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Afghanistan (1984 - 1985)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1984-1985 Durant l'année 1984 on a pu observer une "montée en puissance" des différentes parties en conflit en Afghanistan, sans que le rapport des forces n'en ait été véritablement modifié.

L'Armée rouge a continué d'occuper les villes et les principaux points d'acheminement de sa logistique, et disposait toujours de la maîtrise de l'air, qui compensait les difficultés tactiques inhérentes à son déploiement en terrain montagneux.

Elle n'a évacué aucune position mais s'est au contraire mieux établie, dans les provinces du Nord et autour de Kaboul.

Son efficacité a été renforcée moins par augmentation du nombre des troupes, évalué à 115 000 hommes, que par le développement de sa capacité opérationnelle, avec l'usage croissant de troupes héliportées. Cependant, la septième offensive réalisée dans les provinces de Kapisa, Takhar et Baghlan pour prendre le contrôle de la vallée du Panjshir et de ses abords n'a pas donné les résultats escomptés par l'Armée rouge, qui, en dépit de l'engagement d'une vingtaine de milliers de soldats, a échoué dans sa tentative d'y détruire les forces les mieux organisées de la guérilla afghane.

Cette offensive, d'ampleur inégalée, a été préparée dès janvier 1984 par la prise de contrôle des abords de la vallée ; elle s'est développée à partir d'avril, avec l'appui de troupes d'élite héliportées sur les crêtes et s'est terminée en mai par un repli sur le secteur aval de la vallée.

Cette offensive a été une victoire militaire et politique pour le parti Jamiat-i-Islami, très influent dans le tiers nord du pays. Dans la seconde moitié de l'année 1984 et dans le premier trimestre de 1985, ce sont les provinces frontalières, Paktia, Nangarhar et Kunar, qui ont été, comme en 1980, le théâtre d'opérations visant à couper les très nombreux axes d'approvisionnement de la résistance provenant du Pakistan.

Rien n'indiquait, au printemps 1985, que ces tentatives, impliquant le rapprochement de l'Armée rouge du territoire pakistanais, aient réussi ni qu'elles pouvaient donner les résultats attendus: les configurations, tant topographiques que sociales, de l'Est afghan n'offrent pas un terrain facilement contrôlable. Au début de 1985, le pouvoir communiste était toujours en place à Kaboul et dans une petite partie du pays, où se poursuivait la politique du Front de la patrie développée par les tenants de la ligne Parcham.

On ne disposait toujours pas de données objectives pour mesurer l'extension réelle du pouvoir du gouvernement de Babrak Karmal, dont les Soviétiques subventionnaient les quelque 375 000 employés.

De même, on ne connaissait pas la situation économique réelle du pays. Le régime a développé la capacité militaire des milices urbaines et rurales dirigées par le Khad, police politique, qui a tenté d'infiltrer les groupes de résistants et d'assassiner leurs chefs.

C'est ainsi que l'un des commandants les plus efficaces de la résistance, Zabihualla, responsable pour le parti Jamiat de la province de Mazar i Sharif, a été tué en décembre 1984. En dépit de ce revers, grave pour une guérilla qui disposait encore de peu de chefs capables de mettre en oeuvre des opérations de dimension véritablement stratégique, la résistance s'est renforcée en 1984: efficacité des actions contre les convois soviétiques, maintien de sa présence dans les villes de Herat et de Kandahar, développement des opérations contre des objectifs précis dans la capitale, Kaboul, et sa région immédiate. Les flux de réfugiés vers le Pakistan se sont de nouveau accrus en 1984, et notamment depuis les provinces du Nord.

On estimait, selon les sources diplomatiques disponibles au Pakistan, que le chiffre réel des réfugiés y était de 2,7 millions.

En Iran, il serait de l'ordre d'un million.

L'exode des populations civiles depuis les secteurs de conflit a permis aux résistants de mener des opérations plus frontales sans en craindre les effets sur les ruraux. »

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