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Analyse du début de Citizen Kane d'Orson Welles

Publié le 06/12/2021

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Analyse du début de Citizen Kane d'Orson Welles

Citizen Kane est le premier long-métrage d'Orson Welles, réalisé en 1941. Il a une narration cinématographique très particulière pour l'époque avec de nombreux flash-back. Charles Foster Kane, un milliardaire réputé meurt en prononçant le mystérieux mot « bouton de rose « (rosebud en anglais). La trame du film va se placer autour de ce mot. Ce qui frappe, une fois que l'on a vu le film est que le prologue nous raconte déjà tout.

Le film commence par un fond noir et une musique assez angoissante (qui sera présente pendant tout le prologue). Le premier plan est un panneau en gros plan « no trespassing « (ne pas entrer en français), ce que la caméra enfreint puisque nous franchissons la propriété avec elle. Tout cela avec un éclairage assez sombre (il fait nuit) et toujours la musique angoissante. Le plan est un travelling vertical vers le haut, qui continue dans le plan suivant, un gros plan d'un grillage. Puis on se rapproche encore plus de la propriété puisque le plan d'après est un gros plan du portail. Une fois le portail franchit, une série de plan fixe se rapproche de plus en plus du château. Ce qui intrigue est la toute petite fenêtre éclairée que l'on voit de plus en plus au fur et à mesure que la caméra nous entraîne. Ce début de séquence met le spectateur en position de voyeur. Il franchit une propriété privé, il visite le parc du château la nuit ...

Ce mini diaporama prend fin au moment où la fenêtre éclairée est en gros plan. A ce moment là, la fenêtre s'éteint, et en même temps la musique se stoppe, dans un effet dramatique. La caméra pénètre enfin à l'intérieur du château, et nous apercevons juste un corps allongé devant la fameuse fenêtre qui nous intriguait tant à l'extérieur. Puis un plan intrigue encore plus le spectateur, de la neige tombe. Mais on comprend avec le plan d'après que cette neige tombe dans la boule de neige (objet important dans la suite de l'histoire).

Et là, le plan qui est primordial du film, le très gros plan de la bouche d'un homme qui prononce dans un murmure « rosebud « avant de laisser tomber la boule de neige qui s'éclate par terre. Deux plans très intéressants suivent : une infirmière rentre dans la chambre, mais elle est déformée car on la voit de la sphère qui vient de tomber par terre. La séquence se finit par l'infirmière qui recouvre d'un drap l'homme mort et par le même plan où l'on voyait la fenêtre et un corps allongé devant.

Pendant cette séquence, le spectateur est un voyeur qui rentre dans la propriété, et voit les derniers instants d'un homme (qui nous est inconnu au départ). Cet esprit voyeur va être repris tout le long du film par le journaliste qui tente de savoir toute la vie de Charles Kane pour connaître le fin mot de l'histoire « rosebud «. Le château est une sorte de leitmotiv, on le voit tout le long de la séquence, de plus en plus près. On saura après que ce fameux château, Xanadu, est un véritable palace qu'il n'aura jamais achevé.

Dans ce prologue, Orson Welles nous donne tous les indices pour comprendre le film. Pour commencer le château. Seul un milliardaire peut se permettre d'y vivre. Le « K « du portail nous donne l'indice que le Kane du titre pourrait être le personnage principal et que se serait son château. Le plan avec les singes en cage est très intéressant. Dans la suite de l'histoire, on sait que Kane cherche l'amour des gens mais qu'il est incapable d'aimer. Il a eu deux femmes, et il a essayé de les mettre en cage toutes les deux. Ces deux singes pourraient représenter ses deux mariages qui se sont soldés par deux échecs. La boule de neige est un élément important aussi. C'est cet objet qui leu fait prononcer le mot « rosebud « et Orson Welles a utilisé la surimpression de la neige partout sur l'image jusqu'à qu'elle se casse. On ne comprend pas au début. Mais la maison enneigée ressemble à sa maison d'enfance. Et c'est là qu'on peut deviner qu'en fait « rosebud « est le traîneau avec quoi il s'amusait avant que Tatcher vienne le chercher. Le fait que ce mot soit murmuré et en très gros plan fait penser qu'il est adressé à nous spectateur, qui seul arrivera à trouver la réponse, alors que tous les autres personnages du film passeront à côté.

Cette séquence est marqué par son montage. C'est par lui qu'Orson Welles nous fait grimper par dessus le portail. C'est par le fondu enchaîné que nous avons l'impression de nous faufiler dans le parc jusqu'à arriver à cette fenêtre.

Elle nous donne déjà les réponses que l'on se pose pendant le film, il suffit juste d'être très attentif au moindre petit détail.





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