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Alexandre Dumas

Publié le 09/12/2021

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Balzac, Hugo, Dumas : Sainte-Beuve appelait forts de la Halle les trois géants du romantisme ; pour être juste envers Dumas, il faut d'abord se souvenir que, dans le roman, le couple Balzac-Dumas (Comédie humaine ­ Comédie historique) et, au théâtre, le couple Hugo-Dumas perdrait à être privé du créateur cité en second. Dumas naît cinq mois après Hugo, le 24 juillet 1802, à Villers-Cotterêts ; son père, Alexandre Davy-Dumas de la Pailleterie est, comme celui de Hugo, général de la Révolution. Né à Saint-Domingue, en 1762, d'un gentilhomme français et d'une indigène, général en 1793, tombé en disgrâce auprès de Bonaparte en Égypte, revenu affaibli après deux ans de captivité en Italie, il laissera en 1808 une veuve démunie, une fille (Alexandrine-Aimée) et un fils. Alexandre, à quinze ans, après quelques années d'études chez le vicaire de Villers-Cotterêts, sera saute-ruisseau et clerc de notaire. Mais il a comme tuteur le sénateur Collard, gendre de Mme de Genlis, et dans sa parenté Jean-Michel Deviolaine, inspecteur des forêts du duc d'Orléans ; enfin un ami de son âge, Adolphe Ribbing de Leuven (1800-1884, il sera directeur de l'Opéra-comique), fils d'un grand seigneur exilé (inculpé dans le meurtre de Gustave III et amant de Mme de Staël). En 1813, Dumas entre comme expéditionnaire dans les bureaux du duc d'Orléans. Il fait amitié avec un collègue, Lassagne, homme de théâtre et amateur d'histoire ; et, sur ses conseils, il dévore grands auteurs et mémorialistes, tout en continuant de tenter sa chance au théâtre. Il est père d'Alexandre Dumas (fils) en 1824 ; fait jouer en 1825 sa première pièce : La Chasse et l'Amour. L'année suivante il publie Nouvelles contemporaines et fait jouer un second vaudeville (avec Lassagne et Alphonse Vulpian) : La Noce et l'Enterrement. En 1829, il débute vraiment, par un triomphe, le premier du drame romantique : Henri III et sa cour, créé le 11 février 1829 à la Comédie Française. 1830 : il traverse la Révolution en mousquetaire courageux. 1831 : Antony triomphe, le 3 mai, à la Porte Saint-Martin.

« Alexandre Dumas Balzac, Hugo, Dumas : Sainte-Beuve appelait forts de la Halle les trois géants du romantisme ; pour être juste envers Dumas, il fautd'abord se souvenir que, dans le roman, le couple Balzac-Dumas (Comédie humaine Comédie historique) et, au théâtre, le coupleHugo-Dumas perdrait à être privé du créateur cité en second. Dumas naît cinq mois après Hugo, le 24 juillet 1802, à Villers-Cotterêts ; son père, Alexandre Davy-Dumas de la Pailleterie est, commecelui de Hugo, général de la Révolution.

Né à Saint-Domingue, en 1762, d'un gentilhomme français et d'une indigène, général en 1793,tombé en disgrâce auprès de Bonaparte en Égypte, revenu affaibli après deux ans de captivité en Italie, il laissera en 1808 une veuvedémunie, une fille (Alexandrine-Aimée) et un fils.

Alexandre, à quinze ans, après quelques années d'études chez le vicaire de Villers-Cotterêts, sera saute-ruisseau et clerc de notaire.

Mais il a comme tuteur le sénateur Collard, gendre de Mme de Genlis, et dans saparenté Jean-Michel Deviolaine, inspecteur des forêts du duc d'Orléans ; enfin un ami de son âge, Adolphe Ribbing de Leuven (1800-1884, il sera directeur de l'Opéra-comique), fils d'un grand seigneur exilé (inculpé dans le meurtre de Gustave III et amant de Mme deStaël).

En 1813, Dumas entre comme expéditionnaire dans les bureaux du duc d'Orléans.

Il fait amitié avec un collègue, Lassagne,homme de théâtre et amateur d'histoire ; et, sur ses conseils, il dévore grands auteurs et mémorialistes, tout en continuant de tentersa chance au théâtre.

Il est père d'Alexandre Dumas (fils) en 1824 ; fait jouer en 1825 sa première pièce : La Chasse et l'Amour.L'année suivante il publie Nouvelles contemporaines et fait jouer un second vaudeville (avec Lassagne et Alphonse Vulpian) : La Noceet l'Enterrement.

En 1829, il débute vraiment, par un triomphe, le premier du drame romantique : Henri III et sa cour, créé le 11février 1829 à la Comédie Française.

1830 : il traverse la Révolution en mousquetaire courageux.

1831 : Antony triomphe, le 3 mai, àla Porte Saint-Martin. Henri III et sa cour et Antony encadrent Hernani : sur le plan de la réussite scénique le drame romantique se définit à travers Dumaset Hugo et, dans un contexte que l'histoire littéraire permet de reconstituer, il est impossible de séparer les deux écrivains.

En 1829,Dumas dénonce l'interdiction de Marion de Lorme ; Hugo en 1831 préparera l'entrée d'Antony à la Porte Saint-Martin.

