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A ceux qui se plaignent des écrivains qui disent «moi», Victor Hugo répond dans sa préface des Contemplations : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»En restant dans le domaine de la littérature, mais sans vous limiter au genre autobiographique, vous commenterez ce jugement à l'aide d'exemples précis.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : A ceux qui se plaignent des écrivains qui disent «moi», Victor Hugo répond dans sa préface des Contemplations : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»En restant dans le domaine de la littérature, mais sans vous limiter au genre autobiographique, vous commenterez ce jugement à l'aide d'exemples précis. Ce document contient 1278 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Introduction Dans les Pensées, Blaise Pascal reprochait à Michel de Montaigne d'avoir tant parlé de lui dans ses Essais, car « le moi est haïssable ».

A notre époque, aux arguments moraux s'ajoute la lassitude devant la profusion des mémoiresque la moindre vedette se croit obligée de publier. A ces reproches, Victor Hugo répondait, dans la préface des Contemplations :« Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.

» Il justifiait ainsi un recueil de poèmes largement inspirés de sa vie publique et personnelle. Autobiographie déclarée ou inspiration de soi, la littérature, au sens large, laisse une grande place au moi.

Est-ellejustifiée par l'argument de Victor Hugo, et seulement par lui? D'où les axes suivants : Le lecteur, frère de l'auteurI. Les limites de cette identification II. Développement I.

Le lecteur, frère de l'auteur A.

Rien d'humain ne nous est étranger Parler de soi, c'est toujours parler de l'âme humaine.

«Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui.

Mavie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une», écrit Victor Hugo pourmontrer que les vingt-cinq années de son existence qu'il retrace dans Les Contemplations constituent le miroir des lecteurs.

En effet, nous connaissons tous les mêmes joies (l'amour, le bonheur d'avoir des enfants, depasser une soirée avec des amis...) et les mêmes malheurs (la perte d'un proche, la marche du temps...) queceux peints dans « La Fête chez Thérèse» ou «Demain, dès l'aube...

».

C'est pourquoi Hugo cite un verscélèbre du dramaturge latin Térence : «Homo sum, et humani nihil a me alienum puto » (« Je suis homme, et jepense que rien de ce qui est humain ne m'est étranger»).

La remarque est valable pour bien des auteurs dontles œuvres reprennent l'histoire. Ex.

: Charles Baudelaire parle dans ses poèmes d'une souffrance qui l'afflige, le Spleen, l'Ennui.

Il se justifie parcette adresse Au lecteur qui marque le début des Fleurs du Mal : « Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat, — Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère ! » 1. Quel que soit le procédé utilisé, bien souvent les auteurs veulent nous parler de nous, humains aux prises avecles extases et les tristesses de la vie, avec nos vices ou nos qualités.

L'autobiographie ou l'inspiration de soi nesont qu'un des divers moyens possibles. 2. Ex.

: Molière ou La Bruyère évitent de parler d'eux directement, alors que Montaigne ne parle que de lui.

Mais les unset les autres sont des moralistes.

Les premiers nous présentent les défauts humains, ou réfléchissent surl'éducation, la société, la guerre, à travers des portraits de personnages imaginaires ; le second fait la même choseà travers sa propre histoire ou son caractère. Ex.

: dans L'Émile, traité romancé de pédagogie, Jean-Jacques Rousseau donne ses idées sur l'éducation, mais il fait de même au début de ses Confessions, clairement autobiographiques. B.

Les rencontres privilégiées 1.

Un auteur et une génération peuvent se ressembler parce qu'ils éprouvent les mêmes sentiments devant la vie etle monde. Ex.

: René de François-René de Chateaubriand a bouleversé toute une génération du début du xixe siècle parce que cette évocation d'une jeunesse tourmentée très proche de celle de l'auteur correspondait aux émotions ressentiespar ses contemporains. 2.

Le coup de foudre de deux individus Parfois le lecteur découvre dans la vie et les sentiments de l'auteur une telle ressemblance avec ses propresproblèmes ou aspirations, que son existence en est transformée. Ex.

: Albert Camus, en lisant La Douleur d'André de Ri-chaud, découvre que l'on peut parler de ce qui occupe toute sa vie : «une mère, la pauvreté, les beaux soirs dans le ciel».

Sa vie de lecteur et d'écrivain en sera influencée.. »

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