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Afghanistan (2002 - 2003): Retour à la fragmentation

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 2002-2003 Retour à la fragmentation Après l'effondrement rapide du régime taliban (fondamentalistes) face aux opérations militaires américaines menées en octobre 2001 et les promesses de soutien de la communauté internationale, un optimisme quelque peu irrationnel a dominé jusqu'au printemps 2002.

Les perspectives se sont assombries devant le développement de l'opposition armée, la difficulté de la reconstruction et une fragmentation politique désormais bien ancrée. La chute des taliban a permis la reconstitution d'une carte politique proche de celle des années 1990.

Des pouvoirs locaux, de facto indépendants de Kaboul, se sont rapidement consolidés grâce à leur autonomie financière (via des droits de douane, la contrebande, ou l'aide humanitaire) et à l'appui (ou à la tolérance) des États-Unis.

Les héritiers du commandant tadjik Ahmed Shah Massoud, réunis au sein du Jamiat-i islami (islamiste), dominaient Kaboul et le Nord-Est ; l'Ouzbek Rachid Doustom occupait une partie du Nord-Ouest ; Ismaël Khan, chef historique de la résistance à Hérat, avait conquis cette ville, à l'ouest, et les chiites hazaras du Hezb-i wahdat contrôlaient le centre montagneux du Hazarajat.

Au sud, la carte apparaissait encore plus divisée : en dehors des villes, les groupes armés ne maîtrisaient que des zones limitées et s'opposaient de façon récurrente.

Seule la présence américaine empêchait le retour à un affrontement généralisé. Rien n'indiquait alors que cette phase de fragmentation ne serait que transitoire.

La Loya Jirga (assemblée réunissant certaines composantes politiques et communautaires du pays) convoquée en juin 2002 a avalisé la désignation de Hamid Karzaï à la présidence d'une autorité de transition multiethnique, sous la pression des États-Unis.

Ce dernier n'avait cependant pas d'autorité en dehors de la capitale, où 5 000 hommes de l'ISAF (Force internationale d'assistance et de sécurité) maintenaient l'ordre.

Au sein même du gouvernement, le Jamiat-i islami, dominé par le ministre de la Défense Fahim, a accaparé la plupart des ministères et ses relations avec H.

Karzaï se sont détériorées.

La reconstruction d'une armée nationale en était à ses premiers pas et l'hégémonie du Jamiat-i islami rendait difficile l'indispensable coopération des autres groupes.

La nouvelle Constitution, qui devait être adoptée en 2003, était condamnée à rester sans effet, faute de susciter un élargissement des bases du pouvoir à Kaboul.

Sur le plan de la politique extérieure, l'Afghanistan n'était plus perçu comme un État paria.

Il avait renoué avec ses voisins, y compris avec le Pakistan, malgré des rapports encore tendus. La plus grande réussite du nouveau gouvernement a probablement été la remise en route du système éducatif, même si, là encore, les différences régionales demeuraient fortes (peu de filles dans les écoles du Sud pachtoune).

Cependant, au sein même du pouvoir, un courant fondamentaliste s'opposait aux réformes modernistes encouragées par la communauté internationale, prônant l'interdiction des télévisions étrangères, l'application de la charia (législation islamique), etc.

La reconstruction du pays se heurtait par ailleurs à différents obstacles, dont l'aide internatiionale aux effets ambigus.

Après un afflux de promesses et des dons massifs dans les premiers mois, les donateurs ont progressivement réduit leur soutien.

En outre, l'aide en 2002 a été essentiellement consacrée aux situations d'urgence, aux dépens des infrastructures.

Ensuite, les ONG (organisations non gouvernementales) obéissent à une logique de concurrence les rendant réticentes à des coopérations sur le long terme, entre elles et avec le gouvernement (d'ailleurs peu efficace car corrompu et parce que les fonctionnaires sont mal payés et les structures administratives largement inexistantes).

Enfin, les ONG n'opèrent pratiquement pas dans le Sud pachtoune –. »

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