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ACCOMMODER v.

Publié le 08/12/2021

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ACCOMMODER v. t r. e st emprunté au latin accomodare, formé sur les deux préfixes ad- (-> à) e t
cum- (com-) [-> co-] e t sur modus (-> mode ; commode).

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? Il signifie d'abord « arranger, régler » (accommoder une injure, e n se réconciliant), puis (1530)
« rendre conforme à, mettre en harmonie avec ». L'idée de « rendre convenable » (-> commode) a
produit plusieurs sens classiques, aujourd'hui archaïques : avec un complément de personne « bien
installer » (1606), « habiller » (1622), « coiffer » (1688), et par ironie « maltraiter, injurier » (même
métaphore avec arranger, accoutrer) ; en parlant de choses « arranger, disposer », « préparer (des
aliments) » (1508, sens encore vivant), et abstraitement « conformer (son esprit, ses paroles) »
(1536), etc., toutes valeurs attestées dans la seconde moitié du XVIIe s. et qui ont vieilli au XVIIIe s.
pour disparaître peu à peu ensuite, sauf régionalement (accommoder un plat, e tc.). ? En continuité
avec des emplois classiques, accommoder qqn se dit en français d'Afrique pour « rendre service,
chercher à être utile à qqn ». ? S'accommoder à qqch. (1539), avec qqch. (déb. XVIIe s.)
« s'accorder » ont disparu, de même que s'accommoder de qqch. au sens d'« acquérir, acheter »
(1667, Molière). Cette dernière tournure correspond encore aujourd'hui à « se contenter de »
(1594) puis « s'arranger » (1617). ? D'après accommodation (ci-dessous), le verbe s'emploie au
transitif (accommoder sa vision, sa vue) e t à l'intransitif pour « mettre au point » (attesté XXe s.).
? Le participe présent ACCOMMODANT , ANT E a dj. s'est d'abord dit d'un remède qui « accommode »,
qui guérit (v. 1600). ? Employé un peu plus tard (1671) en parlant des personnes, il correspond à
s'accommoder e t tend rapidement à se substituer à commode*, q ui ne résiste, en parlant des
personnes, qu'en emploi négatif.
Le dérivé ACCOMMODEMENT n. m. (1585) correspond à « moyen par lequel on accommode, on
satisfait qqn », puis à « disposition (de qqch.) » (1660), sens sorti d'usage. La valeur de
« réconciliation (entre personnes) » (1636) est également archaïque, alors qu'un autre sens
classique, celui de « conciliation » (1664, Molière), reste vivant, surtout dans d es
accommodements avec le Ciel.
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ACCOMMODAT ION n. f . e st emprunté (1395) au dérivé latin accommodatio « action d'accommoder, de
conformer », puis en latin médiéval « prêt d'argent » (qu'on donne, par lequel on accommode
qqn). Ce dernier sens est le premier attesté, avant les valeurs correspondantes à celles du verbe,
« moyen de satisfaire qqn » (mil. XVe s.), « accord, en droit » (1690, Furetière), « fait de conformer
qqch., son discours, etc. à qqch. » (1566), etc., toutes devenues archaïques. ? Le mot est repris au
milieu du XIXe s. en physiologie pour « modification de la courbure du cristallin selon la distance
des objets » (1863, Littré), sens généralisé en optique et qui procède de l'idée d'assimilation,
d'adaptation.
ACCOMMODAT EUR, T RICE n., e mprunt au dérivé latin accommodator, a signifié « personne qui
accommode, soigne » (exemple isolé, 1578). La reprise du mot (1897) comme adjectif, « relatif
à l'accommodation (de l'oeil) », correspond plutôt à une dérivation savante d'accommodation.
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Le préfixé RACCOMMODER v. t r. (1587) veut dire à l'origine « arranger, remettre en état » puis (1633)
« réconcilier (des personnes) ». Ces deux sens correspondent à ceux de accommoder. La valeur
spéciale de « réparer à l'aiguille » (1671) est devenue très courante.
Il en va de même pour le dérivé RACCOMMODAGE n. m. (1650), qui ne s'emploie plus qu'en
couture, alors que RACCOMMODEMENT n. m. (déb. XVIIe s.) garde le sens de « réconciliation ».
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Quant à RACCOMMODEUR, EUSE n. (1612), il a gardé son sens ancien de « réparateur » dans
raccommodeur de porcelaines, à côté de la valeur courante de raccommoder.
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ACCOMPAGNER v. t r. e st formé (1165) de a-, d e l'ancien français compain (-> compagnon, copain)
et d'un suffixe verbal.
? Le verbe signifie « prendre pour compagnon », puis « se joindre à (qqn) », notamment pour
faire un déplacement en commun. Avec des noms de choses (fin XIIe s.), il correspond simplement
à « se joindre à, être proposé avec ». ? Le sens spécialisé en musique apparaît au XVe s.
(accompaigner, int r.) pour « jouer d'un instrument, en même temps que la voix ou un autre
instrument assume la partie principale ».
? Le dérivé ACCOMPAGNEMENT n. m. (XIIIe s.) est d'abord un terme de droit féodal : « contrat
d'association », sens que connaît aussi le verbe (1239). Le sens « action d'accompagner » (1539)
est archaïque à propos des personnes, mais reste vivant à propos des choses qui vont ensemble,
avec une métonymie usuelle (un accompagnement de légumes). ? En musique, le mot signifie
(1690) « partie qui accompagne la partie principale ».
C 'est aussi le sens musical que possède ACCOMPAGNAT EUR, T RICE n. (v. 1670, Mme d e
Sévigné) ; le mot a pris d'autres valeurs spécialisées, notamment (XXe s.) « personne qui
accompagne et guide un groupe ». ? ACCOMPAGNANT , ANT E n. se dit d'une personne qui en
accompagne une autre lors d'un séjour, et, en français d'Afrique de celle qui accompagne et
assiste quelqu'un, par exemple à l'hôpital.
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RACCOMPAGNER v. t r. attesté au sens actuel dans Zola (1877), reprenant une formation de l'ancien
français, raccompaignier « réunir », est courant pour « accompagner une personne qui retourne à
son point de départ », comme reconduire.

