Agostino Neto1922-1979Poète angolais et président du MPLA (Mouvement populaire pour la libération del'Angola).

« Agostino Neto 1922-1979 Poète angolais et président du MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l'Angola).

Fils d'un pasteur méthodiste, il est né à Bengo, près de Luanda.

Élevé à Luanda il est l'un des premiers mulâtres à finir l'école secondaire de Salvador Corréa.

De 1944 à 1947, il travaille au département de la Santé publique à Luanda.

Grâce à l'intervention d'un évêque méthodiste, le révérend Ralph Dodge, Neto obtient une bourse d'études qui lui permet d'étudier la médecine aux universités de Lisbonne et de Coimbra.

Mais son activité politique et ses poèmes nationalistes le font arrêter et déporter (de février 1955 à juin 1957).

Il reprend ses études de médecine, reçoit son diplôme en 1958 et retourne comme médecin en Angola en 1959.

Il est arrêté en juin 1960 et, pendant son interrogatoire, ses partisans viennent protester ; la police portugaise tire sur la foule faisant trente morts et deux cents blessés.

Après trois mois de détention, il est exilé au Cap-Vert.

Le 17 octobre 1961, Neto est envoyé au Portugal et est emprisonné à Lisbonne. En juillet 1962, il réussit à s'évader et arrive au Maroc.

De là, il se rend à Kuishasa pour assister à la réconciliation entre le MPLA et le FNLA.

La même année, il remplace Mario de Andrade comme président du MPLA.

Il entreprend une série de voyages qui le conduisent en URSS et, en 1966, il reçoit le prix Joliot-Curie décerné par le Conseil mondial de la paix.

Sa position est renforcée lorsqu'il est délégué de l'Angola à la Conférence de la solidarité afro-asiatique à Khartoum en 1969 et à Rome en 1970.

Il est reçu par le pape en juillet 1970 en même temps que Cabral et Dos Santos.

Après un séjour en Chine en 1971, il assiste à différentes réunions de l'OUA — y compris au sommet de Rabat en juin 1972. Cette réunion pousse à la réconciliation des mouvements de libération.

Lors de la proclamation de l'indépendance (novembre 1975), il devient, à Luanda, chef du gouvernement de la république populaire de l'Angola qui progressivement, aidée par l'URSS et les Cubains, l'emportera sur la République populaire et démocratique créée par le FNLA et l'UNITA.

En mai 1976, il nationalise les entreprises de presse et décide que tous les biens laissés par les étrangers appartiennent désormais à l'État.

Son intransigeance vis-à-vis des autres mouvements politiques, avec lesquels il ne veut pas partager le pouvoir entraîne le pays dans une interminable guerre civile.. »