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ADONIS n.

Publié le 08/12/2021

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ADONIS n. m. e st emprunté (1565), avec la variante adon (1576, encore chez La Fontaine), au nom
grec Adônis, par le latin. Ce nom est à l'origine le titre d'une divinité phénicienne (identique au
nom hébreu ? ?dôn « seigneur »), la réputation de beauté s'établissant dans les mythologies grecque
et latine.
? Le mot désigne un homme jeune et beau (Cf. Apollon ). Il a eu divers emplois pour désigner des
animaux (un poisson, 1554 ; un papillon, 1829), soit avec l'idée de beauté, soit, comme pour la fleur
ainsi nommée (1615), par allusion au sang d'Adonis, tué dans la légende par un sanglier.
? ADONISER v. t r. e st dérivé (1552) de Adonis au sens de « parer, embellir » et comme intransitif
(1611), « faire le beau, être infatué ». Il s'est aussi employé au pronominal. Le verbe est archaïque
et les autres dérivés du nom ont disparu.

ADONNER ( S ') v. pron. e st emprunté (v. 1140) au latin populaire °addonare, d e ad- (-> à) e t d onare
(-> donner), induit des mots romans correspondants : français, ancien provençal, catalan et
espagnol adonar, ancien italien addonare, latin médiéval addonare se (1296). Le verbe a dû être
rapidement considéré comme un préfixé de d onner, tout en perdant son lien sémantique avec lui.
? S'adonner signifie d'abord « se présenter ou regarder dans une direction », puis (fin XIIe s.)
« tendre vers un point » (Cf. d onner sur...). En ancien et moyen français, il est aussi transitif :
adoner qqn a e t infinitif ou nom, « soumettre », au propre et (XVIe s.) au figuré (être a honeur
addonné, Marot), et a parfois le sens de « donner, livrer », notamment à propos d'un serf donné à
un établissement religieux (1253).
L'emploi qui a survécu, s'adonner à, semble apparaître avec un infinitif (2e moitié XIIe s.),
avant de se construire avec un nom, surtout péjoratif (1342, s'adoner au péché), plus récemment
s'adonner à la boisson. Le verbe, usité absolument, a signifié en ancien français « s'abandonner,
supplier » (1205).
?

En emploi transitif, adonner s'est employé en marine (1687) à propos du vent qui souffle dans le
bon sens pour la marche d'un navire. D'autres emplois transitifs et intransitifs plus anciens (voir cidessus) se sont conservés en français du Canada (Québec, Acadie), comme « arriver, survenir »
(1727) dans ça adonne bien « ça arrive à propos », « ça coïncide, ça va bien avec » (1877). Quant
au pronominal s'adonner, pour « être, se trouver (dans tel ou tel état) », usuel en ancien et moyen
français, il est encore vivant au Canada (attesté depuis 1817), alors que le sens réciproque de
s'adonner pour « s'entendre, se plaire », qui existait dans les parlers de l'ouest et du centre de la
France, est vivant en français québécois (attesté 1894).
? ADON n. m., d éverbal, mot régional de l'ouest et du nord de la France, par exemple dans à l'adon
« au hasard », est passé en français du Canada (1877) pour « coïncidence, chance ». Le mot a eu
d'autres valeurs, aujourd'hui disparues, dans des régions de France et du Québec, par exemple « ce

q ui est à propos, convenable, correct », avec l'expression d 'adon, e t aussi pour « aptitude, talent,
habileté » (de 1894 aux années 1920-1930). ? ADONNANCE n. f . s'emploie en Acadie et en français
de Louisiane pour « hasard, chance » et « rencontre ».

