Albert MARQUET:LE PONT-NEUF LA NUIT.

« Albert MARQUET LE PONT-NEUF LA NUIT Ce Pont-Neuf, si familier et si ancien, Marquet parvient à nous en donner une vision fantastique en le plongeant dans la nuit électrique de la ville moderne ...

Né à Bordeaux, Marquet était un amoureux de l'eau.

De son dernier atelier, situé 1, rue Dauphine, il avait vue sur le Pont-Neuf, son site de prédilection.

Le dernier tableau réalisé avant sa mort, en 1947, fut, encore une fois, une représentation de cet ouvrage qui lui était si cher ...

LE CONTEXTE A partir de 1920, et pendant les vingt années qui vont suivre, commence pour Marquet le temps des voyages.

Il s'embarque d'abord pour Alger, où il rencontre Marcelle Martinet, qui deviendra sa femme.

Puis il effectue des séjours en Tunisie, en Norvège, en Espagne, en Roumanie, en URSS, en Italie, en Suisse, en Hollande et en Suède.

Voyageur paisible et travailleur solitaire, il aime goûter les spec­ tacles du monde.

Mais il s'arrange pour reve­ nir chaque année à Paris, qui reste comme le pôle essentiel de son existence.

LE LIEU Achevé au début du XVW siècle, le Pont-Neuf est le plus ancien des ponts de Paris.

Tou te une foule de bateleurs, de charlatans, de badauds s'y pressaient.

Le pont a fait l'objet Marquet est le peintre de la lumière si particulière de Paris.

Aucune subtilité ne lui échappait.

Ici, Le Pont-Neuf à Paris (1935).

Albert MARQU ET 1875-1947 • Le Pont- Ne uf la nuit • Huile sur toile 8 1 cm x 100 cm • Signé en ba s, à droite, «Marquet» • Peint en 1935, retouché en 1939 • Loca lisa tio n: Paris, Musée national d'Art moderne • Expositions : Londres, 1952 ; New York, 1 953; Pittsburgh, 1958 ; Reckling ha usen, 1 966; Bordeaux , 1975; Pari s, 1975-1976 de plusieurs restaurations au fil du temps, mais le corps de construction a résisté à toutes les crues, d'où l'expression «se porter comme le Pont-Neuf».

Au fond, on aperçoit« La Samari­ taine», fondée en 1870 par les Cognacq:]ay.

Ce magasin doit son nom à une pompe amé­ nagée sous le Pont-Neuf, qui, jusqu'en 1813, servait à alimenter en eau le Louvre et les T ui­ leries et qui représentait la femme de Samarie donnant à boire au Christ.

Le Pont-Neuf a été maintes fois peint par les artistes, et plus spé­ cialement par Pissarro, qui avait aussi un appartement rue Dauphine.

L'ŒUVRE Saisi dans une activité nocturne intense, le Pont-Neuf brille de mille feux.

Ce n'est que tardivement que Marquet se mit à le peindre de nuit, alors qu'il l'avait si souvent représenté de jour.

Il aimait particulièrement cette toile, qui lui valut une mention au prix Carnegie en 1938 et qu'il offrit au Musée national d'Art moderne, quand celui-ci lui acheta de nom­ breuses toiles en 1940.

LA COTE Il y a beaucoup d'œuvres de Marquet en circulation.

Pour une huile sur toile, il faut compter de 50000 FF (9 000 dollars) à 1,6 million de francs français (290000 dollars).

Une aquarelle se négocie entre 28000 et 100000 FF (5000 et 18000 dollars), et un dessin entre 4200 et 17000 FF (760 et 3000 dollars).. »