Amitié d'hommes(durable ; on la retrouve en 1851-1852 en Belgique et jusqu'à la fin) et solidarité d'écrivains conscients de ce qui les fait à la foissemblables, rivaux et complémentaires. Dramaturge et historien : ce sont les deux données essentielles du tempérament littéraire de Dumas.

Dès 1832, il donne à la Revuedes Deux Mondes des récits historiques : Périnet Leclerc, Le Sire de Gyac ; en 1833, Gaule et France et, à la suite, les C hroniques deFrance, ce qui, avec le recul du temps, nous apparaît comme une manière d'apprendre l'histoire.

Parallèlement, il publie des romansd'aventures Maître Adam le Calabrais et Le Maître d'armes (1840) et commence la série des Impressions de voyages.

Mais il fautattendre 1842 pour son premier succès de romancier (Le Chevalier d'Harmental, d'après un "brouillon" d'Auguste Maquet ; c'est ledébut de leur collaboration) et 1844 pour le premier chef-d'oeuvre : Les Trois Mousquetaires.

Avec ce livre, il a trouvé son style ;pendant plus de trente ans il mettra l'histoire en romans ; toujours avec talent, souvent avec un véritable génie.

Les réussites"modernes" mises à part (Le comte de Monte Cristo, La San Felice, Emma Lyonna), le meilleur de ses dons se reconnaît dans troisgrandes "suites" : celle qui traite de Catherine de Médicis, des guerres de religion et du règne d'Henri III (La Reine Margot, La Dame deMonsoreau et Les Quarante-Cinq) ; la trilogie qui, avec Les Trois Mousquetaires, Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne, va de1628 à 1673 ; la série des romans de la Révolution : Joseph Balsamo, Le Collier de la Reine, Ange Pitou, La Comtesse de Charny, LeChevalier de Maison Rouge et Les Compagnons de Jéhu. Dumas prend à son époque le goût de l'histoire ; goût nourri par les publications célèbres de Petitot et Monmerqué, puis de Michaud etPoujoulat (de 1819 à 1839, près de cent soixante-dix volumes de Mémoires et Nouveaux mémoires relatifs à l'Histoire de France).

Saculture historique, pour l'essentiel, vient de là ; il n'a pas de méthode mais une imagination qui sait retrouver l'esprit du passé.

Ce qu'ilprend aux témoins des siècles qui correspondent aux massifs romanesques cités, c'est leurs vues sur les dessous de la société, lessecrets du pouvoir, l'intimité quotidienne des hommes et des femmes.

Combinés, réanimés, ces éléments forment son fond de tableau,et, tissés avec les fils d'une intrigue romanesque, donnent à ses récits leur véracité et leur séduction.

Il lui arrive de se tromper, decommettre des bévues : il s'agit généralement d'erreurs sans grande portée et qu'il est vain de relever.

Mais il est intéressant de noterque le traitement qu'il fait subir à la durée historique en la contractant, lui est dicté non seulement par une nécessité organique duroman, mais aussi par sa science de la scène. Hugo disait : "...

Supposons qu'au roman narratif...

un esprit créateur substitue le roman dramatique dans lequel l'action se déroule entableaux vrais et variés, comme se déroulent les événements réels de la vie..." Balzac concentre l'essentiel d'un roman en scènes quiéclatent après une longue introduction.

Dumas se passe de l'introduction comme des transitions.

Mais s'il accepte les conventions duthéâtre, et adapte la durée historique à la durée reflet du roman, il prend soin (dans ses meilleurs livres) de ne pas déformer le sensdes événements. La cour de Louis XIV, dans Le Vicomte de Bragelonne est peinte avec de justes couleurs, comme dans Les Trois Mousquetaires celle deLouis XIII.

Et une centaine de pages, au début du Chevalier de Maison Rouge nous introduisent, avec une vérité reconnue par leshistoriens, dans le Paris de la Terreur. Il est moins léger qu'on ne l'a dit ; et il faut l'avoir mal ou peu lu pour en faire un industriel de la littérature.

Certes, l'argent a souventfait fleurir sous son nom d'étranges rhapsodies, empruntées de près ou de loin à Walter Scott, à Restif de la Bretonne, à d'autres ; il afait "des affaires", bâclé de la copie, avec des aides.

On ne peut oublier que ses oeuvres complètes comprennent trois cents volumes :deux cent trois titres de romans ou récits ; quatre-vingt onze pièces de théâtre ; de nombreux volumes de mélanges et d'articles, dixvolumes de Mémoires, vingt-neuf d'impressions de Voyage. Ce qui importe dans une oeuvre, c'est ce qui dure.

Une quinzaine de grands romans au moins, quatre ou cinq pièces dignes d'êtreretenues à cause de leur rôle dans l'évolution de l'art dramatique (Henri III, La Tour de Nesle, Antony) ou par leur mérite proprementlittéraire (Un mariage sous Louis XV), ses Mémoires ; une présence dans le mouvement littéraire et dramatique enfin : Dumas pèreincarne une part importante du XIXe siècle qui, sans lui, n'aurait pas le même visage.

Qu'on lise ses romans ou qu'on suive le romanque fut sa vie, il apparaît nécessaire autant qu'inimitable.. »

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