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Algérie 1990-1991 État de siège

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1990-1991 État de siège L'année 1991 devait être celle de la consolidation du processus démocratique avec la tenue des premières élections législatives pluralistes de l'Algérie indépendante.

Quelle que soit l'issue de ce scrutin qui a été reporté, cette année aura été marquée par le fait que, pour la seconde fois en deux ans et demi, l'armée est intervenue pour rétablir l'ordre. 1990 avait vu le succès, lors des élections municipales du 12 juin, du FIS (Front islamique du salut), qui avait exigé la tenue d'élections législatives anticipées.

Mais cette victoire, pour l'essentiel, fut surtout une défaite du FLN (Front de libération nationale), le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1962, symbole d'un système usé jusqu'à la corde. La tolérance du gouvernement à l'égard des islamistes jusqu'au début de 1991 aura permis au FIS d'occuper le terrain et de multiplier les actes d'intimidation, face à un pouvoir n'en finissant pas de se déchirer.

On a ainsi assisté, au cours du second semestre 1990, à la marginalisation - ou au départ - de plusieurs responsables de l'ancien parti unique et de l'ancien appareil de sécurité.

Le 22 septembre, le chef de l'État Chadli Bendjedid annonça la dissolution de la Sécurité militaire (SM).

La redoutable police politique devenait, du moins officiellement, un organisme chargé du seul contre-espionnage.

L'assassinat, en octobre, de Saïd Mécili, un cousin d'Ali Mécili - l'opposant algérien abattu à Paris en 1987 sur ordre de la SM -, a cependant montré les limites de cette dissolution. Élections ajournées Auparavant, le remaniement gouvernemental du 25 juillet 1990 avait introduit une nouveauté de taille, significative du rôle de l'armée, en recréant le poste de ministre de la Défense, confié au général Khaled Nezzar; cette fonction était assurée depuis 1965 par le président de la République. L'année s'est achevée sur une démonstration de force, le 27 décembre, du Front des forces socialistes (FFS) dirigé par Hocine Aït-Ahmed, qui a réuni à Alger plus de 500 000 personnes "contre l'intolérance politique et religieuse" et contre la loi sur l'arabisation adoptée précipitamment la veille par l'Assemblée nationale. La gestion du phénomène islamiste - sur lequel se sont greffées les luttes internes du régime - allait bouleverser les échéances du pays. Les principaux partis avaient vu dans les dispositions de la loi électorale devant s'appliquer pour les législatives du 27 juin 1991 une volonté de "truquage".

Mais c'est le nouveau découpage électoral, qui défavorisait avant tout le FIS, qui a mis le feu aux poudres. Le 25 mai, ce dernier proclama une grève générale "illimitée" jusqu'à obtention du changement de la carte électorale et d'une élection présidentielle anticipée. La perte de popularité du FIS - liée à la déception causée par sa mauvaise gestion des communes, la découverte de stocks d'armes chez certains de ses militants et la concurrence de deux partis islamiques, An-Nahda Islamiya de Abdallah Djaballah dans le Constantinois et surtout Al Irshad wa Islah de cheikh Nahnah - pouvait sans doute expliquer son refus d'accepter un futur verdict des urnes moins favorable qu'espéré.

De plus, la guerre du Golfe avait terni son image.

Après avoir renvoyé tout le monde dos à dos, le mouvement, pourtant financé par l'Arabie saoudite, s'était spectaculairement rallié à l'Irak dans l'espoir de capitaliser les sentiments pro-irakiens de la population. L'échec relatif de sa grève générale allait conduire les islamistes à une dangereuse escalade.

Ils multiplièrent marches de protestation et occupations des places de la capitale jusqu'à la première intervention, le 2 juin, des. »

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