ACTE I Scène XIV Les Fausses Confidences

« ACTE I Scène XIV Les Fausses Confidences Intro : accroche : marivaudage + préciosité Comment Marivaux place-t-il son spectateur dans la posture de spectateur du cœur humain grâce à la double-énonciation théâtrale ? 1e partie : Dubois dresse portrait de Dorante sous les traits d’un homme en proie à une passion amoureuse destructrice. Dubois met en relief l’intensité des sentiments de Dorante pour Araminte.

Il veut pousser la jeune femme à s’intéresser à ce nouvel intendant présenté sous les traits d’un héros précieux.

L’hyperbole « il vous adore » souligne la dévotion de l’amant à l’être aimé. L’antithèse l 1 « il donnerait sa vie … pour vous contempler un instant » présente le prétendant sous les traits du chevalier courtois prêt à tout sacrifier tant la présence de l’être aimé lui est précieuse.

Le mot « enchanté » l 2 appartient au vocabulaire précieux et présente l’amant comme envouté par l’être aimé.

La gradation l 5 évoque une passion destructrice qui ne cesse de s’amplifier. Dubois dresse un portrait avantageux de Dorante, il met en relief les nombreux atouts dont dispose le jeune homme grâce à une énumération l 5-6et il les oppose à sa seule faiblesse, son manque de fortune.

L’expression « bien fait » évoque un physique athlétique.

L’euphémisme « une figure passable » atténue volontairement une harmonie des traits qu’Araminte à déjà remarqué.

Dubois prend garde à ne pas se montrer trop flagorneur (flatteur) pour ne pas éveiller les soupçons d’Araminte et dévoiler son stratagème.

Dubois souligne aussi le rang social et la bonne éducation « bien élevé et de bonne famille ». Dubois éveille la jalousie d’Araminte en évoquant de potentielles rivales qui auraient été éconduit par Dorante.

On note l’emploi du pluriel « des femmes » l 6 qui suggère pour Araminte une concurrence nombreuse.

Le valet astucieux se focalise sur l’une d’entre elle.

On relève la phrase emphatique « il y en a une » l 8 et la périphrase « une grande brune très piquante », il prend soin de ne pas la nommer.

La rivale est présentée comme une femme dotée s’une silhouette élancé ainsi que d’un grand pouvoir de séduction. Avec intelligence, Dubois fait naitre le désir d’Araminte pour Dorante pas la médiation de cette hypothétique rivale.

Si Dorante est désirable aux yeux d’une femme que les hommes jugent eux-mêmes désirable, il en devient alors d’autant plus désirable aux yeux d’Araminte.

Le mécanisme de la triangularité du désir théorisé par René Girard dans Mensonge romantique et vérité romanesque. Dubois fait preuve d’une sincérité feinte : il apparait comme un parfait comédien, Les ASYNDETES, les marques d’oralité comme « ma foi » donne de la vivacité aux répliques, le discours semble spontané alors que chaque réplique est, en fait, calculée.

Le valet affiche une stupéfaction et une curiosité feinte face à Dorante, l’homme singulier qu’il décrit de la l5 a 8. Dubois fait aussi preuve d’un talent de conteur pour accréditer son histoire, surement largement enjolivé= - Il fait appel à l’expérience personnel d’Araminte.

L2 Il utilise son témoignage personnel l8 Il cite au discours direct, une phrase censée avoir été prononcé par Dorante.

L11 On peut supposer que Dubois réécrit les paroles de Dorante en présentant celui-ci sous les traits d’un héros précieux. Les répliques d’Araminte sont beaucoup plus concises, aux hyperboles employées par Dubois, elle oppose l’euphémisme « quelques petites choses » pour atténuer la singularité d’un comportement qu’elle a déjà remarqué.

La périphrase « le pauvre garçon » l3 suggère que Dorante lui inspire dans un premier temps, de la compassion. La réplique suivante « actuellement » précédé de la didascalie « avec négligence » montre toutefois que l’intérêt de la jeune veuve est piqué au vif.

Le détachement du ton employé contraste comiquement avec la précision de la question.

La stratégie de Dubois fonctionne, la jalousie d’Araminte est piqué. 2e partie : Dubois se fait le narrateur de la naissance de cette passion.

Il cherche à éveiller l’imaginaire amoureux d’Araminte pour vaincre son préjugé social. Dubois.... »