ADOPTER v. t r. e st un emprunt (XIIIe s.) au latin juridique adoptare, d e ad- (-> à) e t optare « choisir »
(-> opter).
? Le mot est d'abord (XIVe s.) spécialisé en droit au sens de « choisir légalement pour enfant ». Il
prend une valeur extensive au XVIIe s., « traiter (qqn) comme son enfant » (depuis 1631, Corneille).
? Il s'emploie au figuré dès le XVIe siècle : « faire sienne (une opinion, une décision) », puis
(1798) « choisir pour soi de manière durable » (adopter une apparence, un habillement). ? Au
XIXe s., il acquiert le sens d'« approuver, voter pour », en droit constitutionnel (1845).
Au sens premier, en Afrique subsaharienne, adopter se dit pour « recueillir (un enfant) dans sa
famille, sans formalités ni conséquences juridiques ». Il en va de même pour adoption.
? Il a pour dérivés ADOPT É, ÉE participe passé adjectivé (un enfant adopté) puis (1804)
substantivé ; ADOPT ANT , ANT E participe présent substantivé (1728), terme juridique et ADOPT ABLE
adj. (1801).
?

ADOPT ION n. f . e st un emprunt plus ancien (XIIe s., en religion, « grâce du baptême ») au dérivé latin
adoptio, avec les mêmes valeurs que le verbe, juridique (XIIIe s.), extensive et figurées, en
particulier adoption d'une loi (1845) et adoption d'un mot (dans une langue) [XVIIIe s., Voltaire].
ADOPT IF, IVE a dj. e st un emprunt juridique (XIIIe s.) au dérivé latin classique adoptivus. Il
s'emploie pour « qui a été adopté » (enfant adoptif), « q ui a adopté » (père adoptif, XIIe s.), c'està-dire adoptant, e t en général pour « relatif à l'adoption » (1662, Corneille). ? Le dérivé
ADOPT IVEMENT a dv. (1556) est rare.
?

ADORER v. t r. e st emprunté (fin du Xe s.) au latin adorare, formé de ad- (-> à) e t de orare « prier »
(-> oraison). La forme évoluée aorer, aürer (1080), encore en usage au XVIe s. (le vendredi aoré
« vendredi saint »), a été éliminée sous l'influence du latin d'Église.
? Adorer apparaît dans le contexte religieux, pour « honorer (la divinité) par le culte »,
s'appliquant aussi aux idoles, aux faux dieux (1080) et à des symboles sacrés, la Croix (fin XIIIe s.),
les reliques (in F uretière, 1690). Le sens extensif, « respecter de manière extrême », apparaît en
ancien français (v. 1165) pour aorer e t au XIVe s. (Froissart) pour adorer. ? Aorer était aussi
employé pour « aimer passionnément », dans la poésie lyrique (Chatelain de Coucy, fin XIIe s.),
sens développé au XVIe s. par adorer (1576). Depuis le XVIIe s., le verbe s'applique aussi aux

abstractions, devenant hyperbolique pour aimer (voir le schéma). Ainsi, l'expression d'origine
publicitaire vous avez aimé... vous allez adorer, calque de l'anglais (you liked... you'll love), e st
devenue fréquente, souvent employée ironiquement.
? Le dérivé ADORAT IF,

IVE a dj.

(1503) est archaïque.

ADORAT EUR, T RICE n., e mprunt au latin chrétien adorator (Tertullien), remplace (1420) le
dérivé français aoreor (fin XIIIe s.) aux sens religieux et extensif (1611), puis amoureux (1644,
Corneille) de adorer. Le féminin adoratrice e st attesté à la fin du XVIIe s. (1696).
?

ADORAT ION n. f . e st un mot du moyen français (une fois fin XIVe s. sous la forme
provençalisante azoration ; chez Jean de Vignay, XIIIe ou XVe s.), emprunté au latin adoratio
(depuis Pline, répandu en latin chrétien), de adorare. Il a eu en religion des emplois
spécialisés : adoration de la Croix (mil. XVIIe s., Retz), adoration perpétuelle (du SaintSacrement) [1752]. En peinture, le mot désigne la représentation des mages adorant l'Enfant
Jésus (1737). ? Les emplois extensifs, notamment amoureux (1611), sont plus rares que pour
adorer e t adorateur.
?

