ALFRED BINET
Publié le 15/05/2020
                             
                        
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Le nom d'Alfred Binet est attaché au premier test d'intelligence et au premier laboratoire de psychologie expérimentalecréé en France.
                                                            
                                                                                
                                                                     En fait,  les travaux  de Wundt  ayant été  connus par l'ouvrage  de Ribot  (La psychologie allemandecontemporaine)  dès 1879,  c'est en 1889  que fut créé  le « laboratoire  de psychologie  physiologique  », installé à laSorbonne, et Henri Beaunis (1830-1921) en avait été nommé directeur, Ribot ayant refusé cette nouvelle responsabilité.En 1891, Alfred Binet, licencié ès sciences naturelles, y est nommé préparateur ; en 1894 il en devient directeur et donneune nouvelle impulsion au laboratoire, devenu laboratoire de psychologie expérimentale.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est aussi l'année où il fonde etrédige la première revue de psychologie : L'Année psychologique.
Mais la psychologie expérimentale, et sa curiosité de père de famille orientent Binet vers l'observation des enfants et versl'analyse du développement mental.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 1901 il entreprend de diriger le laboratoire de pédagogie expérimentale annexé àl'école primaire de la rue Grange-aux-Belles.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 1903, il publie Etude expérimentale de l'intelligence.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est à l'école de laGrange-aux-Belles et à l'aide de ses précédentes conclusions qu'il mit au point, avec le docteur Th.
                                                            
                                                                                
                                                                    Simon, sa fameuseEchelle métrique de l'intelligence, le premier test d'intelligence, en 1905, pour répondre au gouvernement, lequel venait decréer une commission chargée d'organiser l'instruction des arriérés.
Son  dernier  grand ouvrage,  charte de  la psychopédagogie  Les idées modernes sur les enfants (1910) est  une mineinépuisable d'observations pénétrantes.
LA MÉTHODE
Alors qu'autour de lui, dans l'engouement pour la psychologie statistique et les mesures de laboratoire, on renie, à la suitede Ribot,  les méthodes  « subjectives  », Binet  adopte  l'enquête  patiente, le questionnaire,  l'observation de cas,l'introspection expérimentale (suivre les processus de l'esprit au travail en se fondant sur les descriptions qu'en donne lesujet).
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet ce ne sont pas les « fonctions élémentaires » (sensations, réactions musculaires) qui l'intéressent, mais «la manière dont la machine  mentale fonctionne », les activités « supérieures  » comme activités globales, d'ensemble,indissociables de la personnalité.
LA MESURE DE L'INTELLIGENCE
Binet refusait de considérer son échelle métrique comme une mesure de l'intelligence ; il voulut en faire une mesure dudéveloppement mental et c'est l'âge mental qu'il va définir et évaluer.
Si l'observation  et l'expérimentation  permettent de distinguer, pour  chaque .âge du développement normal,  quelquessituations-problèmes typiques, solubles à cet âge et insolubles à l'âge immédiatement antérieur, on peut constituer unesérie d'épreuves par âge permettant de savoir le niveau au delà duquel tel enfant ne peut aller.
                                                            
                                                                        
                                                                    Ces épreuves par âge,Binet les « valide » en les faisant passer par un grand nombre de normaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    De ce fait,  il peut non seulement définirl'arriéré comme étant « d'un niveau de développement mental inférieur à la moyenne des enfants de son âge », mais aussiobtenir, par simple soustraction, une mesure de  l'écart et donc du degré d'arriération (le retardé, le débile, l'imbécile,l'idiot).
                                                            
                                                                                
                                                                    Tel est  le principe  de l'échelle  métrique,  qui allait,  dans sa première  rédaction,  de trois  à seize  ans, ledéveloppement mental global étant expérimentalement terminé à seize ans.
Le test de Binet-Simon eut un grand succès surtout aux Etats-Unis ; Binet le révisa en 1908 et en 1911.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il fut remanié enAmérique par Terman.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il rendit de grands services pour la sélection des futurs cadres du corps expéditionnaire de 1917,soumis à une formation  militaire accélérée, et revint en France avec,  parmi les plus importants perfectionnements,  leremplacement de l'écart obtenu par soustraction de l'âge mental à l'âge réel (AR — AM), par un quotient AM/AR appeléquotient intellectuel ou, par abréviation Q.I., le Q.I.
                                                            
                                                                                
                                                                    normal étant de 1.
LES IDÉES PÉDAGOGIQUES
Binet apporte d'abord une nouvelle conception de l'insuccès  scolaire : outre les répercussions,  sur le développementglobal,  des maladies,  des insuffisances sensorielles,  des troubles  physiologiques  ou glandulaires,  il y a  des  retardsmentaux, décelables, mesurables, qui exigent une scolarisation spéciale et non pas des punitions.
D'autre part s'il y a des stades du développement normal, il est indispensable que, de toute façon, l'enseignement soitadapté à  ces stades (réaffirmation  de la nécessité  de la psychopédagogie et  de la connaissance  de la psychologiegénétique par tous les maîtres).
Enfin  chaque  enfant a sa  personnalité,  son style,  ses intérêts,  ses préférences  : Binet  distingue  des « types  »caractérologiques (tels le réfléchi et l'impulsif, le réaliste-observateur et l'imaginatif-rêveur, le praticien et le verbal).
                                                            
                                                                                
                                                                    Il fauten tenir  compte  dans le dialogue  pédagogique,  et surtout  dans le conseil  professionnel  (idée de l'orientationprofessionnelle après celle d'orientation scolaire).
On ne peut mieux conclure que par cette phrase de Binet : « Ce qui est infiniment utile, c'est que les maîtres de tousordres ne continuent pas à rester dans une ignorance systématique de ces questions de psychologie individuelle, c'estqu'ils s'y intéressent et qu'ils les pratiquent...
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut un esprit nouveau dans nos écoles.
                                                            
                                                                                
                                                                    » A quoi Th.
                                                            
                                                                                
                                                                    Simon ajoutait « ilfaut réaliser l'école sur mesure »..
                                                                                                                    »
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