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Albanie 1990-1991

Publié le 10/09/2020

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« Albanie 1990-1991 L'Albanie a été le dernier pays de l'"Est" européen à connaître sa révolution. Mais la transition à la démocratie s'est annoncée longue et difficile en raison de la victoire électorale du Parti du travail albanais (PTA), de la fracture entre les villes, gagnées à l'opposition, et les campagnes, favorables au statu quo, et enfin de la catastrophique situation économique. Lors des élections libres du 30 mars et du 19 avril 1991, le PTA a emporté plus des deux tiers des sièges à l'Assemblée (168 sur 250).

Avec 75 sièges, le Parti démocratique d'Albanie (PDA) a réalisé un bon score, eu égard à ses handicaps électoraux, notamment le peu de temps dont il a disposé pour se préparer et la partialité des médias. Le 30 avril 1991, l'Assemblée a réélu Ramiz Alia chef de l'État.

Le 4 juin 1991, le Premier ministre, Fatos Nano, a dû démissionner après trois semaines de grève générale.

Et le 11 juin, son successeur, le communiste Ylli Bufi, a formé un "gouvernement de stabilisation" où, pour la première fois depuis l'après-guerre, les communistes partagent le pouvoir avec l'opposition. En renonçant au stalinisme, Ramiz Alia a brisé la plupart des tabous.

La liberté de religion a été rétablie, ainsi que le droit de la défense, celui de posséder une automobile et le droit de grève; les investissements étrangers ont été autorisés et le pouvoir a annoncé une privatisation partielle de l'agriculture. Mais le PTA, qui s'est rebaptisé Parti socialiste le 12 juin 1991 lors de son dixième Congrès, s'est refusé à rejeter l'héritage d'Enver Hoxha, fondateur de l'Albanie socialiste, qui a été désormais au coeur du débat politique.

Le 20 février 1991, des milliers de manifestants ont déboulonné la statue d'"Enver" au centre de Tirana.

Les jours suivants, des manifestants "enveristes" ont défilé, notamment au sud du pays; le 22 février, des affrontements entre officiers pro-communistes et manifestants ont fait plusieurs morts à l'Académie militaire de Tirana.

D'autre part, le 2 avril 1991 à Shkoder, une manifestation de partisans du PDA, qui protestaient contre les fraudes électorales, a été violemment réprimée (quatre morts). Comme dans l'ex-Allemagne de l'Est, une vague d'émigration sauvage a sonné le glas du régime.

Du 2 au 9 juillet 1990, des milliers d'Albanais ont campé dans les ambassades occidentales de Tirana.

Après avoir accordé des visas, les pays occidentaux ont fermé leurs missions pendant plusieurs mois.

A partir de décembre 1990, des milliers d'Albanais, en majorité membres de la minorité grecque, ont gagné la Grèce illégalement.

A partir de février 1991, les candidats au départ ont afflué dans le port de Durres pour gagner l'Italie en bateau.

Le 25 octobre 1990, le célèbre écrivain Ismaïl Kadaré a par ailleurs demandé l'asile politique en France, arguant de sa "désillusion". L'Albanie a demandé son admission au FMI et à la Banque mondiale, et le 19 juin 1991 elle est devenue membre de la CSCE (Conférence sur la sécurité et la Coopération en Europe).

Elle a demandé la signature d'accords avec la CEE et une aide humanitaire. Enfin, le 15 mars 1991, l'Albanie a rétabli ses relations diplomatiques avec les États-Unis - le 23 juin, le secrétaire d'État américain, James Baker, a effectué une visite à Tirana - après avoir renoué avec l'Union soviétique.

Les rapports avec la Yougoslavie voisine, envenimés par la question de la minorité albanaise du Kosovo, n'avaient pas, à la mi-1991, marqué de progrès net.. »

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