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Ambroise Paré

Publié le 16/05/2020

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« Ambroise Paré C'est probablement chez un barbier d'Angers ou de Vitré que le jeune Ambroise commence un apprentissage de lamédecine qu'il complétera à Paris chez un barbier-chirurgien.

Après trois ans passés à l'Hôtel-Dieu en qualité d'aide,il est reçu maître barbier-chirurgien, vers 1536, et entre aussitôt dans l'armée, au service du maréchal Montejean enqualité de chirurgien.

Trois ans plus tard, il est de retour à Paris, mais lorsque la guerre reprend en 1562, il se metau service du vicomte de Rohan.

C'est Vendôme qui le recommande au roi Henri II qui en fait l'un de ses chirurgiensordinaires.

Parce qu'il est parvenu à soigner un ulcère à la jambe du gouverneur de Gravelines, dont il est prisonnierdepuis la bataille de Hesdin, ce dernier lui rend la liberté.

Paré tente tout pour sauver Henri II, blessé lors d'untournoi.

En dépit de la mort du roi, François II, Charles IX et Henri III le gardent à leur service.

En effet, il a mis aupoint d'une manière nouvelle la ligature des artères nécessaire lors des amputations ; il a trouvé les solutions à demultiples soucis que posent l'anatomie ou la thérapeutique et ses ouvrages de Méthode de traiter les plaies faitespar les arquebuses et autres bâtons à feu, publié en 1545, aux Cinq livres de chirurgie de 1571 sont devenus desréférences essentielles. Jamais élan moins retardé, vocation plus certaine ! Le garçon-barbier de quatorze ans qui, dans la boutique assezsordide de son village et de Laval, devait "faire le poil et passer au fer", ne visait surtout qu'à y soigner ulcères etanthrax.

Devant les premières blessures observées autour de lui dans l'adolescence, une peine secrète l'avait averti,comme un signal aigu, de sa compassion, et qu'elle l'emportait sur l'émotivité. Son inculture d'abord le servit.

Le chapelain de Laval, chargé de l'instruire, l'avait assez dupé sinon humilié par depauvres travaux sarcler le jardin, ramasser du bois, panser et promener la mule pour que la lecture et l'étudeeussent, dès lors, le prestige de plaisirs interdits, de tentations contrariées.

Mais au lieu de commencer lepédantisme d'école et de languir en des rabâchages, il sut se plaire à des exercices très humbles et incommodesdevant lesquels l'amour-propre, en nos initiations chirurgicales, boude quelquefois ou s'effarouche.

Plus tard,incapable de parer de latin ses courtes notions et de s'en tenir, auprès des malades, à ces avantages d'emphase etde mystère qui toujours ont suffi à la pertinence de bien des médecins, il se précautionna, de toute sa curiosité etde toute sa persévérance, contre une ignorance trop facile à déguiser sous un jargon. Ses étapes, une à une, l'enchantèrent et il ne chercha jamais à réprimer certaine badauderie paysanne.

Ellecommença à Paris, rue de la Bûcherie, face à la chaire où le professeur, costumé et flanqué de bedeauxprotocolaires, commentait doctement Galien et dirigeait, de haut, avec une moue de supériorité ou de dégoût, ladissection d'un cadavre exécutée par un prosecteur. Son séjour de trois ans à l'Hôtel-Dieu offrit à Ambroise Paré une si grande variété de lésions, tant d'occasionsd'éduquer ses émotions, ses regards, ses gestes d'apprenti, qu'il garda, de cette sorte d'internat d'hôpital, dessouvenirs assez utiles, une fierté assez vivace, pour que, longtemps après, le chirurgien des princes et des rois s'endécorât encore.

Avide, aussi, d'enseignements écrits et d'exemples, il se passionna pour les traductions desouvrages de Jean de Vigo, de Guy de Chauliac, et le portrait de chirurgien idéal qu'avait esquissé ce dernier ne luiparut point trop inimitable : être lettré, expert, ingénieux et hautement moral, sans oublier de se montrer gracieux,sobre, chaste, miséricordieux et non "extorsionnaire d'argent". Une épidémie de peste, en 1533, lui rappela à la fois "l'ire de Dieu" contre les humains et sa propre ivresse dedévouement.

Celle-ci le fit bientôt chirurgien d'armée.

D'Italie en Catalogne, de Flandre en Lorraine et en biend'autres champs de bataille, il sut, sans trop de griserie militaire, assez souvent fatigué, au contraire, des "soldatsblasphémateurs" et de "la diabolique artillerie", s'assurer l'expérience la plus humaine des plaies, faire, à leur sujet,quelques découvertes, en pressentir de plus grandes et, ses instruments en mains, en lutte contre la mort, réussirbien des coups de maître.

Une ardente générosité l'inspirait avant tout ; ses moins douteuses illuminationsd'observateur procédèrent d'abord d'un simple mouvement de pitié.

Le cOeur lui donnait de l'esprit et celui-cis'ingéniait charitablement.

Mais il ne faut pas omettre, dans la fièvre d'élévation que révèle sa vie de grandchirurgien de la Renaissance, ce qu'ont été, avec ses dons authentiques de sensibilité, le besoin de connaître,l'amour de la vie, de la raison, du progrès, de la gloire et certain enivrement de didactisme propre à son siècle. Au retour de quatre ou cinq campagnes guerrières, où il s'était couvert d'une gloire toute juvénile, il publia, chezGaulterot, à l'enseigne de saint Martin, un premier ouvrage : La Méthode de traiter les plaies faites par hacquebuteset autres bâtons à feu ; et de celles qui sont faites par flèches, dards, et semblables, aussi des combustionsspécialement faites par la poudre à canon. Son ignorance du latin, qui le dépitait, lui avait imposé l'usage de sa langue maternelle, laquelle, estimait-il avec à-propos, "est autant noble que nulle autre étrangère".

Ce qui pouvait n'avoir été, en son esprit d'écrivain novice,qu'obligation motivée, parut aux uns l'audace insigne d'un novateur, aux autres une intrusion vulgaire et nuisible.

Lejugèrent le plus sévèrement des médecins à bonnet carré, à robe longue, figés dans la solennité, hostiles auxinnovations, et des chirurgiens hébétés ou rapaces, pour qui le latin ne risquait pas de trop propager, autant que leparler français allait le faire, les procédés dont ils entendaient rester les maîtres.

Ce premier écrit était un peudesservi par une faconde candide ou matoise et par une assez creuse surabondance.. »

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