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Abdül-Hamid II (1842-1918)

Publié le 23/05/2020

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34e sultan ottoman (1876/1909). Il succéda à son frère Mourad V (31 août 1876) et, sous son règne, le déclin de la Turquie s'accentua. S'il proclama d'abord une Constitution qui établissait une monarchie parlementaire et garantissait la liberté individuelle et celle des cultes, il revint bientôt à un gouvernement despotique confié à ses familiers. La guerre avec la Russie se termina par le traité de San Stefano (v.) (3 mars 1878), par lequel la Turquie perdait toute sa puissance mais l'Angleterre, inquiète de l'expansion russe, parvint à en atténuer la rigueur par le congrès de Berlin. Dans tout l'Empire turc, le sultan dut faire face à l'agitation des minorités crétoise, grecque, bulgare, macédonienne. Les massacres d'Arméniens (1895/96) soulevèrent l'indignation de l'Europe. En juillet 1908, de jeunes officiers l'obligèrent à remettre en vigueur la Constitution de 1876. En avr. 1909, il fut contraint d'abdiquer. L'avènement de son frère Mehmet V marqua le début de la monarchie constitutionnelle.

« Abdül-Hamid II 1842-1918 Abdül-Hamid est une des figures les plus controversées de l'histoire ottomane.

Pour certains, c'est un tyran sanguinaire, un réactionnaire aveugle et sot.

Pour d'autres, un progressiste actif, un souverain soucieux du bien-être de ses sujets.

Entre ces deux extrêmes, la vérité est difficile à établir, même pour ceux qui disposent d'un certain recul. Les historiens qui se sont intéressés à sa psychologie pensent qu'il présentait un terrain propice à l'épanouissement de tendances despotiques.

Il avait eu une enfance solitaire pendant laquelle s'étaient constitués les principaux traits de son caractère : timidité et méfiance.

Son éducation avait été mal dirigée : il savait à peine écrire (mais comprenait le français, l'arabe et le persan).

Il était peu curieux des choses de l'esprit et passait son temps à lire des romans policiers, à bricoler, à monter à cheval.

Mais il était intelligent, travailleur, courageux et doué d'une mémoire surprenante. Il succéda en 1876 à son frère Murad V, atteint d'une maladie nerveuse.

Avant son accession au trône, il avait promis à Midhat pacha de faire étudier un projet de constitution.

Les libéraux ottomans, dont Midhat pacha était le chef de file, croyaient, en effet, que la résistance aux pressions des Occidentaux passait inévitablement par l'octroi de garanties constitutionnelles aux minorités chrétiennes.

Un premier pas dans cette direction avait été accompli sous le règne d'Abdül-Mecid (rescrits de 1839 et 1856) mais de nouvelles concessions s'avéraient nécessaires.

Le premier acte politique d'Abdül-Hamid fut donc de proclamer solennellement la constitution, le 23 décembre 1876 Par ce geste, il voulait non seulement satisfaire aux revendications de Midhat pacha dont il avait fait son Premier ministre, mais surtout il cherchait à influencer la conférence des grandes puissances réunie en ce moment-là à Istanbul pour régler la situation des Balkans. Mais le ministère de Midhat pacha fut de courte durée et le Parlement institué en 1876 fut dissous le 13 février 1878.

A partir de cette date, Abdül-Hamid exerça seul, pendant trente ans, la totalité du pouvoir.

A l'inverse de ses prédécesseurs, qui avaient accordé de larges responsabilités à leurs vizirs, il monopolisa toutes les décisions et interdit toute initiative aux hommes de son entourage.

Pour mieux affirmer son autorité, il fit appel à des ministres serviles et insignifiants.

Il voulait être tenu au courant de tout ce qui se passait.

A cet effet, il créa un appareil policier chargé d'espionner tous ceux qui pouvaient être mêlés, d'une façon ou d'une autre, aux affaires de l'État.

Sous son règne, la délation fut pratiquée à très grande échelle et à tous les niveaux.

Lui-même passait le plus clair de son temps à dépouiller les rapports des dénonciateurs et à interroger les suspects. Ce dispositif impressionnant était dirigé essentiellement contre l'opposition libérale qui réclamait le retour à la constitution de 1876 et le rétablissement des libertés individuelles et publiques.

Les principaux adversaires du régime furent contraints de quitter le pays.

Mais, à l'étranger, les Jeunes Turcs regroupés au sein du comité Union et Progrès n'étaient plus soumis à la censure rigoureuse du sultan.

A partir de 1895 ils menèrent contre lui une active propagande, publiant quantité de journaux dont le plus connu est le Mechveret d'Ahmed Riza.

Dans ces journaux destinés aussi bien à l'opinion européenne qu'à l'opinion ottomane, la politique d'Abdül-Hamid était présentée sous ses aspects les plus. »

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