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À quelles conditions et de quelles façons les écrivains peuvent-ils, selon vous, aborder des questions d'ordre scientifique et philosophique ?

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : À quelles conditions et de quelles façons les écrivains peuvent-ils, selon vous, aborder des questions d'ordre scientifique et philosophique ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Lorsque nous nous interrogeons sur les « conditions » de quelque chose, nous cherchons à déterminer ce qui est nécessaire pour qu'une fin soit atteinte. On distingue généralement entre « conditions nécessaires » et « conditions suffisantes ». Une condition nécessaire est une condition qui est indispensable pour l'obtention d'une fin mais qui a besoin d'être unie a d'autres conditions sans lesquelles elle est incapable de la provoquer. En revanche, une condition suffisante est à elle seule le moyen de l'obtention d'une fin, sans autre conditions à prendre en compte et à lui associer. Lorsque nous nous interrogeons sur la « façon » de quelque chose, nous cherchons à déterminer le type de protocole et de moyens employés pour réaliser une fin particulière.

« À quelles conditions et de quelles façons les écrivains peuvent-ils, selon vous, aborder des questions d'ordre scientifique et philosophique ? Lorsque nous nous interrogeons sur les « conditions » de quelque chose, nous cherchons à déterminer ce qui est nécessaire pour qu'une fin soit atteinte.

On distingue généralement entre « conditions nécessaires » et « conditions suffisantes ».

Une conditionnécessaire est une condition qui est indispensable pour l'obtention d'une fin mais qui a besoin d'être unie a d'autres conditions sanslesquelles elle est incapable de la provoquer.

En revanche, une condition suffisante est à elle seule le moyen de l'obtention d'une fin,sans autre conditions à prendre en compte et à lui associer. Lorsque nous nous interrogeons sur la « façon » de quelque chose, nous cherchons à déterminer le type de protocole et de moyens employés pour réaliser une fin particulière. Par écrivain, nous entendons l'auteur d'une œuvre littéraire, à savoir l'auteur d'une œuvre qui s'incarne dans le langage, quelque soit la forme de celui-ci (vers ou prose, notamment) et qui se distingue des autres productions langagières par différentscritères.

Nous pouvons retenir deux principaux critères pour définira le type d'écriture de l'écrivain: la plurivocité et l'attention portéeau style.

Alors que les écrits utilitaires et non littéraires n'attachent guère d'attention a la forme et ne se préoccupent que de délivrerun message, l'œuvre littéraire se distingue au contraire par le fait que sa forme est inséparable de sa signification, et par celui que sasignification n'est jamais univoque puisqu'elle supporte au contraire une pluralité d'interprétations contradictoires et cependantcompossibles. A première vue, il semble entièrement contradictoire de prétendre qu'un écrivain puisse aborder des questions d'ordre scientifique et philosophique.

En effet, il semble que l'écriture philosophique et scientifique sont, par définition, non littéraires, de sorteque l'écrivain qui se mêlerait d'aborder des questions scientifiques ou philosophiques ferait non seulement quelque chose de contraire ala spécificité de l'écriture littéraire, mais aussi de l'écriture scientifique et philosophique elles-mêmes.

Cependant, il semble bien quedes écrivains de premier ordre ont abordé des questions philosophiques et scientifiques dans leurs œuvres, sans trahir ni la spécificitéde l'écriture littéraire, ni celle des disciplines hétérogènes qu'ils ont abordées. La question au centre de notre réflexion sera donc de déterminer de quelle manière un écrivain peut concilier la spécificité de l'écriture littéraire avec l'introduction de questions philosophiques et scientifiques. I.

L'écriture littéraire, hétérogène avec l'écriture scientifique et philosophique Un écrivain qui aborde des questions scientifiques ou philosophiques fait de la mauvaise littérature…a.

A première vue, nous dirons qu'un écrivain qui se mêlerait d'aborder des questions scientifiques ou philosophiques ne pourrait quefaire de la mauvaise littérature.

En effet, l'écriture littéraire à une spécificité, comme nous avons commence à le voir en introduction,qui est la plurivocité et la compossibilité de significations contradictoires.

Par exemple, Les liaisons dangereuses de Laclos sont à la foisune apologie du libertinage et la démonstration critique des ravages qu'il entraine.

En revanche, le discours philosophique aussi bienque le discours scientifique cherchent a démontrer une vérité unique, à exposer une thèse.

Ainsi, l'écrivain qui chercherait à aborderdes questions scientifiques ou philosophiques ne parviendrait qu'a écrirai des textes lourds et sans vie, suscitant l'ennui du lecteur.

Onparle à ce propos, de manière critique, de « romans à thèse ».

…ou de la mauvaise science et de la mauvaise philosophie.b.

Allant plus loin, nous pouvons dire que réciproquement, l'écrivain qui se mêlerait d'aborder des questions philosophiques ouscientifiques serait non seulement un mauvais littérateur, mais un mauvais philosophe et un mauvais scientifique.

En effet, la nécessitéde poursuivre son récit le pousserait à écourter, donc simplifier, ses démonstrations scientifiques ou philosophiques, alors que l'écriturelittéraire (figurée, prenant la langue comme une matière à travailler) ferait perdre à ces discours hétérogènes la rigueur qu'ilsrequièrent.

Nous dirons donc que l'écrivain ne peut aborder des questions littéraires ou philosophique qu'au prix de n'être ni un bonécrivain, ni un bon scientifique (ou philosophe) en raison de l'hétérogénéité radicale des pratiques d'écriture et des fins propres de cesdifférentes et distinctes activités.

II.

Mais un écrivain peut introduire des réflexions philosophiques et scientifiques dans son œuvre sans en sacrifier la littérarité Science et philosophie comme intégration de discours hétérogènesa.

Cependant, nous pouvons non seulement constater l'existence de discours scientifiques ou philosophiques en littérature, mais aussiapprécier la qualité de leur intégration a la trame littéraire.

Par exemple, nombre de romans introduisent des discours philosophiquesou scientifiques comme des éléments certes hétérogènes, mais qui viennent néanmoins s'intégrer au récit littéraire.

Jules Verne faitdes discours scientifiques non seulement des fondements, mais des éléments constitutifs de ses romans (par exemple dans De la terrea la lune, ou il imagine les premiers voyages spatiaux).

Quant aux discours philosophiques, ils sont souvent intégrés sous la forme dedialogue dans les romans, pratique extrêmement courante au XVIIIe siècle ou la faveur d'un échange entre personnages, l'auteurintroduisait une méditation philosophique et une discussion sur des sujets sérieux (par exemple, dans Zadig de Voltaire ou lespersonnages échangent à propos de la destinée).. »

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