abbaye.
Publié le 07/12/2021
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abbaye. n.f., monastère où vivent des religieux ou des religieuses sous l'autorité d'un abbé
ou d'une abbesse. Le mot désigne soit l'ensemble des édifices (église, cloître, dépendances),
soit la seule église, dite aussi abbatiale. Les plus belles et les plus riches églises romanes
étaient des abbatiales. La plupart ont beaucoup souffert, et peu de cloîtres ont été conservés
intacts ; en France, les plus célèbres sont ceux de Moissac et du Mont-Saint-Michel.
L'essor des abbayes.
La vie monastique s'organisa en Occident au Ve siècle, à l'imitation de l'Orient ; les moines
vivaient en communautés dirigées par un supérieur élu : l'abbé. Les abbayes s'enrichirent
vite ; aussi les rois et les princes s'arrogèrent-ils peu à peu le droit d'en disposer et de
nommer les abbés des nouvelles communautés. Ainsi, on distingua les abbayes en règle,
les plus anciennes, dont l'abbé élu exerçait les pouvoirs temporel et spirituel, et les abbayes
en commende, dont l'abbé nommé par le roi n'exerçait que le pouvoir temporel. À Paris,
l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés posséda un immense domaine pendant tout le Moyen
Âge. En France, on peut citer encore les abbayes de Fontenay, de La Chaise-Dieu, de
Cîteaux, de Clairvaux, du Mont-Saint-Michel, de Hautecombe, de Vézelay, de Saint-Denis,
de Jumièges, etc. L'abbaye de Cluny, fondée par les bénédictins, essaima dans la France
entière ; son église romane était, avec celle de Saint-Pierre de Rome, la plus grande de la
chrétienté. Les abbayes jouèrent un rôle important : dans le développement agricole de la
France médiévale (octroi d'avantages divers, exemption de la taille pour les défricheurs de
forêts ou d'espaces incultes, par exemple) ; dans le développement du commerce (les
abbayes cisterciennes produisaient laine, cuir, viande et fromages qu'elles vendaient aux
villes et bourgs avoisinants ; d'autres hébergeaient les pèlerins sur les trajets des grands
pèlerinages, etc.) ; dans le développement artistique, par la création du style roman (rôle
de saint Hugues, abbé de Cluny ; rôle des ateliers d'enluminure et d'écriture des abbayes
aquitaines et bourguignonnes du XIe siècle).
abbaye. n.f., monastère où vivent des religieux ou des religieuses sous l'autorité d'un abbé
ou d'une abbesse. Le mot désigne soit l'ensemble des édifices (église, cloître, dépendances),
soit la seule église, dite aussi abbatiale. Les plus belles et les plus riches églises romanes
étaient des abbatiales. La plupart ont beaucoup souffert, et peu de cloîtres ont été conservés
intacts ; en France, les plus célèbres sont ceux de Moissac et du Mont-Saint-Michel.
L'essor des abbayes.
La vie monastique s'organisa en Occident au Ve siècle, à l'imitation de l'Orient ; les moines
vivaient en communautés dirigées par un supérieur élu : l'abbé. Les abbayes s'enrichirent
vite ; aussi les rois et les princes s'arrogèrent-ils peu à peu le droit d'en disposer et de
nommer les abbés des nouvelles communautés. Ainsi, on distingua les abbayes en règle,
les plus anciennes, dont l'abbé élu exerçait les pouvoirs temporel et spirituel, et les abbayes
en commende, dont l'abbé nommé par le roi n'exerçait que le pouvoir temporel. À Paris,
l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés posséda un immense domaine pendant tout le Moyen
Âge. En France, on peut citer encore les abbayes de Fontenay, de La Chaise-Dieu, de
Cîteaux, de Clairvaux, du Mont-Saint-Michel, de Hautecombe, de Vézelay, de Saint-Denis,
de Jumièges, etc. L'abbaye de Cluny, fondée par les bénédictins, essaima dans la France
entière ; son église romane était, avec celle de Saint-Pierre de Rome, la plus grande de la
chrétienté. Les abbayes jouèrent un rôle important : dans le développement agricole de la
France médiévale (octroi d'avantages divers, exemption de la taille pour les défricheurs de
forêts ou d'espaces incultes, par exemple) ; dans le développement du commerce (les
abbayes cisterciennes produisaient laine, cuir, viande et fromages qu'elles vendaient aux
villes et bourgs avoisinants ; d'autres hébergeaient les pèlerins sur les trajets des grands
pèlerinages, etc.) ; dans le développement artistique, par la création du style roman (rôle
de saint Hugues, abbé de Cluny ; rôle des ateliers d'enluminure et d'écriture des abbayes
aquitaines et bourguignonnes du XIe siècle).
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