ACCOMPLIR v. t r. e st le préfixé (1121) de l'ancien verbe complir (Xe s.), du latin complere
« remplir », devenu complire (-> complément), comme tenere, d 'où tenire, q ui a donné tenir.
Complir a signifié « réaliser (la promesse divine) », puis (déb. XIIIe s.) « satisfaire (un désir) » et
« mener à bien (un projet) » ; dans tous ses emplois, il a été éliminé par accomplir.
? D'abord terme de religion, au sens de « réaliser (la Promesse) », le verbe est immédiatement
employé dans un contexte laïque pour « exécuter (une promesse) » et « exécuter » en général
(mil. XIIe s.), ainsi que « terminer (une action) ». Ces valeurs sont toujours vivantes, alors que les
sens de « compléter (qqch.) » (1329), « munir (qqn) de qqch. » ont disparu.
? ACCOMPLI, IE p . p. a été adjectivé au sens de « parfait, entièrement réalisé et achevé » (v. 1200) et
aussi de « arrivé à son terme (temps) » (déb. XIIIe s.).
Le dérivé ACCOMPLISSEMENT n. m. (1214) signifie « satisfaction », puis (1284) « fait de
terminer (un acte, une oeuvre) », sens devenu dominant. De là, le mot s'emploie pour
?

« perfection » (1288).
Le préfixé antonyme INACCOMPLI, IE a dj., attesté au XIXe s. (1834, Sainte-Beuve) au sens
général, d'emploi littéraire, s'est spécialisé en linguistique (1933) pour l'aspect verbal
correspondant à une action envisagée dans son cours, non dans ses effets ; il s'oppose à aspect
accompli e t, comme accompli, e st substantivé (l'accompli ; l'inaccompli).
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? INACCOMPLISSEMENT n. m.

(1845) est littéraire.

ACCORDÉON n. m. C e mot est signalé en français avant 1848 (v. 1835 ?) dans les Mémoires
d'outre-tombe, peu de temps après l'invention de l'instrument par Damian en Allemagne : il le
nomma en 1829 Akkordion, d érivé de Akkord « accord » (-> accorder). Akkordion a été francisé
d'après orphéon.
? Le mot désigne, comme son étymon, un instrument de musique à anches métalliques, à boutons
ou à clavier, et à soufflet, devenu très populaire dans plusieurs cultures. En France, il est au centre
de la musique de danse et notamment du « musette », surtout dans la première moitié du XXe siècle.
? La forme du soufflet donne lieu à des métaphores (chaussettes en accordéon, plissé accordéon,
circulation en accordéon ; faire l'accordéon...).
? Le dérivé ACCORDÉONIST E n. n 'est enregistré (P. Larousse) qu'en 1866, à l'époque où l'instrument
s'est répandu.

ACCORDER v. t r. e st emprunté (1080, acorder) au latin parlé °accordare, formé d'après
concordare, discordare, d 'après des ensembles existants en con-, ad-. Le sens de ce verbe devait
être à peu près celui de concordare « ê tre d'accord » et « mettre d'accord », avec un complément
humain en bas latin (Ve s.). Le verbe est formé de ad- (-> à) e t de cor, cordis (-> coeur), influencé
par chorda (-> corde), mot de musique, ce qui évite l'hypothèse d'un °acchordare ou d'un dérivé de
corde pour le sens musical.

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? Le verbe apparaît avec la valeur de « réconcilier », d'où le pronominal (1080) « faire la paix
(avec qqn) » ; dès le XIIe s., il prend le sens juridique de « décider (qqch.) », disparu, puis (1554,
accorder avec qqch.) de « conclure un accord » (1291), « concéder (qqch.) » et « reconnaître pour
vrai ». ? Par ailleurs, s'acorder s'est employé à propos de choses compatibles, qui s'harmonisent
ensemble (1170), acception toujours usuelle. ? De nombreux sens spéciaux se développent
ensuite : « promettre (une fille) en mariage » (adcorder, XVe s.) ; en grammaire « faire concorder
(les mots entre eux) » (XVe s.), aussi au pronominal (1607), sens demeuré vivant, s'accorder
s'employant spécialement en peinture (1677, R. de Piles).
Avec l'influence de chorda, le verbe s'emploie pour « employer (la voix, un instrument) en

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