligation “ manda “ qui révèle l’autorité du roi. La suite d’enjambements (v 4 à 7) et le passage de l’alexandrin à l’octosyllabe, qui installe un rythme plus rapide au sein de la fable, mettent en exergue sa toute-puissance : « Ses vassaux de toute nature, / Envoyant de tous les côtés / Une circulaire écriture, / Avec son sceau.

» La grandeur du roi, se manifeste par l’emploi du champ lexical de la richesse et de la grandeur, « Cour plénière » (v 9), « fort grand festin » (v 10), « tours de Fagotin » (v 11), « magnificence » (v 12), “ son Louvre” pour désigner son palais précédé d’un possessif qui rappelle son autorité.

Ce champ lexical vise à montrer le faste du règne de Louis XIV, le climat de fête et de réjouissance qui régnait à cette époque. La durée des festivités : « un mois durant » (v 8), le spectacle proposé : « tours de Fagotin » et l’abondance de la nourriture servie, rendue visible par l’hyperbole : « un fort grand festin » révèlent le caractère excessif, l’absence de mesure du roi Soleil qui désire impressionner ses sujets. Il est important de noter que le vers 13, après une série d’octosyllabe, est un alexandrin qui a pour objectif, grâce à la longueur du vers, d’accentuer la puissance de Louis XIV.

Mais ce vers est également présent pour dénoncer ce goût de la fête.

C’est ce que suggère la rime entre « magnificence » et « puissance ». Ainsi, dans cette première partie, La Fontaine dresse le portrait du roi dans toute sa puissance et sa grandeur, il illustre la volonté du roi d’exhiber ses richesses et de déployer son autorité. II) Introduction d’un élément perturbateur, l’odeur et le début d’une tyrannie royale ( v15-26) On constate un fort contraste entre la deuxième et la première partie.

En effet, la deuxième partie débute par une comparaison du “ Louvre “ avec “ un vrai charnier” ce qui assimile la demeure royale à un lieu rempli d’ossements.

Ce contraste se manifeste également par un déséquilibre dans la versification, avec la présence d’enjambements comme “ d’abord “ qui est rejeté au vers suivant.

Cette discordance est causée par l’arrivée d’un élément perturbateur : l’odeur. En effet, on retrouve le champ lexical de l’odeur “ nez”, “ narine” , “ odeur” qui crée un violent contraste avec la magnificence et la grandeur.

Dès lors, l’odeur perturbe la fête et suscite des réactions chez certains courtisans. Le premier courtisan à intervenir dans la fable est L’Ours : “ L’Ours boucha sa narine”.

L’Ours fait une “ mine” et une “ grimace”, il y a une dimension théâtrale dans la réaction de l’Ours, il prend des postures pour exprimer son ressenti et mène un jeu muet et sincère.

Par ailleurs, le possessif “ sa” devant grimace suggère que L’ours est responsable de sa sentence, et dédouane le roi de toute responsabilité. Néanmoins, L’Ours ne va pas être apprécié du roi ceci se manifeste par la périphrase “ sa grimace déplut” , et également par le groupe adjectival “ Le Monarque irrité” qui traduit la susceptibilité du Lion qui s’apprête à condamner l’Ours.

Par ailleurs, le possessif “ sa” devant grimace suggère.... »

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