?

ADORABLE a dj. e st soit emprunté (fin XIIIe s., en parlant de l'encens) au latin adorabilis (IIe s.), soit
dérivé de adorer, au sens de « digne d'être adoré » (1611), puis « vénérable » (1690). ? Le mot
prend au XVIIe s. les valeurs extensives et figurées du verbe : « digne d'être aimé » (1640) et, dans
un contexte mondain, « digne d'une grande estime ». Les valeurs hyperboliques se développent au
XIXe s., à propos des personnes, des qualités puis des choses, pour « exquis, parfait » (1845).
L'adjectif a pour dérivé ADORABLEMENT
(1838, Barbey, in T. L. F.).
?

a dv.

(1660), employé aussi comme hyperbolique

=> t ableau : Adorer

ADORNER ->

ORNER

ADOSSER ->

DOS

ADOUBER v. t r., mot de féodalité attesté dans La Chanson de Roland (1080), viendrait d'un
radical francique °dubban « frapper », parce qu'on armait le chevalier en lui frappant
symboliquement l'épaule du plat de l'épée (Cf. ancien anglais d ubban ). Le mot francique serait à

G

+

rattacher à la racine indoeuropéenne d heubh-, dubbh-. L'importance des institutions féodales
explique la reprise du sens extensif « préparer (comme un chevalier qu'on arme) ». Ce radical se
retrouve, avec le sens très général de « préparer, arranger », dans des mots de nature bien
différente, comme radouber « réparer (un navire) » (XIIIe s.) ou encore d aube, e n cuisine.
? Le mot est aujourd'hui un terme d'histoire, mais son emploi évocateur du moyen âge lui donne
un statut plus large. ? Il s'emploie en outre au jeu d'échecs, pour « remettre en place une pièce
déplacée involontairement ».
? Son dérivé ADOUBEMENT n. m. (XIIe s., apr. 1150, adobement) désigne la cérémonie par laquelle
on adoubait le nouveau chevalier et, par métonymie, son équipement. Ce sens est attesté le
premier, et la valeur active seulement en 1306. En ancien français, le mot a eu le sens large de
« parure, ornement » (v. 1230) et en moyen français « fard » (XIVe s.), valeurs qui correspondent au
sens extensif du verbe.
? v oir DAUBE, RADOUBER.

ADOUCIR ->

DOUX

ADRÉNALINE n. f . e st un emprunt à l'anglais adrenalin, mot créé en 1901 aux États-Unis par le
découvreur de la substance, Takamine, et formé du latin ad- (-> à) e t de renal « rénal » (-> rein) ,
d'où adrenal « surrénal », avec le suffixe -in (en français -ine ), la substance ayant été extraite des
glandes surrénales du boeuf et du cheval.
? Le mot désigne l'hormone principale de la glande médullo-surrénale.
? Il a plusieurs dérivés et composés, comme

ADRÉNALINÉMIE n. f .

(1920-1924, in T. L. F.),

ADRÉNALINIQUE a dj.

Du radical, H. H. Dale a tiré en 1934 l'anglais adrenergic, avec le radical du grec e rgon
« énergie » (-> énergie), d 'où en français ADRÉNERGIQUE a dj.
?

1

ADRESSER v. t r. e st composé de a- e t de d resser*, d 'abord sous la forme d recer, drecier, d 'où
adrecier (déb. XIIe s., p ron.), adrecer, écrit adresser au début du XVe siècle.

+

? Le verbe, au pronominal comme à l'actif (1170), signifie d'abord « dresser, élever » et d'abord
pour s'adrecer (1174), puis adrecer « aller vers » et « diriger », sens vivant jusqu'au XVIIe siècle. ?
De l'idée de direction proviennent les emplois modernes, pour « émettre (des paroles) à l'intention

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