à une passante
Publié le 06/02/2022
Extrait du document
«
Explication linéaire 2 À une passante, Baudelaire.
Après la double postulation énoncée dans la première section des Fleurs du
Mal , les « Tableaux parisiens » tentent de proposer au poète une échappatoire
au tragique.
Composés en même temps que le Spleen de Paris , les poèmes
font la peinture d’une ville moderne et de ses habitants.
Le poète devient le
témoin de cette ville, observe « une mendiante rousse », « Les Sept Vieillards
», « Les Petites vielles », « Les Aveugles », et fait la rencontre surprenante
d’une passante, qu’il raconte dans un poème adressé à cette dernière.
En quoi cette scène de rencontre est-elle le récit d’une épiphanie de la Beauté
fugitive ?
Conformément à la structure du sonnet traditionnel, Baudelaire confère aux
quatrains une unité thématique qu’il oppose à celle des tercets : on passe du
récit de la rencontre à l’adresse de l’inconnue, allégorie de la « Beauté fugitive
».
I.
Une rencontre étrange, dans laquelle se mêlent univers réalistes et univers
fantasmagoriques (deux quatrains).
1.
Un décor hostile (v.1)
- Personnification de la rue, voire monstruosité, qui semble engloutir le poète
- Lexique de la cacophonie « assourdissante, hurlait »
- Décor bruyant et agressif : ouïe largement sollicitée : chiasme phonique : [ Ry ]
[ uR ] / [ uR ]
[ Ry ] ; deux hiatus ; allitérations en vibrantes et sifflantes
2.
Une apparition mystérieuse (v.2 à 5)
- Si l’on adopte le langage cinématographique, on distingue plusieurs plans :
plan d’ensemble (v.2), plan moyen (v.3), gros plan sur la amis puis la jambe
- La femme est d’abord en mouvement (ce qui est renforcé par la gradation
rythmique au v.2 ou par le rythme binaire du v.4), puis semble figée (v.5)(sorte
d’arrêt sur image)
- Effet d’attente : accumulation d’adjectifs et de noms qui précèdent le sujet
- Insistance sur la noblesse de l’inconnue : allégorie ; rythme qui suggère
l’élégance et la lenteur de la démarche
- Une femme qui semble hors du temps : figure altière de la douleur, elle
semble s’imposer au poète comme la représentation d’une statue en
mouvement
- Une beauté idéale Idéale (silhouette élancée), qui incarne l’alliance des
contraires : souplesse et immobilité, Vie et Mort
3.
Fascination du témoin (v.6 à 8)
- Changement de focalisation : on passe de l’observé à l’observant.
»
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