A la nue accablante tu
Publié le 30/10/2021
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A la nue accablante tu Stphane Mallarm (1842 - 1898) A la nue accablante tu Basse de basaltes et de laves A mme les chos esclaves Par une trompe sans vertu Quel spulcral naufrage (tu Le sais, cume, mais y baves) Suprme une entre les paves Abolit le mt dvtu Ou cela que furibond faute De quelque perdition haute Tout l'abme vain ploy Dans le si blanc cheveu qui trane Avarement aura noy Le flanc enfant d'une sirne.
Ce pome figure lÕavant-dernire place dans lÕdition des Ïuvres de Stphane Mallarm.
DÕune certaine manire, il est lÕaboutissement de son approche du langage et de lÕart potique.
Il passe pour lÕun des plus abscons de lÕÏuvre de Stphane Mallarm.
Faut-il tenter de lÕexpliquer, sachant quÕon a toutes les chances de se tromper ? Ou se contenter du commentaire dÕArthur Symons (pote et critique gallois) Ç Mallarm tait obscur moins en ce quÕil crivait autrement quÕen ce quÕil pensait autrement que le vulgaire.
Son esprit tait elliptique, et ayant pleine confiance en lÕintelligence de ses lecteurs, il ngligeait les liens entre ses ides È.
Albert Thibaudet (critique littraire du dbut du XXe sicle, spcialiste de Mallarm) dit encore : Le mot ne doit avoir quÕune valeur allusive, comme sur une vitre ne poser sur la page blanche quÕune bue dÕmotion È… Cependant, refermer un livre en renonant comprendre nÕest gure satisfaisant… Tentons lÕexplication !.
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